Améliorer le dispositif de gestion des ressources extérieures. Tel est le leitmotiv du Gouvernement ivoirien en signant hier, à l’immeuble Sciam, une convention avec ‘‘Development Gateway’’ en vue de la mise en place de la plateforme informatisée de gestion de l’aide. Pour Nialé Kaba, ministre en charge de l’Economie et des Finances, il s’agit de l’amélioration du dispositif de gestion des ressources extérieures. « Ce programme qui permettra de renforcer la coordination de l’aide publique au développement s’articule autour de quatre composantes dont la seconde est le développement d’un système d’information fiable en matière de gestion de l’aide dans laquelle s’intègre la mise en place de la plateforme informatisée de gestion de l’aide », a expliqué la ministre. Qui a rappelé que le Gouvernement qui avait déjà perçu l’intérêt de la question, a entrepris depuis 2012 des démarches auprès de ‘‘Development Gateway’’ pour la mise en place d’un système intégrée de gestion des ressources, aussi bien nationales qu’extérieures. Toute chose qui devait permettre de centraliser et faciliter l’accès à l’information sur toutes les ressources mobilisées par la Côte d’Ivoire. C’est donc dans ce cadre qu’une mission d’analyse des besoins pour la mise en place de ce système a été effectuée du 17 au 27 juillet 2012 à Abidjan par des experts de Development Gateway. Il en a résulté un chronogramme de mise en place du système intégré s’étalant sur trois ans. Cependant, en raison de l’urgence de la mise à disposition en temps réel des informations de qualité sur l’aide, le Gouvernement a décidé de développer dans un premier temps, une application informatique permettant le suivi des ressources extérieures dans un délai d’un an. Elle aidera entre autres à améliorer la prévisibilité et la capacité d’absorption des ressources extérieurs ; cartographier l’ensemble des interventions des partenaires au développement ; élaborer et diffuser des rapports périodiques sur l’aide. « Il s’agira d’une sorte de guichet unique de l’information sur les flux d’aide et qui contribuera à améliorer l’efficacité dans le suivi et la et la gestion des ressources extérieures dont bénéficie notre pays conformément aux principes de la Déclaration de Paris et partenariat global de Busan (Corée du Sud) », a souligné Nialé Kaba. Ajoutant que ce logiciel facilitera la gestion et le suivi de l’aide à travers les programmes et projets dont la mise en ?uvre impactera le bien-être des populations. Pour Nialé Kaba, en vue d’atteindre l’objectif de 10% de croissance en moyenne à partir de 2014, le Gouvernement s’emploie à améliorer l’exécution des programmes et des projets d’investissement ainsi qu’à mobiliser les financements nécessaires pour la mise en ?uvre de la stratégie nationale de développement. Et c’est dans cette optique que le Comité de mobilisation des ressources extérieures (Comorex), à travers son secrétariat permanent a mis en place une base de données sous Excel. Ce qui a permis d’enregistrer un nombre total de 289 programmes et projets ayant fait l’objet de signature d’accord de financement pour un coût total de 3 070,7 milliards FCFA. Et les données recueillies à ce jour ont permis de produire plusieurs rapports sur la mobilisation et l’absorption des ressources extérieures. Mais face au délai relativement long, l’atelier de réflexion sur la méthodologie de collecte des données relatives à l’aide qui s’est tenu en octobre 2013 et dont les conclusions ont été adoptées par le Gouvernement a préconisé la mise en place d’un outil informatique plus performant pour la gestion de l’aide. Pour sa part, Jean-Louis Sarbib, Directeur général de ‘‘Development Gateway’’, a soutenu que l’objectif est d’aider le gouvernement ivoirien à utiliser au mieux, non seulement ses ressources nationales mais aussi celles qu’il a réussi à mobiliser lors de la réunion de Paris de décembre 2012. « Cette convention est la première étape, je l’espère, dans la mise en place d’un système intégré de toutes les ressources dont dispose le pays. Non seulement les ressources qui sont consenties par les partenaires techniques et financiers, mais encore plus important, les ressources nationales, celles du budget », a indiqué Sarbib.
JEA
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