Les 70 travailleurs ivoiriens de la société Prosafe qui exercent sur le champ pétrolier et gazier bloc Ci -26 aux larges de Jacqueville ont déposé leurs outils et blouses de travail. Ces employés observent une grève illimitée depuis hier, à 6h, à travers un sit-in dans les locaux de leur direction générale située à Vridi, en zone portuaire. «Le directeur d’exploitation à la direction générale des hydrocarbures, M. Doukouré Ousmane, donne de la voix ce matin après 60 jours de mutisme qui frise le mépris à notre endroit. Il a demandé à notre délégué Gnabo Richard de surseoir à notre mouvement de grève et de lui accorder 20 jours supplémentaires pour trouver la solution à nos problèmes. Pour nous, la seule chose à faire, c’est de payer notre argent des heures supplémentaires conformément aux lois en vigueur en Côte d’Ivoire. Mais si, pendant 60 jours, M. Doukouré n’a rien fait, ce n’est pas en 20 jours que le miracle va se produire. C’est malheureux de constater que l’administration ivoirienne de l’énergie et du pétrole se compromet avec des groupes mafieux qui opèrent en toute impunité dans notre secteur pour exploiter au noir des Ivoiriens», ont évoqué les grévistes qui portaient des pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire, entre autres : «Mon argent ou ma mort», «Trop, c’est trop !» et «Luc, apprends la loi». La conséquence immédiate de cet arrêt de travail est, selon les grévistes, l’annulation hier de l’opération de vente du pétrole brut à un tanker (un navire de produits pétroliers) à la suite de la non-production des matières sur le navire Espoir de la société Prosafe. «Si nous n’obtenons pas gain de cause dans 48h, nous allons arrêter totalement la production du pétrole et du gaz que nous fournissons aux centrales thermiques Ciprel et Azito pour la production de l’électricité. S’il y a délestage dans les tout prochains jours, qu’on ne vienne pas parler de terrorisme aux larges des côtes ivoiriennes», ont menacé les grévistes qui annoncent le non-remplacement des manifestants et le débarquement des expatriés, payés à prix d’or, du navire Espoir où les produits pétroliers sont traités aux larges de Jacqueville.
A en croire les grévistes, le directeur des ressources humaines de la société Prosafe, M. Luc Sigui, a adressé, lundi dernier, un courrier aux travailleurs ivoiriens les menaçant de renvoi s’ils entamaient une grève. En réponse, les travailleurs ont signé une pétition pour durcir leur position.
Dans un souci d’équilibre de l’information, nous avons tenté, hier matin, d’obtenir la réaction de M. Luc Sigui. Bien qu’étant présent à son bureau, celui-ci a fait dire au vigile de service qu’il était en réunion avec son patron, et donc impossible de nous recevoir. Après avoir levé, dans un premier temps, le préavis de grève en date du 1er octobre 2013 afin de donner une chance aux négociations, les travailleurs de Prosafe sont restés sur leur faim. Puisque les négociations n’auront pas lieu dans les 60 jours réclamés par le directeur d’exploitation de la direction générale des hydrocarbures. Malgré les relances, M. Doukouré Ousmane n’a jamais répondu à ses interlocuteurs qui ont décidé de déposer un préavis de grève illimitée le 28 février dernier.
Didier Kéi
A en croire les grévistes, le directeur des ressources humaines de la société Prosafe, M. Luc Sigui, a adressé, lundi dernier, un courrier aux travailleurs ivoiriens les menaçant de renvoi s’ils entamaient une grève. En réponse, les travailleurs ont signé une pétition pour durcir leur position.
Dans un souci d’équilibre de l’information, nous avons tenté, hier matin, d’obtenir la réaction de M. Luc Sigui. Bien qu’étant présent à son bureau, celui-ci a fait dire au vigile de service qu’il était en réunion avec son patron, et donc impossible de nous recevoir. Après avoir levé, dans un premier temps, le préavis de grève en date du 1er octobre 2013 afin de donner une chance aux négociations, les travailleurs de Prosafe sont restés sur leur faim. Puisque les négociations n’auront pas lieu dans les 60 jours réclamés par le directeur d’exploitation de la direction générale des hydrocarbures. Malgré les relances, M. Doukouré Ousmane n’a jamais répondu à ses interlocuteurs qui ont décidé de déposer un préavis de grève illimitée le 28 février dernier.
Didier Kéi