La gérance de la caisse et la nomination d’imams suppléants opposent les fidèles de la mosquée de Sokouradjan (Dimbokro)

Dimbokro – Des échauffourées nées à la suite d'une affaire de gérance des fonds doublée de l'installation d'imams suppléants à la mosquée de Sokouradjan, dans la ville de Dimbokro, a amené le préfet de région à dépêcher vendredi un détachement de gendarmerie pour sécuriser la prière de 13H, a appris l'AIP auprès de l'imam central, El Hadj Moustapha Doumbia.

Selon le dignitaire religieux de Sokouradjan, depuis trois ans, aucun compte-rendu n'est fait du contenu de la caisse de la mosquée gérée par un des fidèles nommément cité par l'imam.

"Et pourtant, en plus des quêtes et cotisations des fidèles, j'y ai déposé 2.000.000 FCFA reçus du maire Bilé(Diéméléhou) et 250.000 FCFA d'une dame. Des fidèles se plaignant de la gérance sans compte rendu de BoubakarDiallo, j'ai exposé la situation à la mosquée", a expliqué l'imam Moustapha Doumbia, ajoutant qu'il a également proposé qu'il bénéficie de deux suppléants issus "des communautés de nos frères Burkinabè et Guinéens bien présents dans la vie de notre mosquée de sorte que leurs deux représentants cogèrent la caisse avec Boubakar Diallo, ce que refusent nos frères d'en face. Voilà l'origine des palabres".

El hadj Moustapha Doumbia a été consacré imam de la mosquée de Sokouradjan par le Conseil supérieur des imams(COSIM) en 1996, rappelle-t-on.

"Seul le Cosim met les imams en place, seul le Cosim les démet s'ils se rendent coupables de détournements et/ou d'adultère ; ce qui n'est pas mon cas. Ils veulent simplement me destituer pour installer leur homme de main qu'ils vont importer d'une autre région, d'une autre ville, Agboville, en la personne d'Anzoumanan Sodor", accuse-t-il.
L'un des partisans du mis en cause rencontré à son domicile de Sokouradjan par l'AIP dit attendre les résultats de la médiation du préfet.

"Cependant, retenez que la question d'argent est une cause. La deuxième est que nous avons voulu installer un imam suppléant ivoirien avec ceux burkinabè et guinéen. C'est ce que nous avons annoncé le vendredi 14 février à la mosquée.Ce dernier a été traité de tous les noms et son fils présent qui a répliqué, a été copieusement battu sur ordre de l'enseignant coranique (pour désigner l'imam Doumbia). C'est ce jeune homme qui a porté plainte à la gendarmerie.L'affaire suit son cours et il n'y a pas lieu de se répandre dans la presse", a expliqué le fidèle religieux qui a requis l'anonymat.

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