L’entraîneur des Eléphants taekwondoins, Me Tadjou Attada, est un expert dans son art.
C’est un grand pratiquant de cette discipline qui rythme sa vie. Portrait d’un maître.
Il a cinquante ans bien comptés. Un demi-siècle qu’il a pratiquement consacré à la discipline venue de Corée. Lui, c’est Me Tadjou Attada, l’entraîneur des Eléphants taekwondoins. Lors de la dernière Coupe du monde de taekwondo organisée à Abidjan, du 28 au 30 novembre, c’est lui qui a permis à l’équipe nationale de monter sur la deuxième marche du podium pour les hommes, et sur la troisième chez les dames. Coach au Cristal taekwondo club (Marcory), Me Tadjou donne des cours aux pratiquants de cet art martial, de la ceinture blanche à la ceinture noire 5ème dan en passant par les 4ème, 3ème, 2ème et 1er dans. Bref, sa vie se résume au tatami. C’est d’ailleurs fort de cela qu’on l’entend souvent dire : « hors du tatami, je ne suis rien ». C’est un vrai passionné qui gagne bien sa vie grâce à cet art. « Oui, le métier d’entraîneur de taekwondo nourrit bien son homme. Seulement, il faut bien gérer son gain et être organisé », nous répond-il. Tout jeune, c’est son tempérament qui le conduit sur le tatami du taekwondo. « Ma mère me trouvait timide dans le quartier à Treichville avenue 3. C’est ainsi qu’elle a jugé bon de m’envoyer au taekwondo pour que je puisse me défendre tout seul parce que j’étais très attaché à elle », se souvient-il. Le môme a vite gravi les échelons pour devenir, à partir de 1983, une ‘’bête du tatami’’.
De 83 à 93, il totalisera dix ans d’invincibilité. Mieux, le natif de Treichville entrera dans l’histoire mondiale du taekwondo en 1993 avec la mise hors de combat la plus rapide. « J’ai à mon actif le K-O le plus rapide au niveau mondial avec quinze secondes. C’était en 1993 au Madison Square Garden (Etats-Unis), le lieu où Mohamed Ali a combattu avec Joe Frazier. Je ne sais pas si ce record a été battu. Dans tous les cas, on voit de moins en moins de K-O au taekwondo de nos jours », souligne-t-il. Après cet historique exploit, Me Tadjou a décidé de mettre un terme à sa carrière. Il n’avait plus rien à prouver au plan national et manquait de moyens pour aller monnayer son talent en Europe. « J’ai donc décidé d’entrer dans l’encadrement. En tant qu’entraîneur national, je suis le seul à avoir donné deux Coupes du monde francophone à la Côte d’Ivoire. D’abord en 2008 au Gabon, et cette année au Viêt-Nam », se réjouit-il. Outre cela, l’entraîneur des Eléphants taekwondoins a participé à deux Jeux Olympiques en tant que coach. D’abord en 2004 à Athènes avec Bah Mariam comme athlète ; ensuite en 2008 à Beijing en Chine, cette fois-ci avec Bah Marian et Konan Sébastien. L’ancien champion a décroché sa ceinture 6e dan devant le grand Me Kim (Grand maître au niveau mondial). « En 2007, j’étais le seul à être admis au grade de ceinture 6e dan avec Me Kim lors d’un passage de grade international qui a vu la participation des Burkinabè, des Béninois, des Togolais », se remémore le père de Tadjou Wasiou, membre de l’équipe nationale.
Me Tadjou Attada n’est pas le cordonnier mal chaussé. Il a su préparer son héritage au niveau de cette discipline en sortant deux grands champions dans sa descendance composée de huit enfants (3 filles et 5 garçons). Tadjou Wasiou, son troisième fils, a été médaillé d’or à la Coupe du monde francophone au Viêt-Nam. Le plus âgé, Tadjou Amao Saïd est professionnel aux Etats-Unis. Marié, ce père de famille casanier est un fervent croyant. « Mon inspiration, c’est Allah. Je dis un grand merci à Me Bamba Cheick Daniel. En 2008, j’avais quitté les affaires et c’est grâce à lui que je suis revenu. C’est un président très dynamique qui fait beaucoup pour le taekwondo ivoirien », a-t-il reconnu.
