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Politique Publié le jeudi 21 novembre 2013 | Nord-Sud

Deux semaines après le lancement de l’opération ‘’Téré’’ : Ce qui se passe à la frontière ivoiro-malienne

© Nord-Sud Par BIPA
Obsèques de l`ex-chef d’état-major des Forces armées guinéennes: le général Soumaïla Bakayoko à Conakry
Conakry (Guinée). Le général Soumaïla Bakayoko, chef d`état-major général des FRCI assiste aux obsèques du chef d`état-major des Forces armées guinéennes, décédé dans un crash d`hélicoptère
Il y a deux semaines, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire lançaient l’opération ‘’Téré’’ sur l’étendue du territoire national. Une opération qui se révèle rassurante pour les populations des zones du nord du pays.

La Côte d’Ivoire est quadrillée depuis le 7 novembre dernier. L’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) a lancé une opération d’envergure, baptisée ‘’Téré’’ (soleil en Malinké) sur l’ensemble du pays depuis ce jour. Cette opération n’a laissé personne indifférent dans les zones du Nord, couvertes par la quatrième région militaire. La plupart des populations jointes hier au téléphone, se sont dit impressionnées par cette action qui dure un mois. « Depuis plus de dix jours, nous voyons les militaires partout en brousse. Le premier jour que j’ai vu ces soldats, c’était le 10 novembre, à une quinzaine de kilomètres de notre village, Ouaméloro (dans la sous-préfecture de Niellé, non loin de la frontière malienne, ndlr). J’avoue que j’ai eu peur », a témoigné Amidou Coulibaly, un jeune paysan dudit village dans la région du Tchologo. « Ce sont des soldats bien équipés qu’on rencontre sur les routes, dans des endroits où on ne les attend pas », a-t-il poursuivi. Dans cette région, où l’opération a pourtant été lancée à Ferké, chef-lieu de région, la plupart des populations soutiennent n’avoir été informées qu’après constat de « l’impressionnant déploiement militaire ». « Nous n’avons pas accès à la télévision nationale ici, à l’exception de ceux qui ont les antennes paraboliques.

Une opération plus visible dans les campagnes
Et ce sont des émissaires du sous-préfet qui nous ont informés par la suite », fait savoir Ouattara Seydou, un résident de la localité de Diawala. Mais, une source proche de la quatrième région militaire soutient que l’opération ‘’Téré’’ est plus visible dans le monde rural que dans les villes. « On ne remarque pas trop les militaires dans les grandes villes, notamment à Korhogo, Ferké, Boundiali… C’est surtout dans les villages, les campements que sont déployées ces unités », soutient la source proche de cette région militaire dirigée par le colonel Lassina Fofana. Deux semaines après le lancement de l’opération, les populations rurales de la frontière nord du pays se disent impressionnées par ces manœuvres militaires. « Maintenant, nous sommes habitués. Nous les voyons faire des patrouilles, dans des véhicules de type 4x4. Mais c’est surtout leur nombre qui nous impressionne souvent», a confié Bamba N’Golo, employé d’une entreprise chargée du bitumage de la route Boundiali-Tengrela. Mais le jeune Bamba qui réside plus précisément dans le village de Zanguinasso, à 70 kilomètres de Boundiali, se réjouit que l’opération ‘’Téré’’ ait réduit considérablement l’insécurité dans la région. « Depuis que ces militaires sont en manœuvre ici, le nombre d’attaques sur les routes a considérablement diminué », a-t-il constaté avec joie. Comme lui, Ouattara Seydou de Diawala soutient que les braqueurs et autres coupeurs de route ont totalement disparu depuis que cette opération a été lancée. « Les responsables des Frci ont donné des instructions fermes. Ils ont dit aux militaires de respecter les populations », a confié un journaliste qui a assisté au lancement de l’opération ‘’Téré’’ dans la quatrième région militaire, à Ferké. Mais au-delà de cette opération, la lutte contre l’insécurité avait déjà pris des proportions importantes dans le district des Savanes. Le 4 octobre dernier, il a été mis à disposition des populations plusieurs numéros verts pour contacter la police et la gendarmerie en cas de nécessité. Les autorités préfectorales et la mairie de Korhogo avaient également remis au commandement de la quatrième région militaire, huit portables comportant dix lignes pour coordonner et conduire les actions de sécurité dans la région et dans toute la zone couverte par le commandement.

Ténin Bè Ousmane
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