Abidjan - La visite de Sa Majesté, le Roi du Maroc, Mohamed VI est diversement commentée dans la presse américaine qui estime globalement que la rencontre entre Barack Obama et le Roi Mohammed V,I le 22 novembre, est l’occasion de traiter les dossiers importants et de renforcer l’alliance stratégique entre les deux pays.
La presse américaine n’a pas manqué de noter que cette rencontre intervient à une date historique : le 22 novembre, date du 50eanniversaire de la mort de Kennedy. Le Sacramento Bee rappelle que l’ancien président américain avait reçu Hassan II quelques mois avant son assassinat et avait déjà rappelé « la position d’une importance stratégie dans le monde » qu’occupe le Maroc.
Globalement, la visite du Roi Mohammed VI aux Etats-Unis enthousiasme la presse américaine. « Cette rencontre est une opportunité pour les deux chefs d’Etat de s’appuyer sur une alliance historique alors que l’économie mondiale va mal et que les pays arabes vivent une transition politique difficile », annonce le journal The Hill.
Le journal républicain The National Interest, titre sur « l’opportunité marocaine de Barack Obama ». Il y explique que cette rencontre est l’occasion pour les Etats-Unis de garantir un soutien déterminant à la politique extérieure américaine.
Pour les Américains, le Maroc est l’allié idéal
En plus d’avoir été le premier pays à reconnaître officiellement les Etats-Unis d’Amérique en 1777, le Maroc a toujours entretenu une relation de proximité et une coopération renforcée. La stabilité politique du pays, surtout après le printemps arabe qui a secoué tous ses voisins, ajoute à la confiance que portent les Américains au Maroc.
Pour le journal Your Middle East, « le Maroc a beaucoup de cartes à jouer lors de cette visite puisque les Etats-Unis et l’Union Européenne ne sont pas disposés à assurer la transition démocratique des pays arabes ». Le Royaume est perçu comme « l’interlocuteur numéro un des Etats-Unis dans la région ».
Le journal reconnait que la société civile y est active et diversifiée, la jeunesse marocaine de plus en plus visible sur la scène politique et que le pays a connu la transition la plus stable notamment grâce aux instituts de recherche et think tanks à la crédibilité internationale qui s’y sont distingués ».
Le positionnement marocain sur la scène politique internationale est également reconnu par la presse américaine comme un atout majeur : la proximité du Roi avec les pays du Golfe et le monde arabe, ainsi que son leadership en Afrique sont autant d’arguments qui jouent en sa faveur. En outre, le Maroc et les Etats-Unis partagent les mêmes idées politiques. Pour The Hill, « les chefs d’Etat se sont tous deux favorables à la lutte anti-terroriste dans la région subsaharienne, ce qui nécessite non seulement une coopération sécuritaire mais également la création d’opportunités économiques ». Pour autant, c’est surtout le soutien marocain dans les grands conflits politiques qui intéresse les Américains.
Le Maroc pour appuyer la politique étrangère des Etats-Unis
Edward M. Gabriel, du Moroccan American Center of Policy, explique au Sacramento Bee que cette rencontre arrive à un moment où une vision claire et partagée sur les grandes questions de politique internationale est plus que jamais nécessaire. Pour le National Interest, « le Roi peut d’abord aider Barack Obama à rassurer ses alliés arabes au sujet de la politique américaine, ensuite les deux partenaires peuvent favoriser l’issue du conflit israélo-palestinien ; enfin, les deux chefs d’Etat peuvent bâtir un nouveau partenariat en dehors du monde arabe ».
Si les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran se sont calmées ces derniers temps, les Américains ont toujours besoin d’un allié solide pour convaincre les pays du Golfe. Ceux-ci ont en effet des intérêts politiques et se rangent du côté iranien. « On peut en dire autant du conflit syrien puisque l’accord conclu entre Washington, Moscou et Damas rassure les Américains qui souhaitent éviter une intervention armée en Syrie. Personne n’est plus à même de conseiller Barack Obama que Mohammed VI pour persuader les pays du Golfe de coopérer afin de mettre fin au conflit syrien ».