Par Guy Gbocho
C’est un grand pratiquant de cette discipline qui rythme sa vie. Portrait d’un maître.
Il a cinquante ans bien comptés. Un demi-siècle qu’il a pratiquement consacré à la discipline venue de Corée. Lui, c’est Me Tadjou Attada, l’entraîneur des Eléphants taekwondoins. Lors de la dernière Coupe du monde de taekwondo organisée à Abidjan, du 28 au 30 novembre, c’est lui qui a permis à l’équipe nationale de monter sur la deuxième marche du podium pour les hommes, et sur la troisième chez les dames. Coach au Cristal taekwondo club (Marcory), Me Tadjou donne des cours aux pratiquants de cet art martial, de la ceinture blanche à la ceinture noire 5ème dan en passant par les 4ème, 3ème, 2ème et 1er dans. Bref, sa vie se résume au tatami. C’est d’ailleurs fort de cela qu’on l’entend souvent dire : « hors du tatami, je ne suis rien ». C’est un vrai passionné qui gagne bien sa vie grâce à cet art. « Oui, le métier d’entraîneur de taekwondo nourrit bien son homme. Seulement, il faut bien gérer son gain et être organisé », nous répond-il. Tout jeune, c’est son tempérament qui le conduit sur le tatami du taekwondo. « Ma mère me trouvait timide dans le quartier à Treichville avenue 3. C’est ainsi qu’elle a jugé bon de m’envoyer au taekwondo pour que je puisse me défendre tout seul parce que j’étais très attaché à elle », se souvient-il. Le môme a vite gravi les échelons pour devenir, à partir de 1983, une ‘’bête du tatami’’.
De 83 à 93, il totalisera dix ans d’invincibilité. Mieux, le natif de Treichville entrera dans l’histoire mondiale du taekwondo en 1993 avec la mise hors de combat la plus rapide. « J’ai à mon actif le K-O le plus rapide au niveau mondial avec quinze secondes. C’était en 1993 au Madison Square Garden (Etats-Unis), le lieu où Mohamed Ali a combattu avec Joe Frazier. Je ne sais pas si ce record a été battu. Dans tous les cas, on voit de moins en moins de K-O au taekwondo de nos jours », souligne-t-il. Après cet historique exploit, Me Tadjou a décidé de mettre un terme à sa carrière. Il n’avait plus rien à prouver au plan national et manquait de moyens pour aller monnayer son talent en Europe. « J’ai donc décidé d’entrer dans l’encadrement. En tant qu’entraîneur national, je suis le seul à avoir donné deux Coupes du monde francophone à la Côte d’Ivoire. D’abord en 2008 au Gabon, et cette année au Viêt-Nam », se réjouit-il. Outre cela, l’entraîneur des Eléphants taekwondoins a participé à deux Jeux Olympiques en tant que coach. D’abord en 2004 à Athènes avec Bah Mariam comme athlète ; ensuite en 2008 à Beijing en Chine, cette fois-ci avec Bah Marian et Konan Sébastien. L’ancien champion a décroché sa ceinture 6e dan devant le grand Me Kim (Grand maître au niveau mondial). « En 2007, j’étais le seul à être admis au grade de ceinture 6e dan avec Me Kim lors d’un passage de grade international qui a vu la participation des Burkinabè, des Béninois, des Togolais », se remémore le père de Tadjou Wasiou, membre de l’équipe nationale.
Me Tadjou Attada n’est pas le cordonnier mal chaussé. Il a su préparer son héritage au niveau de cette discipline en sortant deux grands champions dans sa descendance composée de huit enfants (3 filles et 5 garçons). Tadjou Wasiou, son troisième fils, a été médaillé d’or à la Coupe du monde francophone au Viêt-Nam. Le plus âgé, Tadjou Amao Saïd est professionnel aux Etats-Unis. Marié, ce père de famille casanier est un fervent croyant. « Mon inspiration, c’est Allah. Je dis un grand merci à Me Bamba Cheick Daniel. En 2008, j’avais quitté les affaires et c’est grâce à lui que je suis revenu. C’est un président très dynamique qui fait beaucoup pour le taekwondo ivoirien », a-t-il reconnu.
Par Guy Gbocho
