En commémoration de la Journée internationale de la femme célébrée, le 8 mars 2014, la Coalition ivoirienne pour la Cour Pénale Internationale (Ci-CPI) a tenu, le mercredi 19 mars 2014, sa cinquième conférence trimestrielle autour du thème : ‘’Rôle et action de la Cpi, de l’Onu et de l’Etat ivoirien dans la lutte contre les violences faites aux femmes » dans un hôtel au Plateau. La cérémonie animée par Ali Ouattara, président de la CI-CPI, du représentant de la ministre de la solidarité, de la femme et de l’enfant, Dôh Débailly et du représentant du ministre de la justice, des droits de l’homme et des libertés publiques, Fofana Siaka, conseiller technique, avait pour objectif de contribuer à l’instauration d’un Etat de droit en Côte d’Ivoire. Pour Ali Ouattara, la célébration de la Journée internationale de la femme est une occasion pour soutenir les milliers de victimes féminines de la crise ivoirienne, abandonnées à leur sort. « La femme en Côte d’Ivoire ne bénéficie pas de toute la protection nécessaire et de l’application de la loi, lorsqu’elle est sujette à des violences. La loi n° 98/756 réprimant le harcèlement sexuel, le travail forcé et le mariage précoce, bien qu’étant des acquis, a du mal à être appliquée en faveur de la femme. Les viols, les tortures, les abus sexuels, les violences conjugales sont généralement des infractions contre lesquelles il n’y a pas de suite dans nos commissariats et tribunaux. La Côte d’Ivoire doit punir toutes ces pratiques à l’instar de la Cpi qui condamne et réprime ces violences sur les femmes et qui sont considérées comme des crimes contre l’humanité ». Cependant, Ali Ouattara, demande à l’Etat ivoirien de veiller à l’application stricte des lois en faveur de la femme. Et aussi, de garantir les droits des femmes et des enfants pour permettre leur bien-être et leur épanouissement. Quant au représentant du ministre de la Justice, des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Fofana Siaka, le conseiller technique, il a dénoncé les violences faites aux femmes et aux enfants. « Les violences faites aux femmes et aux enfants sont multiples et multiformes. Il s’agit des mariages forcés, des viols, des tortures et d’autres formes de violences. Ces phénomènes ne rentrent pas dans les principes des droits de l’homme. Le ministère veut réviser l’ensemble des causes et traitements faits aux femmes et aux enfants », a-t-il révélé. Dans la même optique, Dôh Debailly, représentant de la ministre de la Solidarité, de la Famille et de l’Enfant, s’est prononcé sur ces phénomènes qui entravent l’épanouissement des femmes et des enfants. « La femme est le cœur du développement et elle contribue à l’équilibre de la société. Elle joue un rôle capital et sa brimade sociale est un frein au développement. Ces violences s’observent dans les milieux ruraux et urbains et elles conduisent quelquefois à la mort. Les droits des femmes et des enfants doivent être protégés », a-t-il soutenu.
Peguy.S
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