Les Etats-Unis pour soutenir le Maroc sur le dossier du Sahara
« L’impasse saharienne peut devenir un problème américain ». Le Maroc a autant intérêt que les Etats-Unis à ce que cette rencontre soit fructueuse. En effet, les récentes tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie n’ont pas échappé à la presse américaine. Le Las Vegas Sun rappelle que le Roi souhaite obtenir le soutien américain au statut autonome qu’il propose aux provinces du Sud.
Il revient également sur la problématique des droits de l’homme soulevée il y a quelques mois alors que les Etats-Unis avaient donné leur accord pour qu’ils soient inclus dans la Minurso. Le Las Vegas Sun rappelle qu’on ne parlait pas des droits de l’homme dans les décennies passées mais qu’ils seront sans doute abordés par Barack Obama lors de la rencontre.
Ahmed Reda Benchemsi signe un article pour the Middle East Channel qu’il axe sur les réformes nécessaires au Maroc : « Le président Barack Obama devrait dire au Roi du Maroc que le soutien américain au processus de réforme dépend de changements effectifs sur le terrain. Si les Marocains souhaitent devenir réellement l’exception de la région, le pays doit passer à l’acte. Il ne s’agit pas de nier les avancées du Maroc en terme de réformes, mais plutôt de montrer que les Etats-Unis font la différence entre de vraies réformes et leurs apparences ».
Pas d’alliance politique sans coopération économique
Subsidiairement, Barack Obama et Mohammed VI auront à traiter de questions économiques. D’ailleurs, le cortège royal est composé de membres du gouvernement et de grands patrons. Pour le journal Ein News, l’administration américaine a intérêt à bâtir une Afrique du Nord unifiée, une région au potentiel économique énorme. Le Maroc est également perçu comme le partenaire économique africain privilégié notamment au vu de la présence des grandes banques et entreprises marocaines en Afrique subsaharienne.
« Cette visite officielle va renforcer les liens économiques et politiques entre le Maroc et les Etats-Unis et ouvrir de nouvelles opportunités pour les investisseurs américains », ajoute Ein News.
ask/tm
La presse américaine n’a pas manqué de noter que cette rencontre intervient à une date historique : le 22 novembre, date du 50eanniversaire de la mort de Kennedy. Le Sacramento Bee rappelle que l’ancien président américain avait reçu Hassan II quelques mois avant son assassinat et avait déjà rappelé « la position d’une importance stratégie dans le monde » qu’occupe le Maroc.
Globalement, la visite du Roi Mohammed VI aux Etats-Unis enthousiasme la presse américaine. « Cette rencontre est une opportunité pour les deux chefs d’Etat de s’appuyer sur une alliance historique alors que l’économie mondiale va mal et que les pays arabes vivent une transition politique difficile », annonce le journal The Hill.
Le journal républicain The National Interest, titre sur « l’opportunité marocaine de Barack Obama ». Il y explique que cette rencontre est l’occasion pour les Etats-Unis de garantir un soutien déterminant à la politique extérieure américaine.
Pour les Américains, le Maroc est l’allié idéal
En plus d’avoir été le premier pays à reconnaître officiellement les Etats-Unis d’Amérique en 1777, le Maroc a toujours entretenu une relation de proximité et une coopération renforcée. La stabilité politique du pays, surtout après le printemps arabe qui a secoué tous ses voisins, ajoute à la confiance que portent les Américains au Maroc.
Pour le journal Your Middle East, « le Maroc a beaucoup de cartes à jouer lors de cette visite puisque les Etats-Unis et l’Union Européenne ne sont pas disposés à assurer la transition démocratique des pays arabes ». Le Royaume est perçu comme « l’interlocuteur numéro un des Etats-Unis dans la région ».
Le journal reconnait que la société civile y est active et diversifiée, la jeunesse marocaine de plus en plus visible sur la scène politique et que le pays a connu la transition la plus stable notamment grâce aux instituts de recherche et think tanks à la crédibilité internationale qui s’y sont distingués ».
