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Politique Publié le vendredi 31 janvier 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Contribution / Égoïsme où sorcellerie politique (Acte 2): Pourquoi les amis d’hier ne le sont plus aujourd’hui ?

Avant les élections présidentielles de 2010, notre pays a été séduit par la création de La Majorité Présidentielle (LMP). Cette coalition de partis politiques composée entre autres du Rassemblement pour le Partage , la Paix et le Progrès (RPP) de l'ancien Secrétaire Général du PDCI-RDA Laurent Dona Fologo , de l'Union pour la Démocratie Citoyen (UDCY) de l'ancien maire " choco " de la commune bourgeoise de Cocody et ancien « bon petit » du président Henri Konan Bédié, MEL Eg Théodore , de l'Union pour la République et la Démocratie (URD) de l'ancienne ministre de la communication Madame Danièle Boni Claverie , du MNC - Alternative de l'ancien ministre et membre fondateur du PIT, KABRAN Appia, du PURCI de Feue Martine DJIBO, une ex-épouse de l'un des fils de l'ancien et célèbre maire de Bouaké et ami de Félix Houphouët-Boigny , DJIBO Soungalo et du Front Populaire Ivoirien FPI créé par Laurent GBAGBO mais dirigé en cette période par l'ex premier ministre Pascal AFFI N'Guessan .
A ces partis politiques, l'on peut ajouter les organisations de la société civile et les syndicats tels le SYNARES de Léon GLIN, la FESACI de Félix GRAH, l'Union Pour la Libération Totale de la Cote d'Ivoire UPLTCI, de l'ancien leader de la FESCI, Eugène Djué, le CONARECI de l'ancien Secrétaire général de la FESCI, Serge KOFFI, plus connu sous le pseudonyme de "souroukou trimmin-trimmin" , la Fédération des Jeunes Houphouetistes pour la République de ANOI Castro, militant du PDCI-RDA , le mouvement deux millions de filles pour GBAGBO de l'ancienne ministre Henriette Adjoua LAGOU. Au total, ils étaient plus d'une vingtaine de partis politiques et d'organisations de la société civile à créer la LMP. Et tous, ou presque, avaient appartenu au Congrès National pour la Résistance et la Démocratie (CNRD), né le 02 mars 2006 pour faire face au Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
La composition de la LMP avait donné espoir aux militants et sympathisants de Laurent GBAGBO quant à une victoire certaine de leur candidat au premier tour de l'élection présidentielle de novembre 2010 (surtout que le RHDP partait en rangs dispersés). Au point de lancer le tristement très célèbre slogan « y a rien en face… c’est maïs « Reconnaissons-le, les animateurs et responsables de ces partis politiques (hormis le FPI) et de ces organisations de la société civiles, considérés par des Ivoiriens comme des " suiveurs " de Laurent GBAGBO, avaient une certaine assisse dans les communes et les régions et ont beaucoup contribué à faire marquer des points à leur mentor.
Celui-ci, il faut le signaler, n'a pas été candidat pour le compte de son seul parti politique le FPI, mais plutôt pour la LMP toute entière. C'était beau à voir. Les amis toujours ensemble à la télé, à la radio, sur les photos, dans les journaux...Ces Hommes avaient occupé des postes et de responsabilités dans notre pays qui leurs ont permis d'engranger beaucoup d’argent, en plus de ce que leur donnait Laurent GBAGBO. Partout, où ils ont battu campagne pour lui (souvent ils étaient même combattus par des dirigeants et militants du FPI), au point de lui donner la victoire au premier tour et le placer en tête des candidats à l'élection présidentielle. Même si cette victoire au premier tour ne donnait pas la cause entièrement acquise, le second tour devrait être la bonne. Malheureusement pour eux, au deuxième tour, la coalition des partis politiques membres du RHDP et leurs alliés du Parti ivoirien des travailleurs (PIT) de Francis WODIE, de l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) de Gnamien KONAN et des Forces Nouvelles (tous réunis autour d’Alassane OUATTARA) ont fait mordre la poussière à la LMP de Laurent GBAGBO. La crise qui a suivi cette élection a ébranlé tout le monde. Cependant, reconnaissons-le, ces Hommes sont restés fidèles à Laurent GBAGBO, jusqu'à la chute de ce dernier le 11 avril 2011. Nombreux lui sont encore fidèles. Peut-être mieux que des militants du FPI. Quelques mois après l'arrestation de leur leader, certains proches collaborateurs du "Woody de Mama», tel son porte-parole Gervais COULIBALY, choisissent de fonder leurs partis politiques. La quasi-totalité des partis politiques membres de la LMP ont décidé de s'inscrire dans le dialogue politique avec le pouvoir en place pour la résolution de nombreux problèmes, dont le retour des exilés et la libération de « certains camarades de lutte ». Pour ces discussions, le FPI, sous la direction de Miaka OURETTO refuse subitement et à la grande surprise, de se joindre à ses amis de la LMP. Le parti veut faire cavalier seul, négocier seul avec le pouvoir.
