A la suite de sa conférence de presse de jeudi qui a révolté de nombreux fonctionnaires, le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, Gnamien Konan, s’est expliqué devant les leaders syndicaux, hier, de 11h 40 à 14h15, dans les locaux de son ministère au Plateau.
Un nouveau rendez-vous pour 2015. Face aux centrales syndicales et les syndicats de fonctionnaires, hier, à la salle de conférence du ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative au Plateau, le ministre Gnamien Konan a promis le déblocage intégral des avancements indiciaires l’année prochaine. En d’autres termes, les fonctionnaires non pris en compte cette année dans le payement des effets financiers de leurs avancements le seront en 2015. A en croire différents syndicalistes joints par téléphone au terme de la rencontre, l’ex-Dg de la Douane a aussi annoncé que le président de la République, Alassane Ouattara, s’engage à faire verser « quelque chose » aux veuves des fonctionnaires décédés et aux retraités de la Fonction publique, dès la fin de ce mois de janvier. Quant à sa première promesse, Gnamien Konan n’a pas été précis sur le nombre des bénéficiaires, les catégories ou groupes de fonctionnaires qui seront retenus, ou même les modalités de paiement. Il est resté partagé entre l’étalement des arriérés sur cinq années, à raison d’une tranche de 25% à verser chaque mois, comme ce sera le cas pour les bénéficiaires de 2014, et le paiement de 100% par ordre ou par vagues de fonctionnaires. Toujours selon les témoins, le président de l’Union pour la Côte d’Ivoire(Upci) n’a pas caché sa préférence pour la première option. Les éléments nouveaux s’arrêtent là. Le reste, d’après les participants à la réunion de ce lundi, c’était presqu’un remake de la conférence de presse de jeudi dernier. Le ministre est revenu sur les contraintes de trésorerie qui obligent l’Etat à commencer par les agents ayant les salaires les plus bas et ceux qui ne sont pas loin de la retraite. Ils sont environ 39.000 sur un effectif total de 151. 000. Il a aussi souligné que les autres qui ne toucheront pas maintenant les retombées des avancements ne sont pas pour autant laissés pour compte. La plupart des corps concernés, en l’occurrence les enseignants, les agents de la santé ou les personnels judiciaires profitent déjà de nouvelles grilles salariales en raison de leurs statuts particuliers. Toutefois, certains membres de ces corporations sont ressortis insatisfaits de la réunion. « Le ministre n’a pas été assez précis sur ses promesses, et il nous a dit de ne pas rêver sur les arriérés d’avancements qui vont encore s’accumuler jusqu’à l’année prochaine. Nous pensons qu’un ministre ne doit pas tenir ce genre de propos. Nous allons convoquer une grande rencontre et nous prendrons nos responsabilités », a menacé Coulibaly Mahanssan, premier responsable de la Coordination des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (Ces-ci). D’autres, par contre, se sont montrés « apaisés » par les échanges. C’est le cas de Gbané Tidjane, 2e secrétaire général adjoint du Syndicat national des enseignants du second degré (Synesci) qui a salué la franchise du patron de la Fonction publique et l’ambiance cordiale dans laquelle les débats se sont déroulés.
Cissé Sindou
Un nouveau rendez-vous pour 2015. Face aux centrales syndicales et les syndicats de fonctionnaires, hier, à la salle de conférence du ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative au Plateau, le ministre Gnamien Konan a promis le déblocage intégral des avancements indiciaires l’année prochaine. En d’autres termes, les fonctionnaires non pris en compte cette année dans le payement des effets financiers de leurs avancements le seront en 2015. A en croire différents syndicalistes joints par téléphone au terme de la rencontre, l’ex-Dg de la Douane a aussi annoncé que le président de la République, Alassane Ouattara, s’engage à faire verser « quelque chose » aux veuves des fonctionnaires décédés et aux retraités de la Fonction publique, dès la fin de ce mois de janvier. Quant à sa première promesse, Gnamien Konan n’a pas été précis sur le nombre des bénéficiaires, les catégories ou groupes de fonctionnaires qui seront retenus, ou même les modalités de paiement. Il est resté partagé entre l’étalement des arriérés sur cinq années, à raison d’une tranche de 25% à verser chaque mois, comme ce sera le cas pour les bénéficiaires de 2014, et le paiement de 100% par ordre ou par vagues de fonctionnaires. Toujours selon les témoins, le président de l’Union pour la Côte d’Ivoire(Upci) n’a pas caché sa préférence pour la première option. Les éléments nouveaux s’arrêtent là. Le reste, d’après les participants à la réunion de ce lundi, c’était presqu’un remake de la conférence de presse de jeudi dernier. Le ministre est revenu sur les contraintes de trésorerie qui obligent l’Etat à commencer par les agents ayant les salaires les plus bas et ceux qui ne sont pas loin de la retraite. Ils sont environ 39.000 sur un effectif total de 151. 000. Il a aussi souligné que les autres qui ne toucheront pas maintenant les retombées des avancements ne sont pas pour autant laissés pour compte. La plupart des corps concernés, en l’occurrence les enseignants, les agents de la santé ou les personnels judiciaires profitent déjà de nouvelles grilles salariales en raison de leurs statuts particuliers. Toutefois, certains membres de ces corporations sont ressortis insatisfaits de la réunion. « Le ministre n’a pas été assez précis sur ses promesses, et il nous a dit de ne pas rêver sur les arriérés d’avancements qui vont encore s’accumuler jusqu’à l’année prochaine. Nous pensons qu’un ministre ne doit pas tenir ce genre de propos. Nous allons convoquer une grande rencontre et nous prendrons nos responsabilités », a menacé Coulibaly Mahanssan, premier responsable de la Coordination des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (Ces-ci). D’autres, par contre, se sont montrés « apaisés » par les échanges. C’est le cas de Gbané Tidjane, 2e secrétaire général adjoint du Syndicat national des enseignants du second degré (Synesci) qui a salué la franchise du patron de la Fonction publique et l’ambiance cordiale dans laquelle les débats se sont déroulés.
Cissé Sindou