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Sport Publié le mardi 19 novembre 2013 | Le Patriote

Football/ Qualification des Eléphants au mondial 2014 : Mission accomplie, mais…

© Le Patriote Par Atapointe
Football/Qualification Mondial 2014: Match Sénégal - Côte d`ivoire (1-1)
Samedi 16 novembre 2013. Stade Mohamed V de Casablanca au Maroc. La Côte d`ivoire et le Sénégal se sont neutralisés (1-1) dans le match retour des qualifications pour le Mondial 2014 au Brésil.
Comme en 2006 et 2010, la Côte d’Ivoire fera partie des ambassadeurs qui représenteront le football africain à la coupe du monde Brésil 2014. En effet, les Eléphants sont sortis victorieux de la double confrontation contre le Sénégal pour être la 23ème nation qualifiée pour la plus grande messe du football mondial. Une victoire éclatante à Abidjan (3-1) et un match nul laborieux à Casablanca (stade à domicile du Sénégal) ont permis à la Côte d’Ivoire de s’offrir, pour la troisième fois consécutive, le ticket pour le tournoi final de la coupe du monde de Rio. Une grosse performance des pachydermes qui mérité d’être saluée à sa juste valeur. Même s’il est vrai que le match du samedi a quelque peu déçu bon nombre d’inconditionnels de cette équipe nationale. Pas par le résultat mais par le jeu produit par Didier Drogba et ses camarades. Mais quelque soit ce qu’on peut crier comme récrimination, au final, Sabri Lamouchi et ses garçons n’ont pas perdu (1-1). Mieux c’est bien eux, les Eléphants, qui sont qualifiés et non quelqu’un d’autre. On peut donc dire que la mission est accomplie.

Lamouchi : Difficile environnement, parcours exemplaire

Il y a 18 mois Sidy Diallo portait son choix sur Sabri Lamouchi pour conduire les Eléphants. Cette nomination du technicien franco-tunisien qui avait été l’une des plus controversée du monde, continue toujours de faire des vagues. Dès que le nom de Sabri Lamouchi a été rendu public, ce fut une véritable levée de bouclier pour contester le choix du successeur de l’Ivoirien, Zahoui François. Techniciens, journalistes, supporteurs… tous ou presque ce sont braqués contre le choix opéré par Sidy Diallo, président de la fédération ivoirienne de football. C’est dans ce climat tendu et inamical que Lamouchi a posé ses valises chez les Eléphants. Lui qui venait fraichement d’obtenir son diplôme d’entraineur et qui était à sa première sur un banc d’une équipe. Et il n’avait que six jours pour son premier match. C’était contre la Tanzanie au stade Félix Houphouët Boigny. Malgré la victoire (2-0), Lamouchi n’est toujours pas dans le c?ur des Ivoiriens. Faisant preuve d’une force de caractère il n’a pas craqué. Même quand la Côte d’Ivoire tombe en quart de finale de la CAN, il reste serein et concentré sur l’objectif à lui confiée par la FIF : qualifier la Côte d’Ivoire pour une troisième coupe du monde de rang. Lamouchi et la FIF, pratiquement seuls contre tous ont fait le chemin des 18 mois ensemble. Pour la qualification pour CAN 2013 contre le Sénégal, Les Eléphants de Sabri Lamouchi ont fait le plein. Aussi bien à Abidjan qu’à Dakar. Avant de se casser les dents contre le Nigeria en quart de finale de cette compétition. Mais, ils se sont bien repris pour dominer les deux derniers tours éliminatoires du mondial brésilien. En huit matchs Sabri Lamouchi a fait cinq victoires et trois nuls. Lui et son équipe sont restés invaincus et ont marqué à chaque sortie. Depuis sa nomination jusqu’aujourd’hui, le technicien ivoirien n’a concédé que deux défaite dont une seule en match officiel. En plus de cela il a apporté du sang neuf dans cette équipe pour la rajeunir au fur et à mesure. Les Serey Dié, Aurier Serge, Apka Apkro, Diomandé Ismaël, Bolly Mathis, Cissé Abdoul Karim, Razak Abdul, Bobley Anderson, Diarrassouba Viera, Traoré Lacina… sont autant de jeunes prometteurs que Lamouchi a dénichés et à qui il a ouvert les portes de l’équipe nationale.

Encore du boulot !

Cette qualification ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Car en réalité, il ya beaucoup de chose à reprocher au sélectionneur et aux joueurs. Si Lamouchi veut faire un bon mondial, il doit varier ses choix tactiques et les adapter à l’adversaire. Depuis son arrivée, il utilise le même schéma tactique (4-3-3). Une disposition tactique qui ne marche que lorsqu’on a un milieu de terrain qui domine et récupère énormément de ballon pour alimenter la ligne offensive. Le samedi dernier, ce choix tactique n’était pas approprié compte tenu de l’absence de Tioté et Serey (suspendus) et surtout de l’absence d’un latéral gauche de métier. Le coach ivoirien aurait du opter pour un milieu de terrain plus fourni avec un ou deux joueurs en attaque.
Même dans les remplacements, Lamouchi pêche souvent. Il fait toujours du poste pour poste en préservant toujours son dispositif tactique de quatre défenseurs, trois milieux et trois attaquants. C’est à ce niveau qu’il doit travailler pour innover. Un entraineur doit être capable de changer de tactique, de surprendre et ne pas donner l’impression qu’il doit forcement faire jouer toutes ses grosses stars en même temps.
Mais au-delà de Sabri Lamouchi, ce sont les joueurs qui doivent également changer leur manière de se comporter. Il est quasi incompréhensible que des joueurs de leur niveau ne puissent pas élever leur niveau de jeu en équipe nationale chaque fois qu’il y a une difficulté. Contre le Nigeria à la CAN, le Maroc à Abidjan et le samedi dernier contre le Sénégal à Casa, Didier Drogba, Yaya Touré, Romaric, Gervinho, Kalou, Gosso ont été inexistants. Totalement absents dans la bataille et incapables de rivaliser avec une équipe Sénégalaise consciencieuse et appliquée. Quand on porte d’aussi prestigieux noms, quand on lève les foules des supporteurs de clubs européens, quand on est plusieurs fois ballon d’or africain, quand on est nominé pour le ballon d’or FIFA, quand on éclaire la ligue des champions de son talent, quand on remporte la coupe aux grandes oreilles… on doit être capable de donner plus quand on porte le maillot national. L’équipe nationale ne doit pas être leur lieu de repos et de rechargement des batteries pour leur club respectif.
S’ils veulent exister au Brésil, ils doivent mouiller le maillot comme ils le font à City, Galatasaray, Bastia, Lille, Roma et partout dans leur club. Car s’il est raisonnable de toujours accuser le chien, il faut souvent incriminer l’os qui est toujours sur son chemin. Lamouchi peut avoir des limites mais Didier Drogba et ses camarades sont tous aussi coupables que lui.
Sabri Lamouchi et ses joueurs doivent tous revoir leur copie, se parler le langage de la franchise et se mettre au travail. C’est à ce seul pris qu’ils pourront marquer l’histoire de la coupe du monde en juin prochain au Brésil.
Koné Lassiné (Envoyé spécial à Casablanca)
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