Ils sont furieux les douaniers réunis au sein du Collectif du syndicat libre des agents de la douane (SYLAD). Ils disent ne pas comprendre la destruction de leurs bureaux par des bulldozers dans la nuit du mardi 28 janvier 2014, aux environs de 19h. Au cours d’une conférence de presse, vendredi 31 janvier, Gnapi Vincent, porte-parole du collectif, a indiqué que c’est sur les instructions du ministère de la Construction, du Logement, de l'Assainissement et de l'Urbanisme que le capitaine Breka, accompagné de deux cargos de police et des agents des Frci, sont venus perturber la quiétude des riverains de la cité des douanes à Treichville. « Ils ont aussitôt procédé à la démolition du bureau du chef de l’atelier et du magasin central comprenant trois grands bâtiments », a-t-il expliqué. Gnapy Vincent a estimé le préjudice très lourd pour les agents des douanes surtout, avec le pillage massif de leur matériel par des badauds. « Notre syndicat ne saurait tolérer de tels actes surtout à un moment où se tient un forum international en côte d’Ivoire. Nous demandons aux autorités de sanctionner ces actes de barbaries car si rien n’est fait d’ici mercredi, nous allons observer un arrêt de travail et ce, sur une période illimitée », a averti Gnapi Vincent. Le Syndicat pour la défense des droits des douaniers de Côte d’Ivoire (SDDD-CI) est également monté au créneau, samedi pour dénoncer cet acte. Michel Délihisson, secrétaire général du syndicat s’est surtout offusqué du manque de solidarité de la direction générale à ses agents. « Nous n’acceptons pas la réaction timide de notre direction générale. Nous ne sommes pas contents d’elle », a-t-il lancé avant de menacer. « Tous ces faits qui ont été avérés doivent être solutionnés immédiatement sinon la SDDD-CI va réagir. » Attestant que le document autorisant la démolition était bel et bien signé du ministère de la Construction, du Logement, de l'Assainissement et de l'Urbanisme, Taïdo Bernard, Lieutenant de douane à la retraite et président de la cité, demande réparation car pour lui cet acte ne doit pas rester impuni. « Nous voulons rapidement que notre clôture soit reconstruite. Nous sommes exposés aux voleurs et aux bandits » a-t-il déploré. A l’en croire, une confrontation entre les policiers et les riverains de la cité conduisant à l’utilisation des gaz lacrymogènes a fait plusieurs blessés chez les riverain. « Tout ce qui est dans la cité appartient aux douaniers, nous avons payés nos maisons à l’Etat. Nous ne comprenons rien dans cette histoire » a souligné le Lieutenant de Douane à la retraite. Interrogé, le ministère de la Construction dit reconnaître les faits. Il entend donner une explication aujourd’hui, même, aux populations.
Soumba.O
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