Et de deux. La Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) est reconduite. Même si son décret de prorogation n’a pas été encore délivré, l’équipe de Charles Konan Banny va continuer son travail avec l’aval du chef de l’Exécutif. De sources proches de l’institution, jointes hier par téléphone, le président de la République Alassane Ouattara a signifié de façon orale au premier responsable de cette structure la prolongation de son mandat au cours d’un entretien, lundi 27 janvier, après le dépôt du rapport de la mission précédente. M. Banny et ses hommes sont à la tâche. La première étape inscrite au calendrier de la Cdvr est l’appel aux victimes qui prendra en compte la période de 1990 à 2011. « Des résultats des consultations nationales, la population souhaiterait que la Cdvr fasse la lumière sur les évènements qui sont survenus en Côte d’Ivoire entre 1990 et 2011 », informent nos interlocuteurs. Les différentes personnes qui ont subi des préjudices dans cette période seront entendues dans les différents centres d’écoute qui seront ouverts incessamment sur toute l’étendue du territoire national « pour raconter leur histoire », avisent nos informateurs. S’il est vérifié que ces personnes sont de vraies victimes, assurent ces cadres de la Cdvr, elles recevront réparation de la part de l’Etat. Comme le président de la Cdvr l’a mentionné dans son rapport, à en croire ses collaborateurs, après l’écoute des victimes, la structure va procéder à la vérification de leur allégation et l’établissement de la liste pour les réparations. S’ensuivront enfin les audiences publiques. La Cdvr a été créée aux lendemains de la violente crise postélectorale de 2010-2011 dans le but d’œuvrer à la réconciliation et au rétablissement d’une paix durable entre toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire.
Danielle Tagro
Danielle Tagro