Après l’Onuci qui a dénoncé, le vendredi dernier, dans un rapport rendu public, les exactions des dozo dans certaines régions de la Côte d’Ivoire et recommandé «de mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires afin que les dozo cessent d’exercer des fonctions de sécurité», c’était au tour, le samedi dernier, du Raci (Réseau des amis de la Côte d’Ivoire), par la voix de son premier responsable, le député Soro Kanigui, d’interpeller l’Etat pour qu’il soit mis fin aux activités de cette confrérie. «Il faut mettre fin aux activités de la confrérie dozo dans toutes les régions du pays qui ne partagent pas cette culture», a-t-il souhaité. Le Raci qui est une faitière des députés, maires, cadres de l’administration publique et privée et aussi des leaders de la société civile s’est engagé, dès sa création, à s’impliquer dans le processus de réconciliation nationale. Au cours de la cérémonie de présentation des membres du bureau exécutif de ce mouvement, le samedi dernier au Golf hôtel, le président du Raci a salué et félicité le travail abattu par le président de la République, Alassane Ouattara, en deux années de gestion du pouvoir. «Il faut encourager le travail colossal du chef de l’Etat. En deux ans, il a quasiment fini d’effacer les stigmates des douloureuses crises que notre pays a connues», a-t-il affirmé. Et le député Rdr de poursuivre : «Nous adressons un vibrant hommage au président Henri Konan Bédié qui, au-delà du Pdci, constitue aujourd’hui le ciment de notre nation». Pour Soro Kanigui, ni la Cdvr ni les états généraux de la République proposés par le Fpi ne peuvent réconcilier les Ivoiriens. «Pour nous, aujourd’hui, il y a une responsabilité à prendre pour sauver notre peuple et le protéger pour les générations à venir. Il s’agit de réconcilier les Ivoiriens ; de faire de notre peuple, un peuple fier de son identité nationale, un peuple tourné vers l’avenir et qui se construit. Il nous faut donc sortir du tribalisme, de la méfiance ethnique et religieuse. Pour ce faire, il fallait un cadre objectif où tous les Ivoiriens quels que soient leur région et leurs religions ; quelles que soient leur obédience politique et leur statut social, puissent se retrouver pour débattre cordialement et amicalement afin de choisir ce qui est bon pour notre pays. C’est pourquoi, le Raci a mis en mission des femmes et des hommes, décidés à prendre leurs responsabilités historiques», a-t-il indiqué.
Lance Touré
Lance Touré