Les deux dernières attaques, à Noé et à Grabo, sont bien le signe que les déstabilisateurs sont loin d’avoir renoncé à leur projet d’empêcher le régime Ouattara de gouverner tranquillement.
Manifestement, c’est un nouveau cycle d’instabilité qui s’ouvre, en ce début d’année. En moins d’un mois, les assaillants ont donc frappé deux fois. La première fois, c’était dans la nuit du 6 au 7 février derniers, au sud-est du pays. Des individus non identifiés, selon des témoignages recueillis par plusieurs confrères, ont ouvert le feu à l’arme lourde sur le poste des douanes de Noé, avant de se fondre dans la nature. Dans la foulée, les douaniers visés ont, à demi-mot, accusé le détachement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (frci) d’avoir baissé la garde. Ce qui aurait, selon eux, permis aux assaillants de s’en prendre à eux. Deux semaines après, c’est à Grabo, à l’extrême sud-ouest du pays, à la frontière ivoiro-libérienne, que d’autres assaillants se signalent. Dans la nuit de samedi à dimanche, ils ont attaqué une position des Frci dans cette localité. Le bilan de ce raid, selon le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, est de cinq morts dont quatre éléments de l’armée ivoirienne. De bonne source, il y avait des signes avant-coureurs de cette attaque et les Frci, malgré leur bonne volonté, n’ont rien pu faire pour l’éviter. «La leçon que l’on doit tirer de cette affaire, c’est que les gens (les assaillants, ndlr) sont loin d’avoir jeté l’éponge. Ils sont toujours en embuscade, prêts à passer à l’attaque, à la moindre inattention de nos hommes. Depuis l’attaque d’Akouédo, nous n’avons plus enregistré de pertes aussi lourdes. Cette attaque vient donc nous rappeler que les forces ennemies sont toujours là, à nous de leur démontrer que nous ne tenons pas à leur céder le moindre centimètre de terrain », analyse un officier des Frci, joint par téléphone. «Il ne faut pas blâmer nos hommes pour ce qui est arrivé à Grabo, mais cela doit sans doute les amener à redoubler de vigilance parce que l’ennemi veille», ajoute notre interlocuteur, avant d’appeler les autorités gouvernementales à « renforcer le dialogue avec leurs homologues libériennes pour que de part et d’autre de la frontière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire, le degré de vigilance soit le même». Si l’année 2013 a été relativement calme, elle s’est cependant achevée par une rocambolesque affaire d’attaque du commissariat du 16ème arrondissement de Yopougon. Quand certaines sources évoquent une riposte de dealers délogés de leur fumoir par la police, d’autres parlent plutôt d’une attaque d’assaillants venus à bord de cargos militaires.
Marc Dossa
Manifestement, c’est un nouveau cycle d’instabilité qui s’ouvre, en ce début d’année. En moins d’un mois, les assaillants ont donc frappé deux fois. La première fois, c’était dans la nuit du 6 au 7 février derniers, au sud-est du pays. Des individus non identifiés, selon des témoignages recueillis par plusieurs confrères, ont ouvert le feu à l’arme lourde sur le poste des douanes de Noé, avant de se fondre dans la nature. Dans la foulée, les douaniers visés ont, à demi-mot, accusé le détachement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (frci) d’avoir baissé la garde. Ce qui aurait, selon eux, permis aux assaillants de s’en prendre à eux. Deux semaines après, c’est à Grabo, à l’extrême sud-ouest du pays, à la frontière ivoiro-libérienne, que d’autres assaillants se signalent. Dans la nuit de samedi à dimanche, ils ont attaqué une position des Frci dans cette localité. Le bilan de ce raid, selon le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, est de cinq morts dont quatre éléments de l’armée ivoirienne. De bonne source, il y avait des signes avant-coureurs de cette attaque et les Frci, malgré leur bonne volonté, n’ont rien pu faire pour l’éviter. «La leçon que l’on doit tirer de cette affaire, c’est que les gens (les assaillants, ndlr) sont loin d’avoir jeté l’éponge. Ils sont toujours en embuscade, prêts à passer à l’attaque, à la moindre inattention de nos hommes. Depuis l’attaque d’Akouédo, nous n’avons plus enregistré de pertes aussi lourdes. Cette attaque vient donc nous rappeler que les forces ennemies sont toujours là, à nous de leur démontrer que nous ne tenons pas à leur céder le moindre centimètre de terrain », analyse un officier des Frci, joint par téléphone. «Il ne faut pas blâmer nos hommes pour ce qui est arrivé à Grabo, mais cela doit sans doute les amener à redoubler de vigilance parce que l’ennemi veille», ajoute notre interlocuteur, avant d’appeler les autorités gouvernementales à « renforcer le dialogue avec leurs homologues libériennes pour que de part et d’autre de la frontière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire, le degré de vigilance soit le même». Si l’année 2013 a été relativement calme, elle s’est cependant achevée par une rocambolesque affaire d’attaque du commissariat du 16ème arrondissement de Yopougon. Quand certaines sources évoquent une riposte de dealers délogés de leur fumoir par la police, d’autres parlent plutôt d’une attaque d’assaillants venus à bord de cargos militaires.
Marc Dossa