Ligue 1 (11e journée) : Asec -Africa sur fond de crise

Les deux locomotives du football ivoirien seront aux prises ce dimanche après-midi, au Stade Félix Houphouet-Boigny, pour le compte de la 11e journée de Ligue 1. Mais pour quel derby ?


C’est le Clasico du championnat ivoirien. Le derby Asec-Africa va mobiliser l’ensemble des sportifs, ce dimanche, au Stade Félix Houphouet-Boigny, pour le compte de la 11e journée de Ligue 1. Mais, à la vérité, on se demande bien quelle saveur aura ce match. A raison, car les deux clubs phares du football ivoirien n’ont plus le même visage depuis des années. L’Africa Sports est actuellement en pleine crise de leadership. Récemment, une coordination pour la restauration des Vert et Rouge a d’ailleurs menacé d’empêcher ce match jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée à l’ouragan qui secoue les champions de Côte d’Ivoire 2011. Pour l’Asec Mimosas, le tableau n’est pas aussi sombre, mais on voit très bien que « la Fleur mimosas » a perdu de son éclat, il y a quelques années. Certes, Sol Béni (centre d’entraînement du club) fait la fierté des Jaune et Noir, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. Les caisses du club le plus titré de Côte d’Ivoire ne sont pas aussi pleines que par le passé, selon des sources proches du dossier. L’on pourrait rétorquer que c’est une situation que connaissent les plus grands clubs d’Afrique et du monde. Sur le terrain, la situation des deux cadors du foot local n’est guère mieux reluisante. Au classement de la 10e journée, l’Asec est 3e et l’Africa relégable. «  La place de l’Asec est en tête du classement », avait récemment déclaré Sekyere Marc, milieu mimosas, dans les colonnes du quotidien Supersport. De son côté, l’Africa a donné le ton, par la voix de son manager général, Bakayoko Capit, qui s’est voulu clair avant ce choc : « L’orgueil fera que nous allons jouer pour gagner. Nous pouvons perdre tous les matches, mais la défaite face à l’Asec nous insupporte plus que tout », a-t-il harangué ses troupes. De quoi raviver la flamme chez les supporters?

Par Sanh Sévérin