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Politique Publié le vendredi 10 janvier 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Réaction / Affaire "Ouattara n’est pas éligible en 2015"/ Un internaute révèle : ‘‘Affi est le Dieudonné M’bala de Bongouanou’’

Affi N’N’Gessan ou l’art de l’impensable
On a beau être habitué aux sorties tonitruantes et autres déclarations (...) d’Affi N’guessan Pascal, (...) qui semble concevoir son rôle comme l’aptitude à traquer les ombres et à combattre les moulins à vent, on reste néanmoins sans voix devant (...) sa dernière philippique contre le pouvoir en place. En effet dans une diatribe enflammée où il peint au vitriol les actions du régime actuel, l’inénarrable président du FPI a entre autres, affirmé que le Président Ouattara, le chef de l’Exécutif élu par la majorité des ivoiriens en 2010 n’était pas éligible en 2015 !!!!
Ne riez surtout pas!
Dopé sûrement par la récente décision du président de saisir la justice en vue de l’élargissement d’un certain nombre d’opposants incarcérés depuis la crise, le Dieudonné M’balla M’balla de Bongouanou a déclaré pince sans rire que Gbagbo son bienfaiteur n’étant plus là (comme en 2010) pour autoriser sa candidature via l’article 48, Ouattara ne pourrait donc pas être candidat à sa propre succession vu qu’il ne remplit pas les conditions d’éligibilité. Pincez-moi…. Non vous ne rêvez pas.
On l’a bien compris, le chef frontiste a décidé, ressusciter la part sombre de notre histoire récente histoire, de remuer autant que possible la boue infecte et nauséeuse de la haine ethnique et de la xénophobie.
Car on a vraiment du mal à saisir l’intérêt de ce genre de déclarations, sauf à valider l’idée que les refondateurs ne prospèrent que dans le chaos et la désolation.
Ainsi donc les affreux malheurs qui se sont abattus sur ce peuple du fait de leur volonté de verrouiller le pouvoir en écartant tous leurs rivaux ne sont pour eux que simples détails de notre histoire.
Tout ce sang versé par leur faute, toutes ces larmes n’ont pas suffit à les assagir, ni à leur ouvrir les yeux sur le caractère nocif de certaines thèses et assertions. On prend les mêmes (ou presque) et on recommence.... "Ouattara n’est pas ivoirien"... "Ouattara n’est pas éligible"..."il ne sera jamais candidat, il ne sera jamais président dans ce pays…. " Pauvre de nous !
On croyait Affi et compagnie, libérés de l’emprise du diable depuis longtemps. Que nenni! Ils sont même plus possédés que jamais. Mais en attendant que le pacte démoniaque qu’ils ont signé avec Lucifer ne les précipite dans les flammes de l’enfer, il convient de rappeler à ces esprits maléfiques que, contrairement à ce que eux et leurs suiveurs semblent penser, le Droit ce n’est pas de l’arithmétique encore moins de la géométrie. Par conséquent, ce que leur cerveau (...) semble accueillir comme une évidence juridique apparaît clairement à d’autres comme pur fantasme.
Le recours à l’article 48 (décidé par le médiateur M’beki) en 2005 avait été rendu nécessaire à l’époque pour contourner la mauvaise foi des députés FPI qui refusaient de voter les lois prescrites par les accords de Marcoussis. Il était évident pour tout le monde que le point d’achoppement de la sortie de crise étaient les conditions d’éligibilité à la présidentielle ivoirienne. Car au delà de l’interprétation que chaque camp pouvait faire de ce texte, il revenait à un seul organe de statuer en premier et dernier ressort sur la recevabilité des candidatures. Or il était clair pour tous que le président de cette institution (le conseil constitutionnel) que tout le monde connaissait comme un refondateur endurci, ne pouvait que rendre une décision en accord avec les intérêts de son parti le FPI. La suite de l’histoire n’a d’ailleurs fait que confirmer cette légitime suspicion. ‎
Les accords de Marcoussis avaient donc décidé de rendre consensuels ces critères d’éligibilité (à soumettre à référendum) afin d’éviter toute mauvaise surprise lors de l’analyse des dossiers de candidature.
Face à la résistance des députés frontistes, le médiateur n’a eu d’autres choix que de préconiser le recours à l’article 48 pour solutionner le problème.
Voilà pour la petite histoire. Ce n’est donc pas Gbagbo qui dans un élan de générosité chrétienne a décidé de façon magnanime d’utiliser cet article pour voler au secours de Ouattara "son ami d’enfance». Que d’intox !
Ainsi donc l’arrangement politique de 2010 avait été dicté par la nécessité et les circonstances. Mais le fait d’en avoir bénéficié ôte t-il pour autant au PR actuel toute possibilité ultérieure de faire reconnaître ses droits à une candidature normale ? Et ce d’autant plus que les conditions de 2010 ne sont pas celles d’aujourd’hui.
Peut-on soupçonner un seul instant l’honorable professeur Francis Wodié, actuel président du Conseil Constitutionnel dont le sens de l’intérêt national n’est plus à démontrer, de vouloir emprunter le chemin de la perdition, ouvert par Paul Yao N’dré et ses complices ? Absolument impensable…
En Droit tout est question d’interprétation. Face au même texte de loi, il n’est pas rare de voir des juristes chevronnés faire des raisonnements tous aussi pertinents les uns que les autres mais qui aboutissent à des conclusions qui épousent leurs opinions politiques différentes.
Les refondateurs ont pu avoir le sentiment dans un passé récent que leur opinion sur certaines questions juridiques s’imposait à tous comme la meilleure et comme parole d’évangile. Mais cela n’était en fait qu’une simple déformation de la réalité que leur renvoyait leur position de puissance de l’époque. La raison du plus fort est toujours la meilleure, c’est bien connu. Mais le rapport de force étant aujourd’hui inversé, de quels arguments disposent les partisans de Séplou pour imposer leurs points de vue à leurs adversaires ? Ceux qui contestent donc l’éligibilité de Ouattara pour 2015 devront apporter les preuves de leur lubie. La sortie hasardeuse d’Affi N’guessan apparaît tout au plus comme une épine brandie par un adepte des bavardages, que refuse justement le chef de l’Etat. Ce n’est pas dans les agoras et les parlements que se réglera la question de la validation des candidatures à la présidentielle 2015. Ce n'est pas à Paul Yao N’dré, ni à tout autre refondateur que reviendra le dernier mot en la matière. Le scrutin prochain sera ouvert, transparent et se déroulera sur des bases saines loin de toute exclusion et de toute compromission. Et ce ne sont les aboiements et les vociférations des enragés et illuminés qui y changeront quelque chose. Le chien aboie, la caravane passe…

Par Jean Ecclesiaste
jeanecclsiaste@yahoo.fr
NB: Le titre est de la rédaction
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