Plutôt habitués à débattre des problèmes liés à la politique, les membres du ‘’grin‘’ « France 24 » d’Adjamé ont développé des arguments au sujet du sélectionneur national, Sabri Lamouchi. « Faut-il aller avec lui au Mondial au Brésil ? ». Le débat a tenu toutes ses promesses.
Il y avait de l’électricité dans l’air, samedi à Adjamé. Comme on le sait, le football, opium du peuple, déchaîne, partout, des passions. Ce fut encore le cas lorsqu’il fallait éplucher le cas Sabri Lamouchi. A la faveur de ses tournées hebdomadaires dans les différents ‘’Grins’’ (lieux d’échanges libres), l’équipe de reportage de Nord-Sud Quotidien a rendu visite au ‘’Grin‘’ « France 24 », une plateforme de libres échanges, située au quartier « Mamie Thérèse », secteur ‘’Bourgeois’’. Au menu, l’épineux dossier Sabri Lamouchi. Au bout de deux heures de discussions, parfois tendues, trois camps se sont dégagés. Et le moins qu’on puisse écrire, c’est qu’ils sont radicaux. Le premier exige le plus tôt possible le licenciement du technicien franco-tunisien aux affaires depuis dix-huit mois. Ils mettent en avant son incapacité à lire un match et à apporter un projet de jeu fiable à cette génération dorée. A les écouter, avec Sabri Lamouchi sur le banc des Eléphants au Mondial « Brésil 2014 », les Ivoiriens offriront un piètre spectacle. Sur leur lancée, ils ont encore du mal à comprendre ce qui a poussé Augustin Sidy Diallo à opter pour un sélectionneur débutant (avant les Eléphants, Sabri Lamouchi n’avait jamais entraîné). En face, le deuxième camp s’oppose au départ de l’ancien milieu relayeur d’Alès, d’Auxerre, de Marseille et de l’Inter Milan. Ils refusent catégoriquement d’imputer le jeu souvent approximatif des Eléphants au jeune technicien. N’a-t-il pas qualifié les Eléphants pour leur troisième Mondial ? Que lui demander de plus ? », ont-ils interrogé. Ou encore, « Est-ce Lamouchi qui empêche nos joueurs de marquer des buts ? ». Ces pro-Lamouchi, qui privilégient le résultat au beau jeu, espèrent en tout cas que le patron du football ivoirien maintiendra « son poulain » sur le banc des Eléphants. Cacahuètes, boissons et thé permettaient aux uns et aux autres de détendre l’atmosphère de plus en plus surchauffée. Certains membres du ‘’Grin’’ « France 24 », lucides, avaient une autre vision. Pour eux, le problème de notre sélection nationale n’est pas forcément lié à la personne de Sabri Lamouchi. « C’est un problème d’environnement et d’ensemble… », croient-ils savoir. Pour mieux étayer leurs propos, ils ont souligné qu’ils ne sentent pas le même engagement des Yaya Touré, Didier Drogba ou encore Bony Wilfried lorsqu’ils arborent la tunique orange-blanc-vert.
Guy-Florentin Yameogo
Il y avait de l’électricité dans l’air, samedi à Adjamé. Comme on le sait, le football, opium du peuple, déchaîne, partout, des passions. Ce fut encore le cas lorsqu’il fallait éplucher le cas Sabri Lamouchi. A la faveur de ses tournées hebdomadaires dans les différents ‘’Grins’’ (lieux d’échanges libres), l’équipe de reportage de Nord-Sud Quotidien a rendu visite au ‘’Grin‘’ « France 24 », une plateforme de libres échanges, située au quartier « Mamie Thérèse », secteur ‘’Bourgeois’’. Au menu, l’épineux dossier Sabri Lamouchi. Au bout de deux heures de discussions, parfois tendues, trois camps se sont dégagés. Et le moins qu’on puisse écrire, c’est qu’ils sont radicaux. Le premier exige le plus tôt possible le licenciement du technicien franco-tunisien aux affaires depuis dix-huit mois. Ils mettent en avant son incapacité à lire un match et à apporter un projet de jeu fiable à cette génération dorée. A les écouter, avec Sabri Lamouchi sur le banc des Eléphants au Mondial « Brésil 2014 », les Ivoiriens offriront un piètre spectacle. Sur leur lancée, ils ont encore du mal à comprendre ce qui a poussé Augustin Sidy Diallo à opter pour un sélectionneur débutant (avant les Eléphants, Sabri Lamouchi n’avait jamais entraîné). En face, le deuxième camp s’oppose au départ de l’ancien milieu relayeur d’Alès, d’Auxerre, de Marseille et de l’Inter Milan. Ils refusent catégoriquement d’imputer le jeu souvent approximatif des Eléphants au jeune technicien. N’a-t-il pas qualifié les Eléphants pour leur troisième Mondial ? Que lui demander de plus ? », ont-ils interrogé. Ou encore, « Est-ce Lamouchi qui empêche nos joueurs de marquer des buts ? ». Ces pro-Lamouchi, qui privilégient le résultat au beau jeu, espèrent en tout cas que le patron du football ivoirien maintiendra « son poulain » sur le banc des Eléphants. Cacahuètes, boissons et thé permettaient aux uns et aux autres de détendre l’atmosphère de plus en plus surchauffée. Certains membres du ‘’Grin’’ « France 24 », lucides, avaient une autre vision. Pour eux, le problème de notre sélection nationale n’est pas forcément lié à la personne de Sabri Lamouchi. « C’est un problème d’environnement et d’ensemble… », croient-ils savoir. Pour mieux étayer leurs propos, ils ont souligné qu’ils ne sentent pas le même engagement des Yaya Touré, Didier Drogba ou encore Bony Wilfried lorsqu’ils arborent la tunique orange-blanc-vert.
Guy-Florentin Yameogo
