Ancien directeur technique de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, Me Patrice Remark apporte désormais son expertise aux Etats Unis. Dans le pays de l’Oncle Sam, ce technicien mondialement reconnu est depuis sept mois, le patron de l’encadrement technique du taekwondo américain. A la faveur du récent championnat du monde de taekwondo, nous l’avons vu à la baguette à la tête des équipes américaines. Dans cet entretien, il explique ce choix, parle de l’organisation et félicite les tireurs Ivoiriens
Le Patriote : Me Remark, ça doit être une grosse déception de voir les USA tomber en quarts de finale ?
Me Patrice Remark : Ce n’est pas une aussi grande déception. En fin de compte nous avons un championnat dans deux semaines, un grand prix en Angleterre qui est plus important pour nous. Nous sommes venus ici pour accumuler des points. Nous sommes venus avec 19 athlètes et tous ont eu des points. Ça fait qu’au niveau du classement mondial nous avons avancé. Ce qui veut dire que nous avons atteint nos objectifs. Maintenant, nous allons à Manchester pour le grand championnat dénommé le Grand Prix qui est beaucoup important pour nous.
LP : Malgré tout, on comprend difficilement que vous soyez sortis en quarts de finale ?
PR : Contre la Corée, nos athlètes se sont bien comportés. Mais je pense que l’arbitrage n’était pas consistant. Nous avons eu des points annulés pourtant les poulains ont fait un bon combat. Ils ont bien travaillé et ça aurait pu balancer d’un côté comme de l’autre. Ce que nous demandons, c’est de dire aux arbitres d’être justes. S’ils appliquent les règles d’un côté, ils doivent aussi l’appliquer de l’autre. Tout compte fait, nous avons atteint nos objectifs et nous repartons sans blessés. Nous préparons déjà les Jeux Olympiques et les points qu’on accule au fur et à mesure nous font avancer vers cet objectif majeur. La plupart des pays ne sait pas qu’en venant avec assez d’athlètes et en faisant beaucoup de remplacements stratégiques, ils peuvent faire gagner des points à tous leurs athlètes. Normalement ce sont 5 athlètes qui combattent avec un remplaçant mais on peut envoyer 4 autres pour faire 10 athlètes. Si on fait des remplacements stratégiques, tous les 10 peuvent avoir des points aussi bien chez les hommes que chez les femmes. C’est ce que nous avons fait en venant avec 19 athlètes. On ne cherchait pas forcement à gagner mais à faire en sorte que même les plus petits puissent avoir des points. Et ça a marché.
LP : Quel jugement portez-vous sur le niveau de ce championnat du monde ?
PR : Quand vous avez les Coréens, les Chinois, la Russie, le Mexique, la France et l’Espagne, le niveau est toujours très bon. C’est une nouvelle formule mise en place avec la compétition par équipe sans vidéo-replay et le plastron électronique et un léger contact à la tête. C’est légèrement différent mais il y a des équipes qui ont beaucoup plus d’expérience au niveau de la compétition par équipe. Et on l’a vu, c’était un bon niveau. Les Ivoiriens ont fait des combats magnifiques.
LP : Un mot sur l’organisation en Côte d’Ivoire de ce premier championnat du monde de taekwondo en Afrique.
PR : Déjà lors de la coupe du monde francophone, la Côte d’Ivoire avait montré sa capacité à organiser des événements de telle envergure. Aujourd’hui je suis fier d’être Ivoirien parce que je vois ce que la Côte d’Ivoire peut faire. Il faut pour cela tirer un grand chapeau au président Bamba Cheick Daniel pour la manière dont il a réussi à structurer et bien organiser cette compétition. Il faut remercier le ministère de tutelle et le gouvernement ivoirien qui ont dégagé les moyens. Et surtout le Président de la République, Alassane Ouattara qui a accompagné cette organisation. Parce que pour ce genre de championnat du monde puisse être organisé, il faut beaucoup de moyens. Cette réussite est aussi de son fait car c’est lui qui a donné son accord et les moyens pour son organisation.
LP : De l’encadrement technique des Eléphants, on vous retrouve à la tête de la sélection américaine et en compétition en Côte d’Ivoire. Comment expliquez-vous ce changement ?
PR : Il faut que je vous informe que je suis venu ici il y a deux mois pour préparer l’équipe et leur donner des outils. Quand les Ivoiriens combattaient contre les Américains, j’étais content parce qu’ils ont pu battre les USA avec les mêmes techniques que je leur ai montrées. Maintenant je suis le directeur technique de la fédération américaine depuis sept (7) mois et je suis également au centre olympique américain. Ce qui me donne une position stratégique de voir comment organiser la haute performance dans toutes les disciplines. Je suis donc en train d’acquérir de nouvelles connaissances que je peux rapporter au pays. C’est la raison pour laquelle, je n’ai pas refusé cette belle opportunité des Etats-Unis. Mais je suis toujours avec la Côte d’Ivoire. Il y a mon associé Bayou Charles qui est là et je vous rappelle qu’il travaille dans mon centre aux USA. Je l’ai détaché spécialement pour venir entrainer l’équipe ivoirienne parce que je voulais que la Côte d’Ivoire ait de bons résultats. Je ne suis donc jamais parti.
LP : Parlant de la Côte d’Ivoire quel jugement portez-vous sur ses deux équipes hommes et femmes ?
PR : L’équipe féminine a battu de très bonnes équipes. Mais, les chinois ont une équipe féminine très forte et perdre face à elle n’est pas alarmant. Quant aux hommes, ils ont fait d’excellents combats. Ils ont été fantastiques avec cette médaille d’argent. Si on continue le travail avec la même détermination, la même organisation et la même envie, je pense qu’il y a des chances de dominer le taekwondo mondial.
