La Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) a sonné le temps de délier les langues. Auprès de sa commission spécialisée des enquêtes et auditions, les uns et les autres devraient faire connaitre les vérités sur les évènements qui ont rythmé et surtout fait vivre une série de crises à la Côte d’Ivoire, de 1990 à 2011.
Depuis la gare routière du quartier Koko, ce samedi 1er mars, le premier Secrétaire Général de la Préfecture de Korhogo, Kouadio Eugène, a lancé l’opération d’écoute des populations qui s’inscrit dans une phase pilote conduite dans huit villes du pays. Selon le collaborateur du Préfet de Région Daouda Ouattara, cette phase pilote n’a pas un caractère exclusivement expérimental. Car les témoignages qui en sortiront seront bel et bien pris en compte. Aussi a-t-il invité les populations à s’investir dans l’opération pour donner des réponses aux questions sur les causes des différentes crises qui ont émaillé la vie du pays. Toute la période partant de 1990 en passant parle coup d’Etat de 1999, la crise militaro-politique de 2002, la crise postélectorale, etc. Et le représentant du Préfet de dire : « La vérité appartient à tout le monde. Mais, c’est en faisant la somme des différentes vérités personnelles qu’on aboutit à une vérité unique. » Pour lui, chacun sait quelque chose et chacun doit dire ce qu’il sait. Car la question fondamentale est : « Que faire pour que nous ne vivions plus de crise ? » L’environnement est encore sensible, a-t-il averti, avant de faire remarquer que dans un an, la Côte d’Ivoire va à nouveau aux élections. « Si nous ne donnons pas la chance à la vérité d’éclater, ne soyons pas surpris de voir une autre crise arriver», a-t-il mis en garde tout en annonçant. Je serai le premier à aller témoigner !», a-t-il prévenu.
Pour sa part, le superviseur nord de la CDVR, Alain Mennan, a précisé que cette opération pilote qui court jusqu’au 08 mars va permettre de faire les ajustements nécessaires avant de lancer l’opération sur toute l’étendue du territoire national.
Avant lui, le président de la commission locale de la CDVR, qui conduit l’opération en partenariat avec la plate-forme de la société civile, Mamadou Coulibaly, a invité ses concitoyens à se rendre à leur siège au quartier résidentiel sans la moindre inquiétude. Les mesures étant prises pour réussir la confidentialité totale autour des témoignages qui seront faits.
Le collectif des victimes de guerre de Korhogo par la voix de leur président, Silué Nontonhoua , la municipalité, notamment la troisième adjointe au maire, Mme Cissé Fanta, le porte-parole de la chefferie cantonale, Coulibaly Issa et l’imam central Gaoussou Cissé, ont tous invité les populations à adhérer au processus pour que la vérité soit établie afin de permettre à la Côte d’Ivoire de retrouver la paix.
Après Korhogo, la CDVR locale va poursuivre ses actions de sensibilisation et d’information dans les autres chefs-lieux de département. Sinématali, Dikodougou et M’Bengué.
Mack Dakota Correspondant
Depuis la gare routière du quartier Koko, ce samedi 1er mars, le premier Secrétaire Général de la Préfecture de Korhogo, Kouadio Eugène, a lancé l’opération d’écoute des populations qui s’inscrit dans une phase pilote conduite dans huit villes du pays. Selon le collaborateur du Préfet de Région Daouda Ouattara, cette phase pilote n’a pas un caractère exclusivement expérimental. Car les témoignages qui en sortiront seront bel et bien pris en compte. Aussi a-t-il invité les populations à s’investir dans l’opération pour donner des réponses aux questions sur les causes des différentes crises qui ont émaillé la vie du pays. Toute la période partant de 1990 en passant parle coup d’Etat de 1999, la crise militaro-politique de 2002, la crise postélectorale, etc. Et le représentant du Préfet de dire : « La vérité appartient à tout le monde. Mais, c’est en faisant la somme des différentes vérités personnelles qu’on aboutit à une vérité unique. » Pour lui, chacun sait quelque chose et chacun doit dire ce qu’il sait. Car la question fondamentale est : « Que faire pour que nous ne vivions plus de crise ? » L’environnement est encore sensible, a-t-il averti, avant de faire remarquer que dans un an, la Côte d’Ivoire va à nouveau aux élections. « Si nous ne donnons pas la chance à la vérité d’éclater, ne soyons pas surpris de voir une autre crise arriver», a-t-il mis en garde tout en annonçant. Je serai le premier à aller témoigner !», a-t-il prévenu.
Pour sa part, le superviseur nord de la CDVR, Alain Mennan, a précisé que cette opération pilote qui court jusqu’au 08 mars va permettre de faire les ajustements nécessaires avant de lancer l’opération sur toute l’étendue du territoire national.
Avant lui, le président de la commission locale de la CDVR, qui conduit l’opération en partenariat avec la plate-forme de la société civile, Mamadou Coulibaly, a invité ses concitoyens à se rendre à leur siège au quartier résidentiel sans la moindre inquiétude. Les mesures étant prises pour réussir la confidentialité totale autour des témoignages qui seront faits.
Le collectif des victimes de guerre de Korhogo par la voix de leur président, Silué Nontonhoua , la municipalité, notamment la troisième adjointe au maire, Mme Cissé Fanta, le porte-parole de la chefferie cantonale, Coulibaly Issa et l’imam central Gaoussou Cissé, ont tous invité les populations à adhérer au processus pour que la vérité soit établie afin de permettre à la Côte d’Ivoire de retrouver la paix.
Après Korhogo, la CDVR locale va poursuivre ses actions de sensibilisation et d’information dans les autres chefs-lieux de département. Sinématali, Dikodougou et M’Bengué.
Mack Dakota Correspondant
