ABIDJAN - L’organisation d’une élection présidentielle "paisible" en 2015 passe par le désarmement des "dozos", des chasseurs traditionnels accusés de crimes, a estimé lundi le chef de la Commission
Dialogue, vérité et réconciliation de Côte d’Ivoire.
"Pour des élections paisibles et non confligènes, il faut le désarmement
des dozos", a affirmé à l’AFP le président de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), l’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny (PDCI - un parti au pouvoir).
"Les dozos, dans une République ça n’existe pas!", a martelé M. Banny, dont le mandat à la tête de la CDVR vient d’être prolongé d’un an.
"Si chacun doit convoquer ses confréries tribales où allons-nous?",
s’est-il interrogé, invitant "tous ceux qui ne sont pas aptes à porter des
armes (...) à les déposer".
Pour lui, la présidentielle de 2015 ne devrait pas se tenir dans "la peur
(...)et qu’on ne dise pas que tel ou tel a voté sous la menace des armes".
Les dozos, majoritairement en faveur d’Alassane Ouattara, l’ont aidé à
prendre le pouvoir durant la crise postélectorale de 2010-2011, quand le
président alors en exercice Laurent Gbagbo avait refusé de reconnaître sa
victoire.
Un rapport de l’ONU les accuse d’avoir tué au moins 228 personnes et d’en avoir blessé 164 entre mars 2009 et mai 2013. Les autorités estiment leur nombre à 200.000, davantage que les forces armées ivoiriennes.
Le patron de la CDVR s’est également prononcé pour la révision de la liste électorale, y voyant "une question d’intérêt national" avant le scrutin de 2015. Les notions de nationalité et de citoyenneté constituent un problème épineux en Côte d’Ivoire, où un débat sur l’"ivoirité" avait contribué à radicaliser le paysage politique et enflammer le pays il y a une dizaine d’années.
M. Banny a également appelé à une "recomposition" de la Commission
électorale indépendante (CEI), qui supervisera l’élection à venir et qui est
pour l’instant dominée par les membres des partis au pouvoir.
La réussite de la prochaine présidentielle apparait impérative en Côte
d’Ivoire afin d’apaiser définitivement un pays ayant connu une décennie de
crise politico-militaire, ponctuée par les violences de 2010-2011, qui avaient fait plus de 3.000 morts.
Le président Ouattara, qui a déjà annoncé sa candidature pour la prochaine élection, a demandé, le 6 janvier, aux dozos de cesser leurs activités paramilitaires.
ck/jf/jmc
Dialogue, vérité et réconciliation de Côte d’Ivoire.
"Pour des élections paisibles et non confligènes, il faut le désarmement
des dozos", a affirmé à l’AFP le président de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), l’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny (PDCI - un parti au pouvoir).
"Les dozos, dans une République ça n’existe pas!", a martelé M. Banny, dont le mandat à la tête de la CDVR vient d’être prolongé d’un an.
"Si chacun doit convoquer ses confréries tribales où allons-nous?",
s’est-il interrogé, invitant "tous ceux qui ne sont pas aptes à porter des
armes (...) à les déposer".
Pour lui, la présidentielle de 2015 ne devrait pas se tenir dans "la peur
(...)et qu’on ne dise pas que tel ou tel a voté sous la menace des armes".
Les dozos, majoritairement en faveur d’Alassane Ouattara, l’ont aidé à
prendre le pouvoir durant la crise postélectorale de 2010-2011, quand le
président alors en exercice Laurent Gbagbo avait refusé de reconnaître sa
victoire.
Un rapport de l’ONU les accuse d’avoir tué au moins 228 personnes et d’en avoir blessé 164 entre mars 2009 et mai 2013. Les autorités estiment leur nombre à 200.000, davantage que les forces armées ivoiriennes.
Le patron de la CDVR s’est également prononcé pour la révision de la liste électorale, y voyant "une question d’intérêt national" avant le scrutin de 2015. Les notions de nationalité et de citoyenneté constituent un problème épineux en Côte d’Ivoire, où un débat sur l’"ivoirité" avait contribué à radicaliser le paysage politique et enflammer le pays il y a une dizaine d’années.
M. Banny a également appelé à une "recomposition" de la Commission
électorale indépendante (CEI), qui supervisera l’élection à venir et qui est
pour l’instant dominée par les membres des partis au pouvoir.
La réussite de la prochaine présidentielle apparait impérative en Côte
d’Ivoire afin d’apaiser définitivement un pays ayant connu une décennie de
crise politico-militaire, ponctuée par les violences de 2010-2011, qui avaient fait plus de 3.000 morts.
Le président Ouattara, qui a déjà annoncé sa candidature pour la prochaine élection, a demandé, le 6 janvier, aux dozos de cesser leurs activités paramilitaires.
ck/jf/jmc