Pr Coulibaly Adama, Président de l’Université Péléforo Gbon Coulibaly de Korhogo, dans cet entretien, nous explique la situation de sa structure, le rôle de la police universitaire et l’intérêt du Conseil syndical ou d’étudiants.
Le Patriote : M le Président, il y a eu quelques échauffourées lundi dernier, à l’université. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce qui s’est exactement passé?
Professeur Coulibaly Adama : Les faits qui se sont produits et que vous qualifiez d’échauffourées ne se sont pas produits au sein de l’université. Certes, ces faits ont eu pour acteurs des étudiants de l’Université Péléforo Gbon Coulibaly, mais ils se sont déroulés hors de l’enceinte de l’université. Plus précisément dans un maquis où les actes ont opposé des jeunes de la ville à quelques étudiants. Ces derniers disent qu’après avoir été agressés par des jeunes, dans un maquis, ils se sont repliés sur l’université, auprès de la police universitaire qui a bien voulu les accueillir et les secourir. Voilà ce qui s’est passé dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 février. Le lendemain, ces étudiants ont tenu à expliquer à leurs camarades ce qu’ils ont vécu. Mais cela n’a nullement perturbé nos cours qui se sont déroulés et qui continuent de se dérouler sans problème.
L.P : On a l’impression qu’au moment où ça bouillonne ailleurs dans le milieu universitaire, chez vous, c’est le calme plat. Qu’est-ce qui explique cela?
P.C.A : On doit plutôt saluer le Seigneur que ce soit le calme plat. Je crois qu’il faut surtout saluer le fait qu’il n’y ait pas eu de d’opposition entre la police universitaire et les étudiants, mais plutôt un rapport de coopération et d’entente qui a vu la police universitaire assumer là, une des missions qui relève de son cahier de charges. A savoir la sécurité de l’institution et celle de ceux qui l’administre. Voilà un bel exemple de ce qui est commis comme tâche à la police universitaire. Mais nous pensons que cela est sans doute dû au fait de la spécificité locale et que le contexte à Korhogo est certainement différent de ce qui se passe ailleurs.
L.P : justement quelle est la mission assignée à la police universitaire ?
P.C.A : La police universitaire a pour rôle principal de sécuriser l’institution universitaire et d’assurer la sécurité et la protection des administratifs. Cela passe par une surveillance des infrastructures académiques et des infrastructures sociales.
L.P : Dans l’exécution de cette mission, peut-il arriver que la police universitaire s’oppose physiquement aux étudiants ?
P.C.A : La police universitaire n’a pas une cible particulière comme des étudiants, des administratifs, etc. Son rôle, c’est la sécurité et la sureté au niveau de l’institution qu’elle garde. Les biens meubles et immobiliers et la sécurité de tous ceux qui sont acteurs dans l’espace universitaire.
L.P : On parle de l’avènement d’un conseil syndical au sein des universités. Les étudiants voient en ce conseil une menace pour leurs différents syndicats. Qu’en est-il exactement ?
P.C.A : Je voudrais déjà préciser qu’il s’agit d’un projet. Et dans son intitulé, il est signifié : "Conseil d’étudiants" et non conseil syndical. Il s’agit d’une expérience qui fait suite à une visite que les responsables des universités de Côte d’Ivoire ont réalisée du 23 septembre au 02 octobre 2013 aux USA. C’est le lieu de remercier le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui a bien voulu inviter à cette mission, les responsables des institutions que nous sommes pour nous permettre d’avoir une autre approche et surtout une approche plus large de la gouvernance de nos institutions d’enseignement supérieur en vue de l’amélioration de la qualité des formations et des actes de recherches. Suite à cette visite, nous avons estimé que ce qui se passait aux USA était un bel exemple. Un bel exemple de gouvernance des étudiants par eux-mêmes. Des étudiants qui sont en synergie avec leur administration et là-bas, les conseils d’étudiants regroupent des étudiants qui représentent un certain symbole et un certain nombre de références. Et ces étudiants s’intéressent aux problèmes académiques et aux problèmes sociaux de leurs pairs. Nous avons estimé que cette expérience pouvait être vécue au sein de nos universités. Pour nous, le Conseil d’étudiants s’inscrit donc dans le cadre du départ nouveau qui est le départ pour l’excellence. Et l’excellence ne peut se juger qu’à travers certains critères. A savoir : comment les étudiants se comportent-ils ? Comment travaillent-ils ? Sont-ils brillants ? Etc. Ce sont là des critères qui mettent au travail ceux qui se disent véritablement étudiants et qui savent que c’est leur formation qui peut les conduire à contribuer au développement de la Côte d’Ivoire de demain. Et je ne pense pas que cela se fasse contre une certaine structure.
