ABIDJAN - Le recensement général de la population a officiellement débuté depuis lundi en Côte d'Ivoire et suit son cours à travers le pays.
Selon l'Institut national de la Statistique, l'opération qui mobilise plus de 20 000 agents recenseurs devrait durer un mois.
Lors d'un entretien lundi avec des médias, le ministre ivoirien du Plan et du développement Albert Mabri Toikeusse a fait remarquer que ce quatrième recensement dans l'histoire de la Côte d'Ivoire démarre avec six ans de retard.
Prévu en 2008, le recensement général de la population n'a pu se faire en raison des crises militaro-politiques successives.
"A l'issue de ce recensement général, nous disposerons de statistiques à jour", a noté le ministre, se réjouissant de ce que l'opération permettra de dénombrer les Ivoiriens et d'avoir une id ée précise des infrastructures.
UN ENRÔLEMENT ELECTRONIQUE
Le prochain recensement démographique en Côte d'Ivoire se fera de façon électronique, selon le directeur général de l'Institut national de la statistique (INS) de la Côte d'Ivoire, Ibrahima Bâ.
"L'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) permettra de garantir la fiabilité de la collecte", a expliqué lundi le responsable de l'INS.
"Il ne pourra plus avoir de recensement de ménages fictifs. Seules les données réelles pourront être transférées", a-t-il ajouté.
A en croire celui-ci, cette forme de recensement aura plusieurs avantages dont la rapidité, la précision et la cohérence des données.
OUATTARA ENCOURAGE SES CONCITOYENS
Après s'être fait recenser, lundi en fin de matinée dans le cadre de la quatrième opération de recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2014), le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara a "encouragé" les populations à se faire recenser.
"Cette opération est capitale pour la Côte d'Ivoire et tous ceux qui vivent dans notre beau pays. Ceci est une obligation pour tout état moderne. Un pays émergent doit avoir des statistiques pr écises", a déclaré le Président Ouattara.
"Je vous encourage à vous recenser car il était temps qu'on le fasse pour connaitre combien nous sommes puisque le dernier recensement date de 1998 ", a-t-il ajouté.
LE PARTI DE GBAGBO ÉMET DES RÉSERVES
L'opération prévue du 17 mars au 16 avril prochain a démarré sur fond de "discorde", l'opposition estimant qu'elle est "inopportune".
Dans un communiqué publié dimanche, le Front populaire ivoirien (FPI, part de l'ancien président Laurent Gbagbo), invite à nouveau le gouvernement à "différer" l'opération de recensement de la population et de l'habitat, dénonçant une "exclusion d'une grande partie des Ivoiriens" encore en exil après la crise post-é lectorale.
"Le FPI invite à nouveau instamment le pouvoir à différer cette opération et à oeuvrer avec responsabilité à la normalisation de la vie sociale et politique en Côte d'Ivoire en r églant la question de l'insécurité pour rassurer les populations, aujourd'hui traumatisées", indique la note.
Le parti de M. Gbagbo estime ainsi que le gouvernement devrait "organiser le retour sécurisé des exilés et des réfugiés", soutenant que "le recensement général de la population et de l'habitat répond à un souci régalien de disposer de données gé osociologiques exhaustives, fiables et détaillées".
Dans une déclaration précédente rendue publique en décembre 2013, le FPI avait appelé les autorités à "surseoir" à l'opération de recensement général, estimant que les conditions n'étaient pas réunies pour la réussite.
Le parti déplore alors que le gouvernement, faisant fi des fortes réserves objectives qu'il avait émises dans cette dé claration, s'entête à vouloir organiser le recensement général de la population.
LE GOUVERNEMENT RASSURE
Face à cette réticence de l'opposition politique, le ministre en charge du Plan et du développement Albert Mabri Toikeusse tente de rassurer.
"J'invite tous les responsables politiques à nous soutenir, à nous accompagner. L'intérêt politique, c'est mieux servir ses concitoyens. Cette opération de recensement ne concerne pas un seul corps. C'est l'affaire de tous", a souligné le ministre lors d'une campagne de sensibilisation vendredi à Bouaké (centre).
Selon le ministre, les réserves de l'opposition pro-Gbagbo ne sont pas fondées.
"Le Recensement général de la population et de l'habitat n'a rien à voir avec la révision de la liste électorale", a insisté M. Mabri Toikeusse, exhortant les politiques à se joindre au processus.
"L'opération de recensement général de la population qui aurait pu se dérouler depuis 2008, permettra ainsi aux partenaires au développement et aux autorités de mieux planifier les investissements dans le pays", a-t-il rappelé.
Les trois opérations de recensement général de la population et de l'habitat en Côte d'Ivoire se sont déroulées en 1975, 1988 et 1998.
La Côte d'Ivoire a connu un taux d'accroissement dé mographique de 2,85 % entre 1998 et 2007.
L'Institut national de statistiques en charge de l'opération projette entre 23 et 25 millions de personnes qui devront être recensées pour un budget de 12,8 milliards F CFA.
Selon l'Institut national de la Statistique, l'opération qui mobilise plus de 20 000 agents recenseurs devrait durer un mois.
Lors d'un entretien lundi avec des médias, le ministre ivoirien du Plan et du développement Albert Mabri Toikeusse a fait remarquer que ce quatrième recensement dans l'histoire de la Côte d'Ivoire démarre avec six ans de retard.
Prévu en 2008, le recensement général de la population n'a pu se faire en raison des crises militaro-politiques successives.
"A l'issue de ce recensement général, nous disposerons de statistiques à jour", a noté le ministre, se réjouissant de ce que l'opération permettra de dénombrer les Ivoiriens et d'avoir une id ée précise des infrastructures.
UN ENRÔLEMENT ELECTRONIQUE
Le prochain recensement démographique en Côte d'Ivoire se fera de façon électronique, selon le directeur général de l'Institut national de la statistique (INS) de la Côte d'Ivoire, Ibrahima Bâ.
"L'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) permettra de garantir la fiabilité de la collecte", a expliqué lundi le responsable de l'INS.
"Il ne pourra plus avoir de recensement de ménages fictifs. Seules les données réelles pourront être transférées", a-t-il ajouté.
A en croire celui-ci, cette forme de recensement aura plusieurs avantages dont la rapidité, la précision et la cohérence des données.
OUATTARA ENCOURAGE SES CONCITOYENS
Après s'être fait recenser, lundi en fin de matinée dans le cadre de la quatrième opération de recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2014), le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara a "encouragé" les populations à se faire recenser.
"Cette opération est capitale pour la Côte d'Ivoire et tous ceux qui vivent dans notre beau pays. Ceci est une obligation pour tout état moderne. Un pays émergent doit avoir des statistiques pr écises", a déclaré le Président Ouattara.
"Je vous encourage à vous recenser car il était temps qu'on le fasse pour connaitre combien nous sommes puisque le dernier recensement date de 1998 ", a-t-il ajouté.
LE PARTI DE GBAGBO ÉMET DES RÉSERVES
L'opération prévue du 17 mars au 16 avril prochain a démarré sur fond de "discorde", l'opposition estimant qu'elle est "inopportune".
Dans un communiqué publié dimanche, le Front populaire ivoirien (FPI, part de l'ancien président Laurent Gbagbo), invite à nouveau le gouvernement à "différer" l'opération de recensement de la population et de l'habitat, dénonçant une "exclusion d'une grande partie des Ivoiriens" encore en exil après la crise post-é lectorale.
"Le FPI invite à nouveau instamment le pouvoir à différer cette opération et à oeuvrer avec responsabilité à la normalisation de la vie sociale et politique en Côte d'Ivoire en r églant la question de l'insécurité pour rassurer les populations, aujourd'hui traumatisées", indique la note.
Le parti de M. Gbagbo estime ainsi que le gouvernement devrait "organiser le retour sécurisé des exilés et des réfugiés", soutenant que "le recensement général de la population et de l'habitat répond à un souci régalien de disposer de données gé osociologiques exhaustives, fiables et détaillées".
Dans une déclaration précédente rendue publique en décembre 2013, le FPI avait appelé les autorités à "surseoir" à l'opération de recensement général, estimant que les conditions n'étaient pas réunies pour la réussite.
Le parti déplore alors que le gouvernement, faisant fi des fortes réserves objectives qu'il avait émises dans cette dé claration, s'entête à vouloir organiser le recensement général de la population.
LE GOUVERNEMENT RASSURE
Face à cette réticence de l'opposition politique, le ministre en charge du Plan et du développement Albert Mabri Toikeusse tente de rassurer.
"J'invite tous les responsables politiques à nous soutenir, à nous accompagner. L'intérêt politique, c'est mieux servir ses concitoyens. Cette opération de recensement ne concerne pas un seul corps. C'est l'affaire de tous", a souligné le ministre lors d'une campagne de sensibilisation vendredi à Bouaké (centre).
Selon le ministre, les réserves de l'opposition pro-Gbagbo ne sont pas fondées.
"Le Recensement général de la population et de l'habitat n'a rien à voir avec la révision de la liste électorale", a insisté M. Mabri Toikeusse, exhortant les politiques à se joindre au processus.
"L'opération de recensement général de la population qui aurait pu se dérouler depuis 2008, permettra ainsi aux partenaires au développement et aux autorités de mieux planifier les investissements dans le pays", a-t-il rappelé.
Les trois opérations de recensement général de la population et de l'habitat en Côte d'Ivoire se sont déroulées en 1975, 1988 et 1998.
La Côte d'Ivoire a connu un taux d'accroissement dé mographique de 2,85 % entre 1998 et 2007.
L'Institut national de statistiques en charge de l'opération projette entre 23 et 25 millions de personnes qui devront être recensées pour un budget de 12,8 milliards F CFA.