Difficile d’appliquer jusqu’au bout les décisions du gouvernement en Côte d’Ivoire. Dès la prise d’une décision de l’Etat, tous les services sous tutelle sont en branle, mais pour combien de temps ? Il ya quelques mois, le gouvernement avait pris la décision de ‘’nettoyer’’ toutes les grandes artères des communes de la ville d’Abidjan en les débarrassant des vendeurs ambulants et mendiants. Les forces de l’ordre avaient été déployées massivement sur le terrain pour mettre en application cette décision qui s’inscrivait dans le cadre de l’opération pays propre. Résultat, le désordre instauré sur le long des grandes voies et des carrefours par les vendeurs ambulants et mendiants avait pris fin au grand bonheur des automobilistes. Malheureusement depuis quelque temps, ils sont tous de retour, ces vendeurs ambulants qui bravent la mort pour écouler leurs marchandises. Cela sous le regard impuissant des forces de l’ordre et des agents de la police municipale des différentes mairies. Ce qui est surprenant, c’est que, outre les autres objets et jouets, ces vendeurs ambulants défient les autorités en vendant des pétards et feux d’artifices dont la commercialisation a été formellement interdite par le gouvernement. Abidjan pourra t’il un jour retrouver son éclat souhaité par les autorités actuelles ? A ce rythme, la réponse sera non car les moyens de pression ont toujours fait défaut. Le cas de la traversée du boulevard au niveau du camp d’Agban, le téléphone au volant, le retour des commerçants sur les voies publiques, les constructions anarchiques des maquis, les nuisances sonores… en sont des exemples palpables. Rien pour exécuter efficacement ces décisions pour aboutir à un pays modèle et moderne. L’on se pose alors la question de savoir, à quoi sert donc de prendre des décisions qui s’exécutent seulement pendant quelques jours ?
Etienne Atta
Etienne Atta
