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Politique Publié le jeudi 9 janvier 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: retour de 150 militaires pro-Gbagbo, exemptés de poursuite

© AFP Par Prisca
Insécurité à l`ouest : Le gouvernement offre du matériel aux troupes sur le terrains
Le lundi 09 juillet 2012 à l`Etat Major, le ministre Paul Koffi Koffi a fait une rémise de matériel roulant au Chef d’État Major.
ABIDJAN - Cent cinq exilés militaires ivoiriens pro-Gbagbo réfugiés dans des pays voisins sont rentrés en Côte d’Ivoire, a annoncé jeudi à l’AFP, le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi, leur promettant d’être à l’abri de "poursuites judiciaires".

"A ce jour, 155 exilés militaires, 4 Officiers et 151 Sous-officiers et
militaires du rang, ont mis fin à leur exil, sur 300 absences non justifiées", a expliqué M. Koffi.

Les exilés militaires et paramilitaires pro-Gbagbo avaient initialement
jusqu’au 30 novembre pour rejoindre leur pays dirigé par le président Alassane Ouattara après le départ forcé de son rival Laurent Gbagbo.

"Passé ce délai, la désertion sera constatée et les mesures réglementaires appliquées, notamment la radiation des effectifs des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, de la gendarmerie nationale, de la police nationale et des forces paramilitaires", avait averti en octobre le président ivoirien.

Malgé le non respect de l’ultimatum, le ministre ivoirien de la Défense a assuré qu’il "n’y aura pas de poursuite judiciaire".

"Ils (les exilés) seront réintégrés dans leur corps respectif et bénéficieront de la reprise en solde à partir de la date de leur retour" a-t-il souligné.

Fin novembre, le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) avait évalué à entre 200 et 300 le nombre de soldats ivoiriens réfugiés dans les pays voisins, contre 2.500 auparavant. Le nombre de policiers exilés est inconnu.

La Côte d’Ivoire a connu d’intenses violences après la victoire d’Alassane Outtara à l’élection présidentielle de 2010 et le refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite.

Plus de 3.000 personnes ont péri en quelques mois pendant les violences qui ont suivi.

Le retour des réfugiés représente un enjeu pour la réconciliation
nationale, une des priorités affichées du gouvernement.

eak/ck/jmc
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