x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 27 janvier 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Situation sociopolitique / Le décryptage d’une organisation de la société civile : ‘‘Nous assistons à l’apparition de certaines menaces susceptibles de compromettre les aspirations légitimes du peuple Ivoirien’’

Pour ce mois de janvier 2014, l’organisation Jeunesses sans frontière, confédération de plusieurs mouvements associatifs que dirige Diakité Tawakkal revèle la résurgence de certains maux qui risquent de compromettre encore la réconciliation des ivoiriens. Ils ont pour noms : dérives langagières, remise en cause de l’éligibilité du président Ouattara. Ci-dessous de larges extraits de cette analyse appelée « observatoire »

Introduction

(…) Aussitôt franchi le seuil de cette nouvelle année, nous assistons à l’apparition de certaines menaces susceptibles de compromettre à nouveau les aspirations légitimes du peuple Ivoirien. Il s’agit en l’occurrence de dérives verbales, de manœuvres de division et de comportements subversifs. Face à ceux-ci JSF entend œuvrer vaille que vaille pour restaurer les valeurs, car une société en manque de valeurs, court à sa perte. Or la Côte d’Ivoire ne peut plus se permettre une nouvelle chute.

1-Les propos outranciers et dangereux des dirigeants du FPI

JSF n’a de cesse manqué de pointer du doigt, les dérives diverses de la classe politique Ivoirienne. Aux nombres desquels les dérives de langage et de propos virulents. Par presse interposée ils se livrent à des joutes oratoires ponctuées par des menaces et des mises en garde. Toute chose qui fait peser de graves menaces sur la Côte d’Ivoire, car la violence verbale conduit à la violence physique.
L’on a coutume de dire que les hommes politiques ont la mémoire courte, qu’ils ne voient que leurs propres intérêts. Les dirigeants du FPI, en occurrence ; son président Pascal Affi N’Guessan nous en donne la parfaite illustration depuis quelques jours ; lui qui, alors que la Côte d’Ivoire peine à se remettre, cherche à réveiller les vieux démons.
Quelle ne fut notre indignation de voir le Front Populaire Ivoirien emboucher la trompette de l’exclusion et de la discrimination, sous le couvert de la polémique sur « l’inéligibilité » du président Alassane Ouattara ? Une thèse dont la simple évocation donne froid dans le dos des Ivoiriens. Pas besoin d’être politologue pour savoir que ce débat fondé sur le concept sulfureux de l’ivoirité à fait trop de mal à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens.
C’est à juste titre que Nous, associations de jeunes, jeunes, réunis au sein de JSF : en appelons à tous, afin de s’éloigner du piège de la division et de la xénophobie. Nous interpellons en particulier les dirigeants de toutes les instances du FPI à se départir de leurs discours belliqueux et haineux. Car la Côte d’Ivoire a besoin d’une opposition républicaine et civilisée, afin de consolider son assise démocratique.

2-Le nécessaire retour des exilés; mais à quel prix?

Ils sont encore des milliers, civils comme militaires, exilés de la crise post-électorale. Leur retour est plus que nécessaire pour la paix, la stabilité et le renforcement de la cohésion sociale. Cette année 2014 a été pressentie comme celle qui donnerait un coup d’accélération à la réconciliation. Et les premiers jours de l’année ont confirmé cette donne avec le retour de plusieurs exilés.
Nous saluons ici les cadres militaires et politiques qui ont répondu à l’appel des autorités en mettant fin à leur exil. Nous félicitons le gouvernement Ivoirien, pour le retour sécurisé de tous les exilés et leur intégration. Aussi JSF se réjouit de l’initiative prise par le FPI à travers ses missions au Ghana et au Togo, afin de contribuer au retour de tous les exilés.
Cependant, nous sommes inquiets quant au prix à payer pour ce retour. Nous souhaitons que le retour des exilés, la réconciliation nationale, ne se fassent pas au détriment de la justice. JSF exige ainsi que les personnes visées par des mandats d’arrêts soient mises à la disposition des institutions judiciaires afin de répondre des faits qui leur sont reprochés. Autrement, la Côte d’Ivoire sera exposée à la merci des conséquences du cercle vicieux de l’impunité.
C’est l’occasion pour nous de lancer à notre tour un appel aux exilés Ivoiriens, aux jeunes en particulier, de regagner la patrie afin d’occuper toute leur place dans la reconstruction et le développement de la nation, en commençant par recouvrer leur dignité de citoyen.

3-Nier les évidences, c’est perdre sa crédibilité et desservir la nation

En dépit de quelques imperfections, inhérentes d’ailleurs à l’action humaine, force est de constater que la Côte d’Ivoire a fait d’énormes progrès au plan social, économique, sécuritaire et sur le chantier de l’avènement d’un Etat de droit. Cependant pour certains acteurs, en tête desquels le FPI, rien ne va en Côte d’Ivoire, le peuple Ivoirien serait de plus en plus malheureux.
Nous estimons que cette tendance à nier les évidences relève de la pure politique politicienne. Il est aisé de comprendre que le FPI refuse de reconnaitre les succès du Président Ouattara, parce que cela reviendrait à reconnaitre l’échec du régime Gbagbo. Mais nous invitons les dirigeants à faire preuve de courage et de bon sens ; d’admettre leurs erreurs, de reconnaitre les torts qu’ils ont fait subir à la Côte d’Ivoire, et de saluer les réussites qui sont engrangées par le gouvernement. Autrement, le FPI ne jouira plus pendant longtemps encore, du peu de crédit qui lui reste car, comme le dit l'adage, « même si on n'aime pas le lièvre, il faut reconnaître qu'il court vite». C'est un minimum, et manquer de courage à ce point, montre tout simplement que l'on n'a pas les qualités nécessaires pour diriger une nation comme la Côte d'Ivoire.
C’est le lieu pour nous d’inviter le FPI à faire son bilan et à tirer toutes les leçons de sa gestion du pouvoir politique, économique et institutionnelle. Que reste-il des dix années qu’ils ont passées à la tête de la Côte d’Ivoire? Nous avons le droit d’exiger d’eux le bilan des actions qu’ils disent avoir menées pour le bien des ivoiriens.

Conclusion

Jeunesses Sans Frontières regrette et condamne les dérives auxquelles nous avons assisté ces derniers jours. Nul n’a intérêt à ce que la Côte d’Ivoire, qui a longtemps souffert des affres de la guerre, retombe aujourd’hui dans une crise identitaire avec tout son corollaire. Il est grand temps de bannir la haine et la violence sous toutes ses formes. Nous en appelons à tous les acteurs sociopolitiques à faire davantage preuve de responsabilité ; les intérêts égoïstes et partisans ne doivent pas mettre en péril les intérêts et l’avenir de la nation.
Aux jeunes, JSF réitère son appel à la prise de conscience. Nous jeunes, devrons résister aux sirènes de la division, afin qu’unis nous fassions de l’avènement d’une jeunesse nouvelle une réalité, au service d’une Côte d’Ivoire émergente.

Abidjan le 25 Janvier 2014
Pour Jeunesses Sans Frontières
Pour le Présidium
Le Président
DIAKITE Tawakkal

Nb : Les titres et le chapeau sont de la rédaction
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