Abidjan – Le nouveau directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Ousmane Diagana, estime que la croissance économique n’aura de sens que si elle impacte véritablement l’existence des populations.
"La croissance n’a de sens que lorsqu’elle est accompagnée d’une amélioration véritable des conditions de vie des populations", a affirmé le représentant de la Banque mondiale lors de sa première conférence de presse animée, lundi, pour donner la vision de son mandat.
Pour M. Diagana, une chose est de faire de la croissance, mais une autre est que cette croissance soit répercutée sur la population. "En Côte d’Ivoire, il y a du travail à faire au niveau de l’impact de la croissance sur les populations", a-t-il justifié.
"Je préfère un pays avec un taux de croissance de 5% avec un taux de pauvreté qui diminue de 2 à 3% chaque année, plutôt que d’avoir un taux de croissance à deux chiffres avec un taux de pauvreté qui reste plat", a-t-il souligné, indiquant que cette approche sera soutenue par son institution.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le représentant de la Banque a reconnu, cependant, que la crise a été un facteur d’approfondissement de la pauvreté.
Il existe deux approches pour résoudre ce problème, a-t-il suggéré.
"La première, c’est de s’assurer qu’on investisse ensemble (gouvernement et partenaires techniques) les fruits de la croissance sur les programmes qui réellement sont porteurs de richesse et qui par nature ont des résultats", a-t-il recommandé, citant des programmes dans le domaine de l’éducation.
Le deuxième élément de lutte contre la pauvreté est le développement des infrastructures, selon M. Diagana qui indique qu’il est important que les zones de production soient liées aux zones de consommation.
A ces deux facteurs, il a ajouté l’exportation des produits de transformation et l’énergie.
"C’est la juxtaposition de l’ensemble de ces éléments qui peut faire en sorte que cette croissance qui est exactement très forte soit mieux distribuée et cette qualité de la distribution se mesure par la baisse significative du taux de pauvreté", a-t-il soutenu.
Selon lui, la croissance est importante parce que c’est la base pour le développement mais elle ne peut être porteuse de développement que lorsque ses fruits sont véritablement repartis et qu’ils peuvent se refléter dans le panier de la ménagère.
Et c’est en cela, a-t-il poursuivi, que dans le portefeuille de la Banque mondiale, il y a des programmes dont la nature est de créer les conditions d’emploi pour la Côte d’Ivoire, d’améliorer le climat des affaires, de permettre à la fois à l’Etat et au secteur privé de continuer à corriger des opérations qui créent la richesse et qui entretiennent l’emploi.
"C’est avec des programmes transformateurs, des programmes structurants, bien repartis que ces germes (de la crise) pourront être détruits et que le pays retrouvera sa stabilité et surtout amorcera un développement durable", a-t-il conclu sur un ton optimiste.
(AIP)
Kkf/kkp/kam
"La croissance n’a de sens que lorsqu’elle est accompagnée d’une amélioration véritable des conditions de vie des populations", a affirmé le représentant de la Banque mondiale lors de sa première conférence de presse animée, lundi, pour donner la vision de son mandat.
Pour M. Diagana, une chose est de faire de la croissance, mais une autre est que cette croissance soit répercutée sur la population. "En Côte d’Ivoire, il y a du travail à faire au niveau de l’impact de la croissance sur les populations", a-t-il justifié.
"Je préfère un pays avec un taux de croissance de 5% avec un taux de pauvreté qui diminue de 2 à 3% chaque année, plutôt que d’avoir un taux de croissance à deux chiffres avec un taux de pauvreté qui reste plat", a-t-il souligné, indiquant que cette approche sera soutenue par son institution.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le représentant de la Banque a reconnu, cependant, que la crise a été un facteur d’approfondissement de la pauvreté.
Il existe deux approches pour résoudre ce problème, a-t-il suggéré.
"La première, c’est de s’assurer qu’on investisse ensemble (gouvernement et partenaires techniques) les fruits de la croissance sur les programmes qui réellement sont porteurs de richesse et qui par nature ont des résultats", a-t-il recommandé, citant des programmes dans le domaine de l’éducation.
Le deuxième élément de lutte contre la pauvreté est le développement des infrastructures, selon M. Diagana qui indique qu’il est important que les zones de production soient liées aux zones de consommation.
A ces deux facteurs, il a ajouté l’exportation des produits de transformation et l’énergie.
"C’est la juxtaposition de l’ensemble de ces éléments qui peut faire en sorte que cette croissance qui est exactement très forte soit mieux distribuée et cette qualité de la distribution se mesure par la baisse significative du taux de pauvreté", a-t-il soutenu.
Selon lui, la croissance est importante parce que c’est la base pour le développement mais elle ne peut être porteuse de développement que lorsque ses fruits sont véritablement repartis et qu’ils peuvent se refléter dans le panier de la ménagère.
Et c’est en cela, a-t-il poursuivi, que dans le portefeuille de la Banque mondiale, il y a des programmes dont la nature est de créer les conditions d’emploi pour la Côte d’Ivoire, d’améliorer le climat des affaires, de permettre à la fois à l’Etat et au secteur privé de continuer à corriger des opérations qui créent la richesse et qui entretiennent l’emploi.
"C’est avec des programmes transformateurs, des programmes structurants, bien repartis que ces germes (de la crise) pourront être détruits et que le pays retrouvera sa stabilité et surtout amorcera un développement durable", a-t-il conclu sur un ton optimiste.
(AIP)
Kkf/kkp/kam