La nouvelle maire de Bangui a fait partie du gouvernement de Centrafrique dès le mois de mars 2003, juste après le coup d’Etat du général Bozizé qui devait renvoyer à ses études l’ex-président Ange-Félix Patassé. Ephémère ministre du Commerce, elle est dotée, lors du remaniement de décembre de la même année, du portefeuille de la Justice, une première pour une femme en Centrafrique. Mais là encore, Hyacinthe Wodobodé ne fait que passer ; en septembre 2004, elle perd sa place au gouvernement. Elle est ensuite nommée par le président Bozizé conseiller à la Cour constitutionnelle de transition chargée (déjà) de trancher les contentieux électoraux au moment du référendum constitutionnel organisé en décembre 2004. Juriste, Hyacinthe Wodobodé a fait carrière dans les assurances, comme l’actuelle présidente Samba-Panza, avant de se lancer en politique dans le sillage de la présidence de François Bozizé. En se voyant confier les rênes de la capitale, Hyacinthe Wodobodé hérite davantage d’un problème que d’une promotion, car Bangui est en effet loin d’être pacifiée.
Afrique Publié le mardi 11 février 2014 | Le Democrate