Plus du tiers des femmes en Côte d'Ivoire ont subi des violences physiques ou sexuelles dans leur vie, dans ce pays marqué par une décennie de crise politico-militaire de 2000 à 2011, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
La ministre ivoirienne des Femmes Anne Ouloto a fait référence mardi, à ces quelques 38% de femmes, selon une étude du ministère de la Santé ivoirien, réalisée en 2011 et 2012 auprès de plus de 10.000 familles, rendue publique en 2013, dans un discours transmis mercredi à l'AFP.
Le chiffre est "probablement sous-estimé", même s'il atteint des "proportions alarmantes", a déclaré à l'AFP Louis Vigneault-Dubois, porte-parole de l'Unicef.
Il est lié au contexte de crise politico-militaire qu'a connu la Côte d'Ivoire entre 2000 et 2011, ponctuée de violences postélectorales entre
décembre 2010 et avril 2011 qui ont fait plus de 3.000 morts, a-t-il analysé.
"Les violences faites aux femmes ou aux enfants ont alors été banalisées",
alors que justice et police étaient dans une situation de "faiblesse", a
observé M. Vigneault-Dubois.
"Aujourd'hui, l'Etat se renforce. Les indicateurs nous font croire qu'il y
a une certaine amélioration. Même si renverser cette situation prend beaucoup
de temps", a-t-il commenté.
En novembre 2011, l'Unicef et l'ONG Save the children recensaient 1.121 cas
de "violences graves" contre des femmes et des enfants entre novembre 2010 et
septembre 2011. "Mais ça devait être dix fois pire, puisque les experts
estiment que pour un cas rapporté, neuf ne le sont pas", a observé Louis
Vigneault-Dubois.
Le sort des femmes reste difficile en Côte d'Ivoire, où à peine 22% des
filles sont scolarisées dans le secondaire, et où le taux de prévalence au
VIH/Sida est plus de deux fois supérieur chez les femmes que chez les hommes
(6,4% contre 2,9%), selon la ministre Anne Ouloto.
eak-jf/aub
La ministre ivoirienne des Femmes Anne Ouloto a fait référence mardi, à ces quelques 38% de femmes, selon une étude du ministère de la Santé ivoirien, réalisée en 2011 et 2012 auprès de plus de 10.000 familles, rendue publique en 2013, dans un discours transmis mercredi à l'AFP.
Le chiffre est "probablement sous-estimé", même s'il atteint des "proportions alarmantes", a déclaré à l'AFP Louis Vigneault-Dubois, porte-parole de l'Unicef.
Il est lié au contexte de crise politico-militaire qu'a connu la Côte d'Ivoire entre 2000 et 2011, ponctuée de violences postélectorales entre
décembre 2010 et avril 2011 qui ont fait plus de 3.000 morts, a-t-il analysé.
"Les violences faites aux femmes ou aux enfants ont alors été banalisées",
alors que justice et police étaient dans une situation de "faiblesse", a
observé M. Vigneault-Dubois.
"Aujourd'hui, l'Etat se renforce. Les indicateurs nous font croire qu'il y
a une certaine amélioration. Même si renverser cette situation prend beaucoup
de temps", a-t-il commenté.
En novembre 2011, l'Unicef et l'ONG Save the children recensaient 1.121 cas
de "violences graves" contre des femmes et des enfants entre novembre 2010 et
septembre 2011. "Mais ça devait être dix fois pire, puisque les experts
estiment que pour un cas rapporté, neuf ne le sont pas", a observé Louis
Vigneault-Dubois.
Le sort des femmes reste difficile en Côte d'Ivoire, où à peine 22% des
filles sont scolarisées dans le secondaire, et où le taux de prévalence au
VIH/Sida est plus de deux fois supérieur chez les femmes que chez les hommes
(6,4% contre 2,9%), selon la ministre Anne Ouloto.
eak-jf/aub