Il porte la double casquette de président de la Commission centrale des arbitres et du football amateur à la Fédération ivoirienne de football. Déhoulé Omer s’est ouvert à nous pour évoquer l’arbitrage ivoirien à l’échelle internationale et locale.
La Fifa a publié, récemment, la liste des arbitres internationaux pour l’année 2014 et la Côte d’Ivoire y fait bonne figure. Quelle appréciation en faites-vous ?
Avant de répondre à votre question, je voudrais faire des précisions au niveau des arbitres internationaux. Les internationaux sont nommés par la Fifa et ils sont utilisés par les Confédérations de tous les continents. Chaque année, la Fifa écrit aux fédérations pour qu’elle fasse des propositions de noms. Au niveau de la Côte d’Ivoire, nous étions à 5 arbitres centraux hommes, 1 arbitre central dame, 6 arbitres assistants et deux arbitres assistantes. Grâce aux performances de Doué Noumandiez (meilleur arbitre africain 2011 et sélectionné pour le Mondial 2014, ndlr) et même des anciens, la Fifa nous a accordé une place en plus en 2013 au niveau des centraux internationaux. Ce qui fait que le quota de la Côte d’Ivoire est passé à 6 pour les arbitres centraux, à 7 pour les assistants, à 2 pour les dames et à 2 pour les assistantes. Depuis l’année dernière donc, nous sommes à 17 arbitres internationaux. En clair, l’arbitrage ivoirien se porte bien à l’international.
Depuis votre arrivée à la tête de cette commission, il y a des améliorations, selon certains observateurs. D’autres ne sont pas de cet avis parce que l’arbitrage ivoirien fait encore grincer des dents dans les stades. Que répondez-vous à cela ?
Ce que je peux vous dire, c’est que chacun a son appréciation. Cependant, je constate une chose. Les tests de passage de grades des arbitres que nous avons menés depuis 2011 ont eu l’assentiment de tous. Il n’y a eu aucune contestation. Mieux, nous les avons décentralisé afin que les arbitres ne dépensent pas beaucoup pour venir à Abidjan où tout se passait avant. Nous n’avons pas de parti pris. Nous avons reçu pour consigne que l’arbitrage ivoirien soit compétitif à l’international. Et qu’au niveau local, il permette aux meilleures équipes de se révéler, d’avoir des lauriers, sans léser personne. Ainsi, nous mettons les moyens qu’il faut pour que tout se passe bien. A ce niveau, il y un élément qui aide la commission à accompagner les arbitres de la meilleure des façons. C’est Fifprod, qui met à notre disposition les cassettes des matches du week-end que nous visualisons en commission les mardis matin et qui nous aident à améliorer la qualité de jeu de nos hommes.
Est-ce qu’il y a des arbitres pour telle équipe et d’autres pour telle autre formation ?
Non. La programmation est faite depuis le début de saison. Chacun sait quel match il va arbitrer. A ce que nous sachions, aucun de nos arbitres n’est affilié à un club. La programmation est transparente. Il y a un mode opératoire pour la désignation des arbitres pour les matchs (il nous montre un document, ndlr).
A quel niveau l’arbitrage ivoirien est perfectible ?
Je ne saurai vous le dire. Peut-être, à tous les niveaux, mais je sais une chose. Les arbitres ivoiriens sont prophètes hors de nos frontières. Le président de la Commission des arbitres d’un pays frère que je ne citerai pas a réclamé un jour, des arbitres ivoiriens pour le match de son pays. Sans fanfaronnade aucune, le lendemain du match, mon ami en question m’a appelé pour me féliciter. Dernièrement, j’étais au tournoi de l’Ufoa à Kumasi (Ghana).Dembélé Denis (central) et Kanga Kouamé Gabriel (assistant) ont eu des félicitations de toutes parts. C’est dire que tout le travail que nous faisons paye. Au mois de mars, les arbitres Fifa auront d’autres tests, qui ont été approuvés par l’instance internationale. C’est dire que nous bossons. Chaque fois que la Fifa vient à Abidjan, elle repart satisfaite du niveau de nos officiels car nous ne faisons pas de complaisance. Nous allons même bientôt faire ce que j’appelle, entre nous, «interrogation écrite », pour accompagner les tests physiques. Si le comité exécutif me donne les moyens de le faire, je le ferai. Au Mali, mon collègue le fait.
Avez-vous déjà sanctionné des arbitres cette saison ?
Oui, nous l’avons fait après les visionnages des cassettes des matchs. Je n’ai plus besoin qu’un président de club m’appelle pour me parler d’une mauvaise prestation d’un arbitre. Nous voyons tout et nous prenons les mesures qui s’imposent. Nous ne sommes pas parfait, mais nous essayons de faire le mieux possible notre travail.
