«(…) La composition se fera sur une épreuve de Qcm assistée par ordinateur. Les dates et les modalités vous seront communiquées ultérieurement», peut-on lire depuis un bon moment, sur le site du ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative. Ce, à la place de ce qui aurait dû être inscrit: «les épreuves du concours d’entrée à l’Ecole normale d’administration (Ena) sont prévues pour…». Depuis quatre mois que les inscriptions se sont achevées, aucune communication n’a encore été faite sur la fameuse épreuve de Qcm «assistée par ordinateur». Ni même sur ce jour, tout aussi improbable, qui sera retenu pour composer. Le tout dernier contact des candidats avec les organisateurs dudit concours, date d’octobre 2013, c’est-à-dire lors de la consultation sur le site du ministère de la Fonction publique des postulants retenus pour concourir. Depuis, c’est le silence radio. «On nous a dit de rester à l’écoute, la date des épreuves sera bientôt annoncée», lâche Kouadio Francis pour qui l’attente est devenue si longue qu’il oublie parfois qu’il y a postulé un jour. Bertin Amedé, lui, croit fermement que tous ceux qui ont été retenus pour le concours seront joints par le biais de leur numéro de téléphone qu’ils ont pris soin de mentionner sur les fiches. Mais il se trompe lourdement, à entendre Michel B. «Il y aura une annonce à la télé», rectifie ce candidat aussi pressé que les milliers de personnes qui commencent à s’impatienter. Certains n’hésitent pas à dénoncer un flou autour de cette compétition. Un flou si bien entretenu que certaines langues vont jusqu’à évoquer des problèmes financiers qui retarderaient les choses. En réalité, il n’en est rien « Nous n’avons aucun problème financier. C’est juste la procédure qui prend du temps», explique un proche du ministre de la Fonction publique. Avec les quelques innovations apportées telles que la Qcm, il reste encore des boulons à visser dans la machine. Instruction a été donnée aux candidats d’attendre, alors, qu’ils attendent, fait-il savoir. Pour ceux qui voudront plus d’informations, rendez-vous ce matin. Le ministre Gnamien Konan qui s’adressera aux Ivoiriens, dans une conférence de presse, est censé lever toute équivoque sur la question.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh
