Marcel Gossio, un des proches de Laurent Gbagbo, a mis fin à près de trois ans d’exil au Maroc. Depuis hier matin à Abidjan, l’ex-directeur général du Port autonome d’Abidjan a dit être soulagé d’avoir regagné son pays.
Fin, hier, de deux ans et neuf mois d’exil pour Marcel Gossio. « Il est rentré du Maroc, vendredi, à 4 heures du matin. Il est là, en forme et bien logé à Abidjan», a indiqué un proche. A part lui, d’autres cadres de la région d’origine de M. Gossio, le Cavally (ouest), étaient présents à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny. Il cite, entre autres, Bernard Oulaï Tiabas du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), le ministre Anne Désirée Ouloto, la députée Pdci de Bloléquin, Madeleine Oulaï. L’intéressé lui-même a confié à la presse les raisons de son retour au bercail. « Je suis rentré ce matin du Maroc (...) parce que je considère que le paysage socio-politique est apaisé. (…) J’ai fait l’analyse et je me suis dit qu’il fallait que je rentre dans mon pays pour prendre ma part à cette réconciliation », a-t-il affirmé. Mais de quelles assurances bénéficie l’ex-directeur général du Port autonome d’Abidjan (Paa), homme-clé du régime de Laurent Gbagbo, pour mettre fin à son exil ? Madeleine Oulaï lance d’emblée « un ouf de soulagement » et révèle que « toute la sécurité » déployée, à l’accueil, témoigne des assurances données par le gouvernement.
Elle dit qu’en commençant les visites d’Etat par la zone de l’Ouest, fin avril 2012, le président de la République avait invité les enfants de la Côte d’Ivoire, où qu’ils se trouvent, de regagner le pays. Alassane Ouattara, se souvient-elle aussi, avait demandé aux populations de lui faire confiance. Le retour de M. Gossio est donc la preuve que le chef de l’Etat tient sa parole, selon elle. Son collègue, Marius Sarr Bohé (Pdci, Guiglo), espère que l’Etat tiendra ses promesses. Des cadres du peuple Wê, avec à leur tête le doyen d’âge Boguinard Kéï, rencontrant le chef de l’Etat, le 22 octobre 2012, avaient plaidé pour que leurs parents cités dans la crise postélectorale ne soient pas poursuivis par la justice.
Toutefois, de sources proches de l’organisation du retour de M. Gossio, celui-ci devait rencontrer, hier même, le Garde des sceaux, ministre de la Justice, des droits de l’Homme et des libertés publiques. Si cette arrivée est « un signe positif » aux yeux de M. Sarr, il rappelle cependant parmi leurs doléances qu’ils avaient également souhaité que les ex-exilés «ne soient pas harcelés ». D’ailleurs, pour en être assurés l’élite de région de l’Ouest a eu, à cet effet, des tractations avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et celui de la Justice. Joint également, Paul Déhé, député Pdci de Taï, salue « un autre acte de réconciliation posé par le président de la République».
Bidi Ignace
Fin, hier, de deux ans et neuf mois d’exil pour Marcel Gossio. « Il est rentré du Maroc, vendredi, à 4 heures du matin. Il est là, en forme et bien logé à Abidjan», a indiqué un proche. A part lui, d’autres cadres de la région d’origine de M. Gossio, le Cavally (ouest), étaient présents à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny. Il cite, entre autres, Bernard Oulaï Tiabas du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), le ministre Anne Désirée Ouloto, la députée Pdci de Bloléquin, Madeleine Oulaï. L’intéressé lui-même a confié à la presse les raisons de son retour au bercail. « Je suis rentré ce matin du Maroc (...) parce que je considère que le paysage socio-politique est apaisé. (…) J’ai fait l’analyse et je me suis dit qu’il fallait que je rentre dans mon pays pour prendre ma part à cette réconciliation », a-t-il affirmé. Mais de quelles assurances bénéficie l’ex-directeur général du Port autonome d’Abidjan (Paa), homme-clé du régime de Laurent Gbagbo, pour mettre fin à son exil ? Madeleine Oulaï lance d’emblée « un ouf de soulagement » et révèle que « toute la sécurité » déployée, à l’accueil, témoigne des assurances données par le gouvernement.
Elle dit qu’en commençant les visites d’Etat par la zone de l’Ouest, fin avril 2012, le président de la République avait invité les enfants de la Côte d’Ivoire, où qu’ils se trouvent, de regagner le pays. Alassane Ouattara, se souvient-elle aussi, avait demandé aux populations de lui faire confiance. Le retour de M. Gossio est donc la preuve que le chef de l’Etat tient sa parole, selon elle. Son collègue, Marius Sarr Bohé (Pdci, Guiglo), espère que l’Etat tiendra ses promesses. Des cadres du peuple Wê, avec à leur tête le doyen d’âge Boguinard Kéï, rencontrant le chef de l’Etat, le 22 octobre 2012, avaient plaidé pour que leurs parents cités dans la crise postélectorale ne soient pas poursuivis par la justice.
Toutefois, de sources proches de l’organisation du retour de M. Gossio, celui-ci devait rencontrer, hier même, le Garde des sceaux, ministre de la Justice, des droits de l’Homme et des libertés publiques. Si cette arrivée est « un signe positif » aux yeux de M. Sarr, il rappelle cependant parmi leurs doléances qu’ils avaient également souhaité que les ex-exilés «ne soient pas harcelés ». D’ailleurs, pour en être assurés l’élite de région de l’Ouest a eu, à cet effet, des tractations avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et celui de la Justice. Joint également, Paul Déhé, député Pdci de Taï, salue « un autre acte de réconciliation posé par le président de la République».
Bidi Ignace