Le prolongement de l’autoroute du nord qui réjouit les automobilistes semble paradoxalement constituer un obstacle pour certains opérateurs, notamment les commerçants ambulants.
Pendant que les automobilistes de l’autoroute du nord jubilent, à la suite du prolongement de cette route jusqu’à Yamoussoukro, en décembre dernier, les petits vendeurs, eux, sont mécontents. Au motif que depuis quelques jours, leurs activités autour de cet important axe routier ont pris un coup de frein. En effet, pour favoriser la fluidité sur cette voie, l’Etat ivoirien a levé tous les barrages des forces de l’ordre. En attendant la mise en œuvre effective des stations de pesage, de Gesco (Yopougon) à la capitale politique de la Côte d’Ivoire, Yamoussoukro, le constat est clair : il n’existe plus de barrages routiers. Même le corridor et les différents autres barrages, qui sont des escales obligées pour les automobilistes, ont été levés. Conséquence, ceux-ci ne marquent plus d’arrêt, ou s’arrêtent très peu, au cours de leur trajet. Ce qui fait que les petits vendeurs de pain, de petits colas, de boissons, de cacahuètes, de biscuits et autres aliments sont désemparés. Selon Mariam Koné, commerçante de pain sucré à N’Zianouan, une cité qui représentait une véritable escale pour tous les voyageurs de l’autoroute du nord, dans le passé, ce bled n’enregistre plus cette affluence. Par conséquent, les commerçants ne gagnent plus rien. « Avant, je pouvais, par jour, vendre du pain pour cinq mille francs. Mais depuis l’ouverture de l’autoroute et la levée des barrages, c’est le jour et la nuit. Les automobilistes ralentissent à peine, pour traverser le village. Ils coupent rarement le moteur de leur véhicule pour effectuer des achats », fait-elle savoir. Et d’ajouter qu’à cette allure, bientôt, les petits commerçants qui réalisaient d’importants chiffres d’affaires devront se trouver un autre boulot. Pourtant, avance-t-elle, ce commerce est devenu son activité principale. Joël M. non plus, ne dit pas autre chose. Selon lui, même si l’autoroute a fière allure et est profitable aux automobilistes, les petits vendeurs ont commencé à avoir la nostalgie. «Avant, lorsque je viens au carrefour (Ndlr, N’Zianouan) je ne repartais jamais les mains vides à la maison. Mais aujourd’hui, seuls quelques véhicules personnels s’arrêtent pour acheter nos colas. La situation devient de plus en plus difficile », déplore-t-il. Par ailleurs, le corridor de Yamoussoukro qui était devenu un marché à ciel ouvert connaît la même morosité. Là également, il n’existe plus de commerçants ambulants. Les autres vendeurs qui vivent de ce type d’activité sont donc avertis. Surtout, avec l’annonce de la construction de l’autoroute de l’est et même le prolongement de l’autoroute du nord jusqu’à Bouaké.
Ahua K. (Envoyé spécial à Yamoussoukro)
Pendant que les automobilistes de l’autoroute du nord jubilent, à la suite du prolongement de cette route jusqu’à Yamoussoukro, en décembre dernier, les petits vendeurs, eux, sont mécontents. Au motif que depuis quelques jours, leurs activités autour de cet important axe routier ont pris un coup de frein. En effet, pour favoriser la fluidité sur cette voie, l’Etat ivoirien a levé tous les barrages des forces de l’ordre. En attendant la mise en œuvre effective des stations de pesage, de Gesco (Yopougon) à la capitale politique de la Côte d’Ivoire, Yamoussoukro, le constat est clair : il n’existe plus de barrages routiers. Même le corridor et les différents autres barrages, qui sont des escales obligées pour les automobilistes, ont été levés. Conséquence, ceux-ci ne marquent plus d’arrêt, ou s’arrêtent très peu, au cours de leur trajet. Ce qui fait que les petits vendeurs de pain, de petits colas, de boissons, de cacahuètes, de biscuits et autres aliments sont désemparés. Selon Mariam Koné, commerçante de pain sucré à N’Zianouan, une cité qui représentait une véritable escale pour tous les voyageurs de l’autoroute du nord, dans le passé, ce bled n’enregistre plus cette affluence. Par conséquent, les commerçants ne gagnent plus rien. « Avant, je pouvais, par jour, vendre du pain pour cinq mille francs. Mais depuis l’ouverture de l’autoroute et la levée des barrages, c’est le jour et la nuit. Les automobilistes ralentissent à peine, pour traverser le village. Ils coupent rarement le moteur de leur véhicule pour effectuer des achats », fait-elle savoir. Et d’ajouter qu’à cette allure, bientôt, les petits commerçants qui réalisaient d’importants chiffres d’affaires devront se trouver un autre boulot. Pourtant, avance-t-elle, ce commerce est devenu son activité principale. Joël M. non plus, ne dit pas autre chose. Selon lui, même si l’autoroute a fière allure et est profitable aux automobilistes, les petits vendeurs ont commencé à avoir la nostalgie. «Avant, lorsque je viens au carrefour (Ndlr, N’Zianouan) je ne repartais jamais les mains vides à la maison. Mais aujourd’hui, seuls quelques véhicules personnels s’arrêtent pour acheter nos colas. La situation devient de plus en plus difficile », déplore-t-il. Par ailleurs, le corridor de Yamoussoukro qui était devenu un marché à ciel ouvert connaît la même morosité. Là également, il n’existe plus de commerçants ambulants. Les autres vendeurs qui vivent de ce type d’activité sont donc avertis. Surtout, avec l’annonce de la construction de l’autoroute de l’est et même le prolongement de l’autoroute du nord jusqu’à Bouaké.
Ahua K. (Envoyé spécial à Yamoussoukro)