A l’occasion du 8 mars, la journaliste Christiane Djahuié, s’insurge contre le caractère discriminatoire de la journée de la femme.
Tous les 8 mars, on célèbre la journée internationale de la femme. Que vous inspire cette célébration ?
La journée internationale des droits de la femme est une aberration ; cela dit, j’y suis fondamentalement opposée. J’estime que le 8 mars est une journée sexiste qui consacre la discrimination fondée sur le genre. Partant de ce constat, je dirai que célébrer cette journée est un acte antirépublicain.
Mais c’est quand même une plateforme pour promouvoir la femme et vous en tant que femme vous vous y opposez ?
Cette journée est, certes, l’occasion pour la population féminine de faire de la sensibilisation et d’ouvrir par la même occasion le débat sur la question des inégalités homme-femme, mais il n’en demeure pas moins qu’elle se présente comme un puissant outil d’instrumentalisation de la femme qui est mise au rang de simple concept. Ainsi, on la célèbre ce jour-là, comme on célèbre la journée de la lutte contre le kwashiorkor ou de la faim dans le monde
Mais ne craignez-vous pas de subir la foudre des autres femmes ?
(Rires). Non pas du tout. Je plains au contraire celles qui vont, soutenues de surcroit par le gouvernement, s’enfermer dans des discours victimaires pour faire du 8 mars une journée de pleurnicheuses. Et puis, j’aimerais que les femmes soient honnêtes et un peu plus conséquentes envers elles-mêmes. Elles ne doivent pas réclamer le matin, le principe d’égalité entre les hommes et elles, c’est-à-dire, avoir accès aux études supérieures et prétendre occuper les mêmes emplois que les hommes et le soir promouvoir les discriminations sexistes.
Qu’avez-vous à reprocher au gouvernement ?
Chaque année, le gouvernement injecte d’énormes quantités d’argent dans l’organisation des festivités du 8 mars. Pour ma part, cet argent gaspillé aurait pu et devrait servir la cause de la femme de façon plus efficace, ne serait ce que par la construction ou la réhabilitation de maternités ou encore par la création d’emplois féminins.
Réalisée par FD
Tous les 8 mars, on célèbre la journée internationale de la femme. Que vous inspire cette célébration ?
La journée internationale des droits de la femme est une aberration ; cela dit, j’y suis fondamentalement opposée. J’estime que le 8 mars est une journée sexiste qui consacre la discrimination fondée sur le genre. Partant de ce constat, je dirai que célébrer cette journée est un acte antirépublicain.
Mais c’est quand même une plateforme pour promouvoir la femme et vous en tant que femme vous vous y opposez ?
Cette journée est, certes, l’occasion pour la population féminine de faire de la sensibilisation et d’ouvrir par la même occasion le débat sur la question des inégalités homme-femme, mais il n’en demeure pas moins qu’elle se présente comme un puissant outil d’instrumentalisation de la femme qui est mise au rang de simple concept. Ainsi, on la célèbre ce jour-là, comme on célèbre la journée de la lutte contre le kwashiorkor ou de la faim dans le monde
Mais ne craignez-vous pas de subir la foudre des autres femmes ?
(Rires). Non pas du tout. Je plains au contraire celles qui vont, soutenues de surcroit par le gouvernement, s’enfermer dans des discours victimaires pour faire du 8 mars une journée de pleurnicheuses. Et puis, j’aimerais que les femmes soient honnêtes et un peu plus conséquentes envers elles-mêmes. Elles ne doivent pas réclamer le matin, le principe d’égalité entre les hommes et elles, c’est-à-dire, avoir accès aux études supérieures et prétendre occuper les mêmes emplois que les hommes et le soir promouvoir les discriminations sexistes.
Qu’avez-vous à reprocher au gouvernement ?
Chaque année, le gouvernement injecte d’énormes quantités d’argent dans l’organisation des festivités du 8 mars. Pour ma part, cet argent gaspillé aurait pu et devrait servir la cause de la femme de façon plus efficace, ne serait ce que par la construction ou la réhabilitation de maternités ou encore par la création d’emplois féminins.
Réalisée par FD