Réalisée par Koné Lassiné
Le Patriote : Me Remark, ça doit être une grosse déception de voir les USA tomber en quarts de finale ?
Me Patrice Remark : Ce n’est pas une aussi grande déception. En fin de compte nous avons un championnat dans deux semaines, un grand prix en Angleterre qui est plus important pour nous. Nous sommes venus ici pour accumuler des points. Nous sommes venus avec 19 athlètes et tous ont eu des points. Ça fait qu’au niveau du classement mondial nous avons avancé. Ce qui veut dire que nous avons atteint nos objectifs. Maintenant, nous allons à Manchester pour le grand championnat dénommé le Grand Prix qui est beaucoup important pour nous.
LP : Malgré tout, on comprend difficilement que vous soyez sortis en quarts de finale ?
PR : Contre la Corée, nos athlètes se sont bien comportés. Mais je pense que l’arbitrage n’était pas consistant. Nous avons eu des points annulés pourtant les poulains ont fait un bon combat. Ils ont bien travaillé et ça aurait pu balancer d’un côté comme de l’autre. Ce que nous demandons, c’est de dire aux arbitres d’être justes. S’ils appliquent les règles d’un côté, ils doivent aussi l’appliquer de l’autre. Tout compte fait, nous avons atteint nos objectifs et nous repartons sans blessés. Nous préparons déjà les Jeux Olympiques et les points qu’on accule au fur et à mesure nous font avancer vers cet objectif majeur. La plupart des pays ne sait pas qu’en venant avec assez d’athlètes et en faisant beaucoup de remplacements stratégiques, ils peuvent faire gagner des points à tous leurs athlètes. Normalement ce sont 5 athlètes qui combattent avec un remplaçant mais on peut envoyer 4 autres pour faire 10 athlètes. Si on fait des remplacements stratégiques, tous les 10 peuvent avoir des points aussi bien chez les hommes que chez les femmes. C’est ce que nous avons fait en venant avec 19 athlètes. On ne cherchait pas forcement à gagner mais à faire en sorte que même les plus petits puissent avoir des points. Et ça a marché.
LP : Quel jugement portez-vous sur le niveau de ce championnat du monde ?
PR : Quand vous avez les Coréens, les Chinois, la Russie, le Mexique, la France et l’Espagne, le niveau est toujours très bon. C’est une nouvelle formule mise en place avec la compétition par équipe sans vidéo-replay et le plastron électronique et un léger contact à la tête. C’est légèrement différent mais il y a des équipes qui ont beaucoup plus d’expérience au niveau de la compétition par équipe. Et on l’a vu, c’était un bon niveau. Les Ivoiriens ont fait des combats magnifiques.
LP : Un mot sur l’organisation en Côte d’Ivoire de ce premier championnat du monde de taekwondo en Afrique.
PR : Déjà lors de la coupe du monde francophone, la Côte d’Ivoire avait montré sa capacité à organiser des événements de telle envergure. Aujourd’hui je suis fier d’être Ivoirien parce que je vois ce que la Côte d’Ivoire peut faire. Il faut pour cela tirer un grand chapeau au président Bamba Cheick Daniel pour la manière dont il a réussi à structurer et bien organiser cette compétition. Il faut remercier le ministère de tutelle et le gouvernement ivoirien qui ont dégagé les moyens. Et surtout le Président de la République, Alassane Ouattara qui a accompagné cette organisation. Parce que pour ce genre de championnat du monde puisse être organisé, il faut beaucoup de moyens. Cette réussite est aussi de son fait car c’est lui qui a donné son accord et les moyens pour son organisation.
LP : De l’encadrement technique des Eléphants, on vous retrouve à la tête de la sélection américaine et en compétition en Côte d’Ivoire. Comment expliquez-vous ce changement ?
PR : Il faut que je vous informe que je suis venu ici il y a deux mois pour préparer l’équipe et leur donner des outils. Quand les Ivoiriens combattaient contre les Américains, j’étais content parce qu’ils ont pu battre les USA avec les mêmes techniques que je leur ai montrées. Maintenant je suis le directeur technique de la fédération américaine depuis sept (7) mois et je suis également au centre olympique américain. Ce qui me donne une position stratégique de voir comment organiser la haute performance dans toutes les disciplines. Je suis donc en train d’acquérir de nouvelles connaissances que je peux rapporter au pays. C’est la raison pour laquelle, je n’ai pas refusé cette belle opportunité des Etats-Unis. Mais je suis toujours avec la Côte d’Ivoire. Il y a mon associé Bayou Charles qui est là et je vous rappelle qu’il travaille dans mon centre aux USA. Je l’ai détaché spécialement pour venir entrainer l’équipe ivoirienne parce que je voulais que la Côte d’Ivoire ait de bons résultats. Je ne suis donc jamais parti.
LP : Parlant de la Côte d’Ivoire quel jugement portez-vous sur ses deux équipes hommes et femmes ?
PR : L’équipe féminine a battu de très bonnes équipes. Mais, les chinois ont une équipe féminine très forte et perdre face à elle n’est pas alarmant. Quant aux hommes, ils ont fait d’excellents combats. Ils ont été fantastiques avec cette médaille d’argent. Si on continue le travail avec la même détermination, la même organisation et la même envie, je pense qu’il y a des chances de dominer le taekwondo mondial.
Réalisée par Koné Lassiné
