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Société Publié le vendredi 14 février 2014 | Nord-Sud

Pour une capote percée: Une prostituée réclame 75.000 FCfa

Après une journée de dur labeur, ce 25 janvier, vers 23h, Ballo Issa décide de se détendre. L’homme ne trouve pas meilleure distraction que de satisfaire sa libido. Le ferronnier se dirige alors vers un hôtel bien connu devenu un haut lieu de la prostitution, à Baoulébougou, un quartier de Gagnoa. Sur place, les belles-de-nuit se ruent sur lui. Elles l’aguichent en mettant en valeur leurs atouts et en lui faisant les yeux doux. «Joli garçon, viens on va se voir. Garçon choco, on dit quoi même ?». «Chéri coco, viens dans mes bras pour un moment de plaisir », sont, entre autres, les interpellations de ces péripatéticiennes à son égard. Devant tant de sollicitations, Ballo se laisse con­vaincre par les canons de beauté de G.L.I. Ils se retrouvent tous deux dans l’une des chambres de l’hôtel pour une partie de jambes en l’air. Après être revenu du septième ciel une première fois, l’ouvrier tend un billet de 10 mille FCfa à sa partenaire occasionnelle. Mais, il se pose un problème de monnaie. Que faire à cette heure avancée de la nuit? G.L.I. propose alors à son client de retourner une seconde fois dans les nuages afin de régler le problème en arrondissant le prix. Ballo est tout excité à l’idée de revivre les sensations contenues dans les jeux de rein de la prostituée. La deuxième passe finie, l’homme court sous la douche. C’est en ce moment là qu’un fait attire l’attention de la fille. « Tu as déchiré la capote et ta semence a coulé en moi. Tu vas me le payer cash », menace-t-elle. Elle accapare le pantalon de son client contenant la somme de 135.000 F. Ballo sort précipitamment de la dou­che pour récupérer son bien. « Tu dois me payer 75.000F pour la quantité de sperme versée sur moi, sinon tu ne partiras pas d’ici», insiste-t-elle sans toutefois laisser le temps à l’autre de s’habiller. G.L.I est dans tous ses états, son amant d’un soir n’arrive pas à la maîtriser. Il tente de l’amener à vérifier son accusation en mettant de l’eau à l’intérieur de la capote. Mais elle ne veut entendre raison. Pis, elle frappe à la porte voisine où loge son petit copain. Celui-ci, naturellement prend fait et cause pour G.L.I. L’affaire fait grand bruit dans l’hôtel à tel point que le gérant demande aux différents protagonistes de vider les lieux. C’est en culotte que Ballo et ses adversaires se retrouvent dehors. Le pantalon toujours tenu à la fois par la fille et l’ouvrier. Une chaude discussion s’engage entre eux. La prostituée et son copain revoient leur intention à la baisse. Ils veulent maintenant 50 mille F. Mais Ballo trouve toujours l’amende très élevée. Il leur propose 24.500F. « G.L.I a insisté pour que je remette cette som­me au gérant de l’hôtel. C’est ce que j’ai fait avant qu’elle libère mon pantalon », raconte le chaud lapin. Sorti des griffes de la prostituée, le noctambule quitte les lieux à la vitesse d’un éclair. Plus loin, il fait l’état de sa poche. « Je voulais vérifier le contenu de mes poches. A ma grande surprise, il n’y avait plus qu’un seul billet de 5000F », regrette-t-il. Il fait arrêter sa partenaire d’un soir. Celle-ci est connue dans les fichiers de la police. En 2010 et 2011, elle a été déférée au parquet pour les mêmes motifs. Comme à ses précédentes habitudes, elle nie les faits. « Je ne sais pas où l’argent de Ballo est passé puisque chacun de nous deux tenait un bout du pantalon. L’argent que je lui réclamais devrait servir à acheter des médicaments car la capote s’est déchirée », explique-t-elle son attitude, lors de son interrogatoire à la barre du tribunal de Gagnoa, le 11 février. Le juge a con­damné la prévenue à six mois fermes pour les faits d’escroquerie..
       
Alain Kpapo à Gagnoa
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