Au lendemain du réaménagement ministériel de mercredi, nous nous sommes rendus dans les locaux de la Fonction publique et de l’Enseignement supérieur pour s’imprégner de l’ambiance qui y prévaut.
Il est déjà midi quand notre équipe de reportage atteint le premier étage du bâtiment abritant le ministère de la Fonction publique ce jeudi. Une équipe du Centre de facilitation des formalités d’accès au logement (Ceffal) distribue des flyers dans les bureaux. Ces bouts de papier expliquent les conditions d’accès aux logements sociaux. « Je ne suis pas intéressée par ce programme. Avec le nouveau ministre qui arrive, on ne sait pas à quelle sauce on sera mangé ici. Il paraît qu’il est dur et bagarreur», appréhende une dame, la mine renfrognée. Un agent avec qui nous échangeons au cinquième étage est aussi inquiet : « Nous avons des appréhensions par rapport au suivi des tâches que nous avons entamées. Quelle sera la nouvelle orientation du ministère ? Nous n’en avons aucune idée pour l’instant ». Ici, des proches collaborateurs du ministre Gnamien Konan ne cachent pas leur joie. « Le patron a toujours rêvé de gérer l’enseignement. Il attendait ce challenge qui tombe à pic. Il va encore faire ses preuves, vous verrez », assure notre interlocuteur. Sur un autre palier, une stagiaire qui ignore notre identité se laisse aller à cœur joie aux ragots. « Les femmes du ministère de la Fonction publique rivalisent toujours de sape. Nous apprenons que les femmes du staff du ministre Cissé Bacongo s’habillent bien aussi. Elles risquent de se crêper le chignon par jalousie », avance-t-elle, espiègle. Une heure avant, nous voici au vingtième étage de la Tour C. C’est ici qu’est hébergé le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Quand nous sortons de l’ascenseur, un réceptionniste est en pleine conversation téléphonique. Il évoque le réaménagement ministériel dans ses échanges. Depuis le salon du hall d’attente, on peut voir quelques agents défiler tout sourire. Dans l’allée qui mène vers les bureaux des conseillers techniques, trois dames papotent, relaxes. Apparemment, ce n’est pas le deuil. Le réaménagement n’est apparemment pas vécu comme une sanction. Nous apprendrons même plus tard que les deux ministres se sont rencontrés dans les locaux du ministère de la Fonction publique vers quinze heures, soit trois heures après notre passage. L’initiative attribuée à Cissé Bacongo s’est déroulée pendant trente minutes, selon son service de communication. Le futur locataire de la Fonction publique a également bénéficié d’une visite guidée des locaux. Dans les deux cabinets visités, la date de la passation des charges n’est pas encore ébruitée. « Peut-être qu’elle aura lieu à la cité administrative. Nous n’en savons pas grand-chose pour l’heure », explique-t-on, du côté de Gnamien Konan. Les proches de Cissé Bacongo, quant à eux, disent attendre la Présidence de la République.
Nesmon De Laure
Il est déjà midi quand notre équipe de reportage atteint le premier étage du bâtiment abritant le ministère de la Fonction publique ce jeudi. Une équipe du Centre de facilitation des formalités d’accès au logement (Ceffal) distribue des flyers dans les bureaux. Ces bouts de papier expliquent les conditions d’accès aux logements sociaux. « Je ne suis pas intéressée par ce programme. Avec le nouveau ministre qui arrive, on ne sait pas à quelle sauce on sera mangé ici. Il paraît qu’il est dur et bagarreur», appréhende une dame, la mine renfrognée. Un agent avec qui nous échangeons au cinquième étage est aussi inquiet : « Nous avons des appréhensions par rapport au suivi des tâches que nous avons entamées. Quelle sera la nouvelle orientation du ministère ? Nous n’en avons aucune idée pour l’instant ». Ici, des proches collaborateurs du ministre Gnamien Konan ne cachent pas leur joie. « Le patron a toujours rêvé de gérer l’enseignement. Il attendait ce challenge qui tombe à pic. Il va encore faire ses preuves, vous verrez », assure notre interlocuteur. Sur un autre palier, une stagiaire qui ignore notre identité se laisse aller à cœur joie aux ragots. « Les femmes du ministère de la Fonction publique rivalisent toujours de sape. Nous apprenons que les femmes du staff du ministre Cissé Bacongo s’habillent bien aussi. Elles risquent de se crêper le chignon par jalousie », avance-t-elle, espiègle. Une heure avant, nous voici au vingtième étage de la Tour C. C’est ici qu’est hébergé le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Quand nous sortons de l’ascenseur, un réceptionniste est en pleine conversation téléphonique. Il évoque le réaménagement ministériel dans ses échanges. Depuis le salon du hall d’attente, on peut voir quelques agents défiler tout sourire. Dans l’allée qui mène vers les bureaux des conseillers techniques, trois dames papotent, relaxes. Apparemment, ce n’est pas le deuil. Le réaménagement n’est apparemment pas vécu comme une sanction. Nous apprendrons même plus tard que les deux ministres se sont rencontrés dans les locaux du ministère de la Fonction publique vers quinze heures, soit trois heures après notre passage. L’initiative attribuée à Cissé Bacongo s’est déroulée pendant trente minutes, selon son service de communication. Le futur locataire de la Fonction publique a également bénéficié d’une visite guidée des locaux. Dans les deux cabinets visités, la date de la passation des charges n’est pas encore ébruitée. « Peut-être qu’elle aura lieu à la cité administrative. Nous n’en savons pas grand-chose pour l’heure », explique-t-on, du côté de Gnamien Konan. Les proches de Cissé Bacongo, quant à eux, disent attendre la Présidence de la République.
Nesmon De Laure
