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Politique Publié le mercredi 15 janvier 2014 | APA

Laurent Gbagbo n’a jamais été élu à la tête de la Côte d’Ivoire, selon Guillaume Soro

© APA Par Atapointe
Christine Lagarde, DG du FMI en visite à l`assemblee Nationale ivoirienne
Lundi 7 janvier 2013. Assemblée nationale au Plateau. Le président Soro Guillaume et les députés de l`hémicycle ont reçu la visite de la directrice générale du FMI Christine Lagarde
Abidjan - Le Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, a déclaré mardi, que l’ex-Chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, n’a « jamais été élu de toute sa vie » à la tête de la Côte d’Ivoire.

Répondant via son site web personnel à un internaute qui comparait l’ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo à l’actuel Chef de l’Etat burkinabé, le chef du parlement ivoirien a soutenu que le Président Blaise Compaoré, « élu démocratiquement par les siens à 80% », ne saurait souffrir la comparaison que certains esquissent entre lui et l’ancien président ivoirien.

« Laurent Gbagbo n’a jamais été élu de toute sa vie politique à la tête de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a, constamment, souffert d’un manque de légitimité politique et a aggravé son cas en embouchant, qui plus est, la trompette infernale de l’idéologie criminelle de l’ivoirité qui a fait tant souffrir les Ivoiriens et leurs étrangers, parmi lesquels les immigrés Burkinabè qui ont payé le plus lourd tribut en vies humaines injustement fauchées », a indiqué Guillaume Soro sur son site web visité par APA.

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a relevé la peine que « nous nous sommes » donnée pour vaincre « démocratiquement », puis « militairement » un Gbagbo qui n’avait que 10 ans au pouvoir.

« Imaginez la peine qu’il faudrait se donner pour vaincre un Chef d’Etat légitime, qui a en plus pour lui, une redoutable maîtrise des arcanes de son pays depuis 26 ans ! On peut, on doit faire l’économie d’une telle tragédie humaine dans votre pays » a plaidé Guillaume Soro auprès de la « jeunesse » du Faso.

Pour le patron des députés ivoiriens, Blaise Compaoré, qui a impulsé« l’émergence » burkinabè actuelle, n’est pas seulement précieux pour son pays, soulignant « l’exemplarité » de son leadership pour la paix, la cohésion, la sécurité et la solidarité de la sous-région ouest-africaine.

« Comment ne pas comprendre qu’un tel homme demeure urgemment utile par l’efficience de son leadership à notre communauté sous continentale et continentale, à l’heure où les avancées du péril terroriste, les officines d’infiltration fondamentalistes, les crises politiques perlées s’enchaînent avec une bien inquiétante frénésie autour de nous ? », a-t-il interrogé.

Rappelant le rôle prépondérant joué par M. Compaoré dans le dénouement de la crise ivoirienne pour trouver la « paix » dont les Ivoiriens jouissent actuellement, Guillaume Soro a indiqué « comment nier que l’élite politique ivoirienne veuille de toutes ses forces que le Burkina Faso, son Etat-jumeau, demeure un havre de sérénité et de prospérité dans la liberté et la justice ».

Pour Guillaume Soro, après 26 ans au pouvoir, le Président Compaoré sait parfaitement qu’il n’a plus rien à prouver. Car, « l’essentiel de sa carrière politique est derrière lui » analyse-t-il.
« Il s’agit donc pour lui d’œuvrer pour une transition réussie à la tête de l’Etat Burkinabè, de telle sorte que le chaos qui marque, tristement, bien des successions à la tête des Etats africains soit méticuleusement épargné au Burkina Faso. Une conciliation de haut niveau suffira donc à fluidifier ce processus », propose M. Soro.

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a conduit, mardi dernier, à Ouagadougou, une délégation qui a renouvelé le « soutien » d’Alassane Ouattara à son homologue burkinabè Blaise Compaoré.

La question du Sénat et de la modification de l’article 37 de la constitution burkinabè sont, actuellement, au centre des débats politiques au Burkina Faso où le dernier événement reste la démission en vague au sein du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), le parti présidentiel qui a enregistré les départs de certains barons dont l’emblématique maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, l’ancien président du Parlement, Marc Christian Kaboré et l’ex-ministre de l’agriculture Salif Diallo.

HS/ls/APA
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