L’avocat de Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président Laurent Gbagbo, arrêté à l’aéroport d’Abidjan alors qu’il cherchait à se rendre en France, a demandé samedi à la justice ivoirienne de "produire l’ordonnance d’interdiction de sortie du territoire" de son client.
Michel Gbagbo, qui est franco-ivoirien, devait se rendre en France vendredi pour répondre à une convocation de la justice française. Après son arrestation, M. Gbagbo, 42 ans, a été conduit au siège de la direction de la surveillance du territoire (DST) dans le quartier de Cocody, selon son avocat.
"Si le pouvoir ivoirien dit qu’il est interdit de sortie du territoire, qu’on nous produise l’ordonnance de sortie du territoire qui lui aurait été notifiée", a déclaré Me Rodrigue Dadjé à l’AFP.
Ce document "n’a jamais existé. Ni le juge d’instruction ni la chambre
d’accusation, les deux seules juridictions compétentes pour prendre une telle
mesure n’ont jugé utile de la prendre à l’encontre de Michel Gbagbo", a-t-il
affirmé.
"On n’a aucune nouvelle de lui depuis son arrestation (...) La DST refuse de donner de ses nouvelles", a poursuivi Me Dadjé.
Le parquet général près la Cour d’Assises d’Abidjan avait fait savoir
vendredi qu’il n’autorisait pas Michel Gbagbo à quitter la Côte d’Ivoire, au
motif qu’un déplacement "hors du territoire national" risquait de
"compromettre la bonne tenue" d’une session d’assises "bientôt" organisée.
M. Gbagbo doit répondre lundi "à une convocation de la juge d’instruction
du Tribunal de grande instance de Paris" Sabine Kheris "dans le cadre d’une
affaire l’opposant à Guillaume Soro", le président de l’Assemblée nationale
ivoirienne, selon Me Dadjé.
Début novembre, il avait déjà été empêché de prendre l’avion à Abidjan
alors qu’il souhaitait répondre à une convocation de la justice française.
Michel Gbagbo avait été arrêté avec son père le 11 avril 2011 à Abidjan, au
moment de la chute de l’ancien président.
Il est accusé notamment d’"atteinte à la défense nationale" et d’"attentat
ou complot contre l’autorité de l’Etat". Il a bénéficié en juillet 2013 de la
liberté provisoire, avec 12 autres détenus, au nom de l’"apaisement".
Incarcéré dans le nord du pays, Michel Gbagbo avait porté plainte en France
contre Guillaume Soro et les "ComZon" (ex-chefs rebelles) pour "traitement dégradant et inhumain".
eak/sd
Michel Gbagbo, qui est franco-ivoirien, devait se rendre en France vendredi pour répondre à une convocation de la justice française. Après son arrestation, M. Gbagbo, 42 ans, a été conduit au siège de la direction de la surveillance du territoire (DST) dans le quartier de Cocody, selon son avocat.
"Si le pouvoir ivoirien dit qu’il est interdit de sortie du territoire, qu’on nous produise l’ordonnance de sortie du territoire qui lui aurait été notifiée", a déclaré Me Rodrigue Dadjé à l’AFP.
Ce document "n’a jamais existé. Ni le juge d’instruction ni la chambre
d’accusation, les deux seules juridictions compétentes pour prendre une telle
mesure n’ont jugé utile de la prendre à l’encontre de Michel Gbagbo", a-t-il
affirmé.
"On n’a aucune nouvelle de lui depuis son arrestation (...) La DST refuse de donner de ses nouvelles", a poursuivi Me Dadjé.
Le parquet général près la Cour d’Assises d’Abidjan avait fait savoir
vendredi qu’il n’autorisait pas Michel Gbagbo à quitter la Côte d’Ivoire, au
motif qu’un déplacement "hors du territoire national" risquait de
"compromettre la bonne tenue" d’une session d’assises "bientôt" organisée.
M. Gbagbo doit répondre lundi "à une convocation de la juge d’instruction
du Tribunal de grande instance de Paris" Sabine Kheris "dans le cadre d’une
affaire l’opposant à Guillaume Soro", le président de l’Assemblée nationale
ivoirienne, selon Me Dadjé.
Début novembre, il avait déjà été empêché de prendre l’avion à Abidjan
alors qu’il souhaitait répondre à une convocation de la justice française.
Michel Gbagbo avait été arrêté avec son père le 11 avril 2011 à Abidjan, au
moment de la chute de l’ancien président.
Il est accusé notamment d’"atteinte à la défense nationale" et d’"attentat
ou complot contre l’autorité de l’Etat". Il a bénéficié en juillet 2013 de la
liberté provisoire, avec 12 autres détenus, au nom de l’"apaisement".
Incarcéré dans le nord du pays, Michel Gbagbo avait porté plainte en France
contre Guillaume Soro et les "ComZon" (ex-chefs rebelles) pour "traitement dégradant et inhumain".
eak/sd