Ils attendent avec impatience leur matricule. Eux, ce sont les 250 des éléments des Forces Nouvelles qui ont intégrés en 2009 les douanes à la faveur de l’accord politique de Ouagadougou (APO). Le Comité des agents des douanes issu de cet accord a animé, samedi dernier, une conférence de presse à L’Espace Route de Bassam à Port-Bouet pour crier son désarroi. Le conférencier Coulibaly Lamine a expliqué que depuis 2011 lui et ses camarades exercent dans l’administration des douanes sans numéros matricules et sans salaire. Et pourtant, souligne t-il, ils ont été affectés dans les différents services après la formation académique et militaire. Selon lui, dès le début de leur formation promesse leur a été faite de ce que leur situation serait régularisée dès la fin du mois de septembre 2012. Il dit ne pas comprendre la lenteur dans le traitement des dossiers en dépit des nombreuses tractations menées auprès des services compétents. « Cette situation qui perdure depuis bientôt trois ans nous inquiète. Nous interpellons les autorités pour que notre situation soit vite régularisée », a lancé Coulibaly Lamine. Il a ensuite fait savoir que les 250 éléments ne perçoivent que des primes de la direction des douanes en fonction des grades. « Avec cette situation, nous sommes traités par les anciens comme des demi douaniers alors que nous travaillons au même titre qu’eux pour l’Etat de Côte d’Ivoire », a relevé l’orateur. Coulibaly a souhaité l’intervention du chef de l’Etat afin que des consignes fermes soient données aux ministres de la Fonction publique et du Budget pour que les matricules leur soient donnés dans un délai raisonnable.
Zana Coulibaly
Zana Coulibaly