Mettre les pays de la CEDEAO à l’abri de la crise alimentaire. Tel est le sens de la rencontre qu’il y a lieu, hier, entre membres de l’organisation sous-régionale et leurs partenaires techniques. « La problématique qui nous réunit aujourd’hui est d’une importance capitale pour nos populations. En effet, la gestion de la sécurité alimentaire dans la région ouest africaine constitue une préoccupation majeure pour nos gouvernements, les organisations sous-régionales, notamment la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS et leurs partenaires », a indiqué Dr Lapodini Marc Atouga, Commissaire chargé de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en eau de la CEDEAO. L’enjeu de la question a conduit la commission de a CEDEAO a émettre des recommandations lors de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue les 27 et 28 février 2013 à Yamoussoukro, et qui a adopté l’acte supplémentaire établissant la Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire (RRSA) dans l’espace CEDEAO, a expliqué le commissaire de la CEDEAO. Pour lui, cette réunion va donc permettre la mise en ?uvre de ladite réserve. Avant d’ajouter que l’objectif global assigné à la réserve régionale de sécurité alimentaire, est de répondre efficacement aux crises alimentaires aux côtés des Etats et des acteurs, tout en contribuant à la mise en ?uvre de l’ECOWAP/PDDAA, dans une perspective de sécurité et de souveraineté alimentaire régionales. Par ailleurs, il a souligné la stratégie régionale de stockage de ladite réserve, qui est fondée sur trois lignes de défense complémentaires. Il s’agit des stockages de proximité nationaux et la mise en place d’une réserve régionale de sécurité complémentaire des deux premières lignes. La tenue de cette rencontre, qui prendra deux jours (19 et 20 février), permettra de recueillir les suggestions et avis des acteurs impliqués dans la RRSA, de valider au plan technique la cadre institutionnel de la RRSA et de proposer des mesures concrètes pour l’accélération de la mise en place de la RRSA. Dr Lapodini ne manquera pas de saluer l’initiative de l’UEMOA d’appuyer ses pays membres de la CEDEAO, dans le renforcement et la coordination des stocks nationaux de sécurité alimentaire. Cela à travers la construction de magasins de stockage, ainsi que l’initiative du CILSS dans la mise en place d’un réseau des sociétés ou offices chargés de la gestion des stocks nationaux, par la signature d’un protocole de coopération entre les offices. Tous ses efforts de la CEDEAO de mettre à l’abri les populations de la crise alimentaire, recevront l’appui des partenaires, que sont l’UE, l’USAID, la Coopération espagnole et l’Agence française de développement. Une enveloppe de 25 millions de dollars chaque année, est prévue par la commission de l’UEMOA, pour abonder le fonds de la réserve régionale de sécurité alimentaire et les stockages les réserves, car il va falloir déstocker et remplacer les réserves usées. Sur la question de savoir s’il y a des pays de la CEDEAO qui sont menacés par une crise alimentaire, Dr Lapodini répondra qu’il y a des zones fragiles, telles que les pays du Sahel, qui connaissent toutes les deux années, une crise. Il faut donc prévenir et diminuer les risques des crises alimentaires.
FT
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