En 1975, Laurent Dona Fologo, ministre de l’Information entamait une mission exceptionnelle pour le président Félix Houphouët-Boigny en Afrique du Sud. Un voyage à responsabilité historique : Laurent Dona Fologo devait dire au gouvernement ‘’Blanc’’ de l’époque que « L’apartheid, ou le développement séparé n’est pas la solution au développement économique majeur de l’Afrique du Sud, dont la responsabilité historique repose aussi sur les noirs, indiens et métis ». La mission de Laurent Dona Fologo en Afrique du sud était précieuse, mais très délicate aussi. Enseigner le dialogue comme la véritable arme politique, pour convaincre le pouvoir ‘’Blanc’’ Sud-Africain, déclinant simplement un abord de vivre ensemble, entre noirs, indiens, métis et blanc. Grâce à son métier de journaliste professionnel, ministre de l’Information et son caractère aimable d’homme politique, Laurent Dona Fologo avait conjugué l’audace et le pragmatisme pour se hisser à la hauteur de sa mission politique et de l’histoire de la diplomatie ivoirienne. Mais, une bonne partie de l’Afrique avait refusé de ‘’méditer’’ sur la « leçon du dialogue de la Côte d’Ivoire ». Au pas de charge, que le président Houphouët Boigny n’avait pas respecté l’embargo sur l’Afrique du Sud, dans toutes ses formes. Mais, après plusieurs années, Houphouët- Boigny et Laurent Dona Fologo ont eu raison. Le dialogue avec l’Afrique du Sud n’était pas une fausse habileté politique et tactique de la Côte d’Ivoire. Nelson Mandela avait été libéré par le dialogue. Et, par le dialogue, il a crée l’Etat « Arc-en-ciel » Sud africain. Nelson Mandela est mort pour l’amour contre la domination des Blancs et contre la domination des Noirs. Une véritable leçon de justice sociale. Personne ne peut réécrire l’histoire politique de l’Afrique du Sud, sans évoquer le parcours politique exceptionnel de Laurent Dona Fologo, le meilleur de l’histoire de l’indépendance politique de la Côte d’Ivoire.
Ben Ismaël
Ben Ismaël