Ainsi donc, l'alliance de 2010 n'était qu’illusoire, superflue et intéressée...voire même égoïste. Les amis du FPI, nostalgiques de la belle et grande époque, comprennent tout de suite que le parti de la rose a abusé d’eux. Ils ne veulent pas laisser tomber le sigle LMP, en hommage à leur amitié à Laurent GBAGBO. Mais ils se sentent obligés de changer d'appellation vu qu'il y a de nouveaux venus. La Ligue des Mouvements pour le Progrès voit le jour. Cette nouvelle LMP continue (souvent avec des interruptions) la négociation avec les tenants du pouvoir. Le FPI, lui refuse toujours de discuter ensemble avec les gouvernants et la nouvelle LMP. Celle-ci marque pourtant des points. AFFI et des compagnons de lutte sont libres grâce à elle. C'est la joie dans l'ancienne LMP, car tous croient que l'ancienne famille va se reconstituer. Que non ! Le désespoir est trop grand. Le FPI, version Pascal AFFI N'Guessan, veut être le seul acteur sur scène. Il refuse de recomposer l'ancienne LMP et se braque contre le pouvoir. L'intérêt dans tout ça ? Seuls monsieur AFFI et ses hommes ont leur réponse. Surtout quand des amis sont encore en exil et d'autres en prison. Le temps passe. AFFI gonfle les muscles, mais comprend vite qu'il n'effraie personne. Le temps joue contre lui, car des militants commencent à ne plus comprendre son attitude. Il réclame des états-généraux de la république dont personne ne comprend le sens véritable. Contre le refus des états-généraux, il obtient des discussions au "confessionnal" avec le gouvernement. Le FPI a son cadre de discussion à lui seul. Rien à faire avec l'adage « c'est l'union qui fait la force ». Mais en vérité, le FPI, comme dans les années 90, où elle a réussi à éteindre le PIT, l'USD, le PPS et autres, en « absorbant leurs militants », veut remettre le couvert ; oubliant que les temps ont changé, que les mentalités ont évolué et que rien ne peut être comme avant. Surtout que tous sont désormais intelligents. Alors là ! Les amis d'hier ne peuvent plus l’être aujourd'hui, car notre égoïsme a pris le pas sur l'intérêt collectif. Et cela s'appelle de la sorcellerie politique. C'est ce que fait AFFI N'Guessan et la "génération 90" (Amani N'GUESSAN Michel, Hubert OULAYE, Sébastien Danon DJEDJE ...). Heureusement qu'il ya encore des lucides au FPI qui savent ce que c'est que l’union. Surtout quand on est dans l’opposition. Ils ont fait pression. AFFI a revu sa position en décidant de créer un Front de l'opposition contre le pouvoir. Mais là encore, il s'est mal pris. Comme d'habitude d’ailleurs. Des partis politiques ( et non des moindre) de la nouvelle LMP ne se sentent pas concernés. Mais AFFI ne s'arrêtera pas là. Il va œuvrer à diviser la nouvelle LMP. AFFI veut maintenant des alliés politiques, pourquoi pas pour soutenir sa candidature en 2020. Cependant, plus personne n'est dupe et la lutte sera rude entre le FPI de AFFI et la nouvelle LMP, où il y a aussi de nombreuses têtes pensantes. Peut-être même mieux que chez AFFI. Cette fois la sorcellerie politique risque d’être découverte. La FORCE 2015 le croit !

FORCE 2015
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