Le positionnement marocain sur la scène politique internationale est également reconnu par la presse américaine comme un atout majeur : la proximité du Roi avec les pays du Golfe et le monde arabe, ainsi que son leadership en Afrique sont autant d’arguments qui jouent en sa faveur. En outre, le Maroc et les Etats-Unis partagent les mêmes idées politiques. Pour The Hill, « les chefs d’Etat se sont tous deux favorables à la lutte anti-terroriste dans la région subsaharienne, ce qui nécessite non seulement une coopération sécuritaire mais également la création d’opportunités économiques ». Pour autant, c’est surtout le soutien marocain dans les grands conflits politiques qui intéresse les Américains.
Le Maroc pour appuyer la politique étrangère des Etats-Unis
Edward M. Gabriel, du Moroccan American Center of Policy, explique au Sacramento Bee que cette rencontre arrive à un moment où une vision claire et partagée sur les grandes questions de politique internationale est plus que jamais nécessaire. Pour le National Interest, « le Roi peut d’abord aider Barack Obama à rassurer ses alliés arabes au sujet de la politique américaine, ensuite les deux partenaires peuvent favoriser l’issue du conflit israélo-palestinien ; enfin, les deux chefs d’Etat peuvent bâtir un nouveau partenariat en dehors du monde arabe ».
Si les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran se sont calmées ces derniers temps, les Américains ont toujours besoin d’un allié solide pour convaincre les pays du Golfe. Ceux-ci ont en effet des intérêts politiques et se rangent du côté iranien. « On peut en dire autant du conflit syrien puisque l’accord conclu entre Washington, Moscou et Damas rassure les Américains qui souhaitent éviter une intervention armée en Syrie. Personne n’est plus à même de conseiller Barack Obama que Mohammed VI pour persuader les pays du Golfe de coopérer afin de mettre fin au conflit syrien ».
Les Etats-Unis pour soutenir le Maroc sur le dossier du Sahara
« L’impasse saharienne peut devenir un problème américain ». Le Maroc a autant intérêt que les Etats-Unis à ce que cette rencontre soit fructueuse. En effet, les récentes tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie n’ont pas échappé à la presse américaine. Le Las Vegas Sun rappelle que le Roi souhaite obtenir le soutien américain au statut autonome qu’il propose aux provinces du Sud.
Il revient également sur la problématique des droits de l’homme soulevée il y a quelques mois alors que les Etats-Unis avaient donné leur accord pour qu’ils soient inclus dans la Minurso. Le Las Vegas Sun rappelle qu’on ne parlait pas des droits de l’homme dans les décennies passées mais qu’ils seront sans doute abordés par Barack Obama lors de la rencontre.
Ahmed Reda Benchemsi signe un article pour the Middle East Channel qu’il axe sur les réformes nécessaires au Maroc : « Le président Barack Obama devrait dire au Roi du Maroc que le soutien américain au processus de réforme dépend de changements effectifs sur le terrain. Si les Marocains souhaitent devenir réellement l’exception de la région, le pays doit passer à l’acte. Il ne s’agit pas de nier les avancées du Maroc en terme de réformes, mais plutôt de montrer que les Etats-Unis font la différence entre de vraies réformes et leurs apparences ».
Pas d’alliance politique sans coopération économique
Subsidiairement, Barack Obama et Mohammed VI auront à traiter de questions économiques. D’ailleurs, le cortège royal est composé de membres du gouvernement et de grands patrons. Pour le journal Ein News, l’administration américaine a intérêt à bâtir une Afrique du Nord unifiée, une région au potentiel économique énorme. Le Maroc est également perçu comme le partenaire économique africain privilégié notamment au vu de la présence des grandes banques et entreprises marocaines en Afrique subsaharienne.
« Cette visite officielle va renforcer les liens économiques et politiques entre le Maroc et les Etats-Unis et ouvrir de nouvelles opportunités pour les investisseurs américains », ajoute Ein News.
ask/tm