Réquisitionnée pour deux semaines, la police nationale va encore rester à l’Université Félix Houphouët-Boigny. Ce, jusqu’au 31 mars 2014. C’est une décision prise par les autorités universitaires. Elle a été rendue publique il y a quelques jours, lors d’une réunion d’information et d’échanges convoquée par la présidente de l’Université Félix Houphouët-Boigny, le Pr. Ly Ramata Bakayoko. La question sécuritaire au sein de cet institut, était le point d’ancrage de cette rencontre qui a mobilisé Doyens d’Ufr, personnels enseignants administratifs et techniques, les syndicats et associations d’étudiants. L’équipe dirigeante de l’université a initié cette rencontre pour engager un dialogue avec tous les acteurs du Temple du savoir. Ce, en vue de maintenir une paix durable dans cet institut. Le Pr. Ly Ramata Bakayoko a indiqué que le rôle de la police nationale est d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’espace universitaire. Pour dissiper tous malentendus, la première responsable de l’université Fhb, a précisé que le Conseil de l’université n a pas rejeté l’idée d’une police universitaire... « Ce que le Conseil de l’université a remis en cause, c’est la police universitaire dans sa version actuelle, au regard des difficultés liées à la mise en œuvre de sa mission. Le souhait du conseil de l’université, c’est qu’un cadre juridique soit mis en place afin de définir les obligations de cette police universitaire à l’égard de la communauté universitaire », a-t-elle expliqué. Avant d’indiquer que c’est cette synergie d’action entre ces deux entités qui permettra à la police universitaire d’être acceptée par la communauté universitaire et d’accomplir au mieux sa mission. Le Pr. Ly Ramata Bakayoko a également relevé que des discussions ont été également engagées par les autorités universitaires et la société en charge de la sécurité, avant l’éclatement de la violence sur le campus de Cocody. Elle a lancé un appel aux étudiants afin qu’ils entretiennent de bons rapports avec la police nationale. Et c’est à ce prix, a-t-elle soutenu, que la sécurité peut être assurée sur l’espace universitaire. Elle a donc invité les Doyens d’UFR, les chefs de département, de laboratoires et les enseignants à donner des conseils aux étudiants pour qu’ils privilégient toujours la concertation et le dialogue. Et cela, lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés sur le campus. Les Doyens des différentes UFR ont salué la tenue de cette rencontre et félicité le Pr. Ly Ramata Bakayoko qui a su gérer, avec beaucoup de responsabilité, la crise qui a éclaté à l’université. Ils ont exhorté les étudiants au travail et à ne pas perdre de vue l’essentiel, leur avenir. Les syndicats des personnels enseignants, la Cnec, le Synares et l’Unesur, ont pour leur part, invité les membres de la communauté universitaire à la responsabilité. Les différents syndicats d’étudiants disent avoir pris actes des conseils prodigués par la présidente de l’Université Fhb. La Fesci, quant à elle, a rassuré la communauté universitaire, qu’elle ne sera jamais le canal par lequel la violence va inonder le campus. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette rencontre s’est déroulée dans une atmosphère empreinte de convivialité. La communauté universitaire a promis désormais, la mutualisation des efforts pour maintenir une paix durable sur le campus.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé