Le mot d’ordre d’expulsion des élèves affectés par l’Etat, lancé par la Fédération nationale des établissements d’enseignement privé laïc de Côte d’Ivoire (Feneplaci) ne rencontre pas l’adhésion de tous les fondateurs. Samedi dernier, l’Association nationale des établissements scolaires privés de Côte d’Ivoire (l’Anesplaci), présidée par Ladji Bakayoko, a tenu une assemblée générale à son siège, aux Deux Plateaux, pour donner la position de son organisation sur ce mot d’ordre. « L’Anesplaci ne se reconnait pas dans un quelconque mot d’ordre de grève et d’expulsion des élèves affectés de l’Etat. Nous estimons qu’au regard des efforts faits par l’Etat de Côte d’Ivoire qui est en train de payer 10 milliards FCFA aux fondateurs, ce n’est pas le moment de perturber les cours », a indiqué le président de l’Anesplaci, Ladji Bakayoko. Pour lui, le décaissement aujourd’hui des 10 milliards FCFA au profit des fondateurs et annoncé par la directrice du service autonome d’encadrement des établissements privés (Saepp), Mme Mamenet Toungara, devrait résoudre un temps soit peu, les problèmes et éviter la perturbation des cours. Concernant l’audit annoncé par le ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique, et diligenté par le cabinet Kpmg pour le contrôle des effectifs et la gestion des frais dus aux établissements secondaires privés, M. Bakayoko dit n’y trouver aucun inconvénient. « (…) Le problème de l’audit qui n’est qu’un contrôle des effectifs ne saurait être la cause de la grève de nos établissements. Par conséquent, nous déclarons que l’ensemble des fondateurs d’écoles privées n’iront pas en grève», a-t-il insisté. Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du privé Laïc de Côte d’Ivoire ( Syneplaci), Camara Oumar, a appelé ses camarades enseignants à se mettre à l’écart de toute grève initiée par le patronat. « C’est une grève du patronat de l’enseignement privé et non des enseignants. Donc, nous ne sommes pas concernés par cette grève décrétée par notre patronat pour leurs revendications, si légitimes soient-elles », a-t-il expliqué.
AC
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