Les retraités de l’Etat sont très courroucés par la récente sortie de Gnamien Konan. Ils ont exprimé leur colère à travers une déclaration lue au téléphone, hier, par le président du Collectif des fonctionnaires retraités après trente ans de service (Cofretas). «Le grand espoir a fondu comme neige au soleil après la conférence de presse du ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, le jeudi 16 janvier 2014. Au cours de cette conférence, le ministre a clairement affirmé que les retraités n’étaient nullement concernés par la mesure du déblocage. Nous sommes fortement indignés et révoltés par cette déclaration, surtout quand le ministre dit ceci : ‘’ mais il n’est pas exclu que le président de la République prévoie quelque chose pour eux l’année prochaine’’», a protesté Konan Kouassi Denis. Pour lui, ces phrases de leur employeur d’hier est la preuve que celui-ci «n’a pris aucune initiative» en leur faveur. «Nous trouvons ces propos suffisamment graves quand on sait que c’est lui (le ministre de la Fonction publique: Ndlr) qui est le mieux placé pour instruire le chef de l’Etat sur ce dossier», se désole M. Konan. Avant de rétorquer : «Nous voudrions dire à monsieur le ministre que les retraités n’attendent pas l’aumône, qu’il n’est ici question que du fruit du labeur de ces braves travailleurs, admis à faire valoir leurs droits à la retraite, après de loyaux services rendus à l’Etat ivoirien.» Dans les jours à venir, le collectif entend animer une conférence de presse au cours de laquelle ses responsables comptent revenir sur les démarches qu’ils ont déjà entreprises pour le paiement des arriérés d’effets financiers d’avancements qu’ils n’ont pas perçus jusqu’à la fin de leur carrière. «Nous avons déjà rencontré le ministre de la Fonction publique au travers de son chef de cabinet. Nous avons rencontré le chef de cabinet du ministre de l’Economie et des finances, c’était en 2013, récemment. Nous avons été chez le Grand médiateur. Et malgré tout cela, on nous fait savoir que nous ne sommes pas concernés», s’indigne le président du Cofretas. Il annonce l’arrivée très prochaine d’une délégation de son organisation à la Primature.
RT
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