Réalisé par Sanh Séverin
La Fifa a publié, récemment, la liste des arbitres internationaux pour l’année 2014 et la Côte d’Ivoire y fait bonne figure. Quelle appréciation en faites-vous ?
Avant de répondre à votre question, je voudrais faire des précisions au niveau des arbitres internationaux. Les internationaux sont nommés par la Fifa et ils sont utilisés par les Confédérations de tous les continents. Chaque année, la Fifa écrit aux fédérations pour qu’elle fasse des propositions de noms. Au niveau de la Côte d’Ivoire, nous étions à 5 arbitres centraux hommes, 1 arbitre central dame, 6 arbitres assistants et deux arbitres assistantes. Grâce aux performances de Doué Noumandiez (meilleur arbitre africain 2011 et sélectionné pour le Mondial 2014, ndlr) et même des anciens, la Fifa nous a accordé une place en plus en 2013 au niveau des centraux internationaux. Ce qui fait que le quota de la Côte d’Ivoire est passé à 6 pour les arbitres centraux, à 7 pour les assistants, à 2 pour les dames et à 2 pour les assistantes. Depuis l’année dernière donc, nous sommes à 17 arbitres internationaux. En clair, l’arbitrage ivoirien se porte bien à l’international.
Depuis votre arrivée à la tête de cette commission, il y a des améliorations, selon certains observateurs. D’autres ne sont pas de cet avis parce que l’arbitrage ivoirien fait encore grincer des dents dans les stades. Que répondez-vous à cela ?
Ce que je peux vous dire, c’est que chacun a son appréciation. Cependant, je constate une chose. Les tests de passage de grades des arbitres que nous avons menés depuis 2011 ont eu l’assentiment de tous. Il n’y a eu aucune contestation. Mieux, nous les avons décentralisé afin que les arbitres ne dépensent pas beaucoup pour venir à Abidjan où tout se passait avant. Nous n’avons pas de parti pris. Nous avons reçu pour consigne que l’arbitrage ivoirien soit compétitif à l’international. Et qu’au niveau local, il permette aux meilleures équipes de se révéler, d’avoir des lauriers, sans léser personne. Ainsi, nous mettons les moyens qu’il faut pour que tout se passe bien. A ce niveau, il y un élément qui aide la commission à accompagner les arbitres de la meilleure des façons. C’est Fifprod, qui met à notre disposition les cassettes des matches du week-end que nous visualisons en commission les mardis matin et qui nous aident à améliorer la qualité de jeu de nos hommes.
Est-ce qu’il y a des arbitres pour telle équipe et d’autres pour telle autre formation ?
Non. La programmation est faite depuis le début de saison. Chacun sait quel match il va arbitrer. A ce que nous sachions, aucun de nos arbitres n’est affilié à un club. La programmation est transparente. Il y a un mode opératoire pour la désignation des arbitres pour les matchs (il nous montre un document, ndlr).
A quel niveau l’arbitrage ivoirien est perfectible ?
Je ne saurai vous le dire. Peut-être, à tous les niveaux, mais je sais une chose. Les arbitres ivoiriens sont prophètes hors de nos frontières. Le président de la Commission des arbitres d’un pays frère que je ne citerai pas a réclamé un jour, des arbitres ivoiriens pour le match de son pays. Sans fanfaronnade aucune, le lendemain du match, mon ami en question m’a appelé pour me féliciter. Dernièrement, j’étais au tournoi de l’Ufoa à Kumasi (Ghana).Dembélé Denis (central) et Kanga Kouamé Gabriel (assistant) ont eu des félicitations de toutes parts. C’est dire que tout le travail que nous faisons paye. Au mois de mars, les arbitres Fifa auront d’autres tests, qui ont été approuvés par l’instance internationale. C’est dire que nous bossons. Chaque fois que la Fifa vient à Abidjan, elle repart satisfaite du niveau de nos officiels car nous ne faisons pas de complaisance. Nous allons même bientôt faire ce que j’appelle, entre nous, «interrogation écrite », pour accompagner les tests physiques. Si le comité exécutif me donne les moyens de le faire, je le ferai. Au Mali, mon collègue le fait.
Avez-vous déjà sanctionné des arbitres cette saison ?
Oui, nous l’avons fait après les visionnages des cassettes des matchs. Je n’ai plus besoin qu’un président de club m’appelle pour me parler d’une mauvaise prestation d’un arbitre. Nous voyons tout et nous prenons les mesures qui s’imposent. Nous ne sommes pas parfait, mais nous essayons de faire le mieux possible notre travail.
Réalisé par Sanh Séverin