Propos recueillis par Mack Dakota.
Le Patriote : M le Président, il y a eu quelques échauffourées lundi dernier, à l’université. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce qui s’est exactement passé?
Professeur Coulibaly Adama : Les faits qui se sont produits et que vous qualifiez d’échauffourées ne se sont pas produits au sein de l’université. Certes, ces faits ont eu pour acteurs des étudiants de l’Université Péléforo Gbon Coulibaly, mais ils se sont déroulés hors de l’enceinte de l’université. Plus précisément dans un maquis où les actes ont opposé des jeunes de la ville à quelques étudiants. Ces derniers disent qu’après avoir été agressés par des jeunes, dans un maquis, ils se sont repliés sur l’université, auprès de la police universitaire qui a bien voulu les accueillir et les secourir. Voilà ce qui s’est passé dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 février. Le lendemain, ces étudiants ont tenu à expliquer à leurs camarades ce qu’ils ont vécu. Mais cela n’a nullement perturbé nos cours qui se sont déroulés et qui continuent de se dérouler sans problème.
L.P : On a l’impression qu’au moment où ça bouillonne ailleurs dans le milieu universitaire, chez vous, c’est le calme plat. Qu’est-ce qui explique cela?
P.C.A : On doit plutôt saluer le Seigneur que ce soit le calme plat. Je crois qu’il faut surtout saluer le fait qu’il n’y ait pas eu de d’opposition entre la police universitaire et les étudiants, mais plutôt un rapport de coopération et d’entente qui a vu la police universitaire assumer là, une des missions qui relève de son cahier de charges. A savoir la sécurité de l’institution et celle de ceux qui l’administre. Voilà un bel exemple de ce qui est commis comme tâche à la police universitaire. Mais nous pensons que cela est sans doute dû au fait de la spécificité locale et que le contexte à Korhogo est certainement différent de ce qui se passe ailleurs.
L.P : justement quelle est la mission assignée à la police universitaire ?
P.C.A : La police universitaire a pour rôle principal de sécuriser l’institution universitaire et d’assurer la sécurité et la protection des administratifs. Cela passe par une surveillance des infrastructures académiques et des infrastructures sociales.
L.P : Dans l’exécution de cette mission, peut-il arriver que la police universitaire s’oppose physiquement aux étudiants ?
P.C.A : La police universitaire n’a pas une cible particulière comme des étudiants, des administratifs, etc. Son rôle, c’est la sécurité et la sureté au niveau de l’institution qu’elle garde. Les biens meubles et immobiliers et la sécurité de tous ceux qui sont acteurs dans l’espace universitaire.
L.P : On parle de l’avènement d’un conseil syndical au sein des universités. Les étudiants voient en ce conseil une menace pour leurs différents syndicats. Qu’en est-il exactement ?
P.C.A : Je voudrais déjà préciser qu’il s’agit d’un projet. Et dans son intitulé, il est signifié : "Conseil d’étudiants" et non conseil syndical. Il s’agit d’une expérience qui fait suite à une visite que les responsables des universités de Côte d’Ivoire ont réalisée du 23 septembre au 02 octobre 2013 aux USA. C’est le lieu de remercier le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui a bien voulu inviter à cette mission, les responsables des institutions que nous sommes pour nous permettre d’avoir une autre approche et surtout une approche plus large de la gouvernance de nos institutions d’enseignement supérieur en vue de l’amélioration de la qualité des formations et des actes de recherches. Suite à cette visite, nous avons estimé que ce qui se passait aux USA était un bel exemple. Un bel exemple de gouvernance des étudiants par eux-mêmes. Des étudiants qui sont en synergie avec leur administration et là-bas, les conseils d’étudiants regroupent des étudiants qui représentent un certain symbole et un certain nombre de références. Et ces étudiants s’intéressent aux problèmes académiques et aux problèmes sociaux de leurs pairs. Nous avons estimé que cette expérience pouvait être vécue au sein de nos universités. Pour nous, le Conseil d’étudiants s’inscrit donc dans le cadre du départ nouveau qui est le départ pour l’excellence. Et l’excellence ne peut se juger qu’à travers certains critères. A savoir : comment les étudiants se comportent-ils ? Comment travaillent-ils ? Sont-ils brillants ? Etc. Ce sont là des critères qui mettent au travail ceux qui se disent véritablement étudiants et qui savent que c’est leur formation qui peut les conduire à contribuer au développement de la Côte d’Ivoire de demain. Et je ne pense pas que cela se fasse contre une certaine structure.
Propos recueillis par Mack Dakota.