Invité par le quotidien «Le Nouveau Réveil» à sa tribune «Fauteuil Blanc», le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, n’a pas pris de gants pour dire que la Côte d’Ivoire est malade. Le patron du parti à la rose a raison de l’affirmer. Car les signes de la Côte d’Ivoire malade sont visibles.
Au plan politique
La Côte d’Ivoire est malade du régime d’Abidjan qui fait de la répression, son principal moyen d’expression. Les opposants sont systématiquement pourchassés, arrêtés ou enlevés et jetés en prison. Au jour d’aujourd’hui, ce sont plus de 800 Ivoiriens qui croupissent dans les différentes prisons du pays. Leur seul crime, c’est d’avoir soutenu le président Gbagbo et la Côte d’Ivoire pendant la longue crise que le pays a connue.
Toujours au plan politique, la Côte d’Ivoire est malade de ses nombreux exilés politiques qui souffrent dans les pays limitrophes et du manque de volonté politique de la part des gouvernants pour réconcilier les Ivoiriens par une loi d’amnistie qui doit instaurer la confiance.
Au plan sécuritaire
En ce qui concerne la sécurité, c’est l’une des plus grosses plaies dont souffre la Côte d’Ivoire. Notre pays est malade des suplétifs des Frci et des dozos qui sont en armes au vu et au su du pouvoir d’Abidjan. Ils sèment la terreur dans tout le pays. Les cas de coupeurs de route ne se comptent plus. De sorte que les automobilistes ont peur de circuler sur les routes la nuit.
Au plan administratif
La Côte d’Ivoire est malade du rattrapage ethnique qui consiste à exclure de la gestion des affaires de l’Etat une frange importante de la population. Le pays est aussi malade de la caporalistaion de l’appareil judiciaire par les tenants du pouvoir.
Au plan social
Sur ce point, c’est une lapalissade que de dire que les Ivoiriens souffrent de leur pouvoir d’achat de plus en plus inexistant. L’argent en Côte d’Ivoire a foutu le camp. Il ne circule plus. Les Ivoiriens n’arrivent même plus à s’assurer trois repas par jour. Ils font ce qu’ils appellent le «coup franc» ou encore le «coup sec». C'est-à-dire un seul repas dans la journée.
Au plan de la liberté
Au double plan de la liberté de la presse et des droits humains, c’est la catastrophe. La Côte d’Ivoire est malade de l’intimidation dont la presse libre est victime. En ce moment même, les quotidiens «Le Nouveau Courrier» et «Le Quotidien d’Abidjan» sont suspendus et des journalistes ont vu leur carte de journaliste professionnel retirée. Mais il y a eu pire quelque mois en arrière. Le 16 novembre 2013, le journaliste Désiré Doué a été assassiné à son domicile par des Frci. Deux jours seulement après, c’est le journaliste Desmonde Tadet qui a été enlevé par d’autres Frci.
Plus grave. Plus de 50 ans d’indépendance après, il y a en Côte d’Ivoire des personnes détenues au secret. Evidemment, ne sachant où elles sont incarcérées, personne ne peut leur rendre visite. Leurs propres avocats n’ont même pas le droit de les assister. Et cela n’interpelle nullement les organisations internationales de défense des droits humains.
Au regard de tout ce qui précède, on ne peut que conclure, avec le président Affi, que la Côte d’Ivoire est malade.
Bogha Sivori
Au plan politique
La Côte d’Ivoire est malade du régime d’Abidjan qui fait de la répression, son principal moyen d’expression. Les opposants sont systématiquement pourchassés, arrêtés ou enlevés et jetés en prison. Au jour d’aujourd’hui, ce sont plus de 800 Ivoiriens qui croupissent dans les différentes prisons du pays. Leur seul crime, c’est d’avoir soutenu le président Gbagbo et la Côte d’Ivoire pendant la longue crise que le pays a connue.
Toujours au plan politique, la Côte d’Ivoire est malade de ses nombreux exilés politiques qui souffrent dans les pays limitrophes et du manque de volonté politique de la part des gouvernants pour réconcilier les Ivoiriens par une loi d’amnistie qui doit instaurer la confiance.
Au plan sécuritaire
En ce qui concerne la sécurité, c’est l’une des plus grosses plaies dont souffre la Côte d’Ivoire. Notre pays est malade des suplétifs des Frci et des dozos qui sont en armes au vu et au su du pouvoir d’Abidjan. Ils sèment la terreur dans tout le pays. Les cas de coupeurs de route ne se comptent plus. De sorte que les automobilistes ont peur de circuler sur les routes la nuit.
Au plan administratif
La Côte d’Ivoire est malade du rattrapage ethnique qui consiste à exclure de la gestion des affaires de l’Etat une frange importante de la population. Le pays est aussi malade de la caporalistaion de l’appareil judiciaire par les tenants du pouvoir.
Au plan social
Sur ce point, c’est une lapalissade que de dire que les Ivoiriens souffrent de leur pouvoir d’achat de plus en plus inexistant. L’argent en Côte d’Ivoire a foutu le camp. Il ne circule plus. Les Ivoiriens n’arrivent même plus à s’assurer trois repas par jour. Ils font ce qu’ils appellent le «coup franc» ou encore le «coup sec». C'est-à-dire un seul repas dans la journée.
Au plan de la liberté
Au double plan de la liberté de la presse et des droits humains, c’est la catastrophe. La Côte d’Ivoire est malade de l’intimidation dont la presse libre est victime. En ce moment même, les quotidiens «Le Nouveau Courrier» et «Le Quotidien d’Abidjan» sont suspendus et des journalistes ont vu leur carte de journaliste professionnel retirée. Mais il y a eu pire quelque mois en arrière. Le 16 novembre 2013, le journaliste Désiré Doué a été assassiné à son domicile par des Frci. Deux jours seulement après, c’est le journaliste Desmonde Tadet qui a été enlevé par d’autres Frci.
Plus grave. Plus de 50 ans d’indépendance après, il y a en Côte d’Ivoire des personnes détenues au secret. Evidemment, ne sachant où elles sont incarcérées, personne ne peut leur rendre visite. Leurs propres avocats n’ont même pas le droit de les assister. Et cela n’interpelle nullement les organisations internationales de défense des droits humains.
Au regard de tout ce qui précède, on ne peut que conclure, avec le président Affi, que la Côte d’Ivoire est malade.
Bogha Sivori