Le ministre auprès du chef de l’Etat chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, a pris l’engagement que tous les ex-rebelles encore en armes ne le seront plus dans quelque temps. « 27000 ex-rebelles ont été désarmés et démobilisés par l’Addr, c’est énorme, car on vient de loin. Mais, il faut que le désarmement prenne fin avant l’année électorale (2015, ndlr) », a-t-il déclaré, lundi, au Mess du Camp Galliéni au Plateau (Abidjan), au cours d’un déjeuner de presse. A propos des jeunes gens qui sèment impunément la terreur à Abobo, et communément appelés « Microbes » et « von von », Paul Koffi Koffi a avoué ceci : « Le phénomène a pris de l’ampleur, mais, ce sont des mineurs et la force publique ne peut être utilisée contre eux. Le chef d’Etat Major nous a remis un dossier sur cette question, mais les patrouilles mixtes et toutes les forces sont sur le terrain pour traquer ce phénomène ». Poursuivant sur le volet sécuritaire, le ministre délégué à la Défense a indiqué qu’il est hors de question d’utiliser les dozos, ces chasseurs traditionnels, comme des auxiliaires de sécurité. S’agissant de la BAE de Yopougon et du camp de la gendarmerie d’Abobo que les ex- rebelles ont accaparé, il s’est justifié en ces termes : « La caserne de la BAE doit être déminée et la gendarmerie d’Abobo doit être réhabilitée car elle doit être occupée par 3000 jeunes ex-rebelles.» Pour le reste, Paul Koffi Koffi a affirmé que la situation sécuritaire de façon générale s’est améliorée. Le ministre chargé de la Défense a surtout révélé que 11.000 ex-rebelles ont intégré la nouvelle armée. Dont, 300 à la police et 300 à la gendarmerie. S’agissant des ex-Fds exilés, il a soutenu que 3264 ont été enregistrés. 661 sont venus du Ghana, 27 du Togo, 7 du Bénin, 81 du Libéria et plus de 2000 sont des exilés internes.
Vincent Deh
Vincent Deh