« Les auteurs des drames sont de toutes les obédiences »
Le sujet était suffisamment brûlant pour qu'il s'y soustraie. Charles Konan Banny achevait, hier vendredi 21 mars, de lire une déclaration solennelle, à sa résidence de la Riviera 3. Le président de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) a été amené à répondre à une question des journalistes sur la décision des autorités de transférer l'ex-leader des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, vers la Cour pénale internationale. « On n'a pas fini- comme diraient les comptables- d'apurer les comptes. Donc, dans cet exercice d'apurement des comptes, il va y avoir des difficultés. Tout ce qui se passe participe de cela. Maintenant, votre question est de savoir si tout cela va impacter le processus de réconciliation. Probablement ! Ça ne sera pas neutre », a répondu, un tantinet embarrassé, l'ancien chef du gouvernement. Il devait ajouter : « Nous sommes conscients, d'entrée de jeu, que le processus devra rencontrer des difficultés. Peut-être que nous n'avons pas prévu celle-ci. Mais, elle arrive, il faut en tenir compte. Cela ne ne sera pas de nature- comme les autres qui viendront ou qui sont déjà advenues- à nous faire dévier du cap. Parce que c'est le cap qui est l'essentiel : la réconciliation nationale ». Banny s'exprimait ainsi, encadré par trois membres de la Commission : Sa Majesté Désiré Amon Tanoé, roi des N’Zima Kotoko, 1er vice-président ; l'avocate Françoise Offoumou Kaudjhis, représentant les ressortissants de l’Est ivoirien au sein de la Cvdr, et l'Universitaire Séry Bailly, représentant les populations de l’Ouest. Charles Konan Banny a signifié que nonobstant les difficultés, « il faut qu'on arrive à la réconciliation ». Dans sa déclaration solennelle, le chef de la Cdvr avait indiqué que les victimes étaient de « tous les bords », de même que les auteurs de drames. « Les auteurs des drames qui ont endeuillé notre pays sont de toutes les obédiences. Les morts et les blessés de nos crises successives sont de tous les bords. Et toutes les victimes ont la même importance pour la Cdvr qui est comme le miroir dans lequel la société ivoirienne désunie doit se refléter telle qu'elle est », avait lu Banny. « A ceux qui, sans raison aucune ou sans preuve, redoutent la partialité du processus, nous disons encore et toujours : faites-nous confiance ! La Cdvr œuvre pour la réconciliation de tous les Ivoiriens, sans exclusive ! », poursuivait l'ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest.
Vendredi, dans la journée, Banny avait reçu, séparément, deux groupes de diplomates : d'abord les ambassadeurs de pays occidentaux puis ceux de pays africains. Il a été question pour le chef de la Cdvr et son équipe de faire un état des lieux de l'avancement de leurs missions. « A ceux qui, sans raison aucune ou sans preuve qualifient la Cdvr de solitaire, nous rappelons que pour la première fois en Côte d'Ivoire, afin de mener une telle mission d'intérêt national, deux enquêtes ont été faites. La première portant sur un échantillon représentatif de la population de 48.000 Ivoiriens et l'autre de 30.000 ont permis à la Cdvr de comprendre les attentes de la population sur le processus de réconciliation », avait fait valoir Konan Banny.
Le sujet était suffisamment brûlant pour qu'il s'y soustraie. Charles Konan Banny achevait, hier vendredi 21 mars, de lire une déclaration solennelle, à sa résidence de la Riviera 3. Le président de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) a été amené à répondre à une question des journalistes sur la décision des autorités de transférer l'ex-leader des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, vers la Cour pénale internationale. « On n'a pas fini- comme diraient les comptables- d'apurer les comptes. Donc, dans cet exercice d'apurement des comptes, il va y avoir des difficultés. Tout ce qui se passe participe de cela. Maintenant, votre question est de savoir si tout cela va impacter le processus de réconciliation. Probablement ! Ça ne sera pas neutre », a répondu, un tantinet embarrassé, l'ancien chef du gouvernement. Il devait ajouter : « Nous sommes conscients, d'entrée de jeu, que le processus devra rencontrer des difficultés. Peut-être que nous n'avons pas prévu celle-ci. Mais, elle arrive, il faut en tenir compte. Cela ne ne sera pas de nature- comme les autres qui viendront ou qui sont déjà advenues- à nous faire dévier du cap. Parce que c'est le cap qui est l'essentiel : la réconciliation nationale ». Banny s'exprimait ainsi, encadré par trois membres de la Commission : Sa Majesté Désiré Amon Tanoé, roi des N’Zima Kotoko, 1er vice-président ; l'avocate Françoise Offoumou Kaudjhis, représentant les ressortissants de l’Est ivoirien au sein de la Cvdr, et l'Universitaire Séry Bailly, représentant les populations de l’Ouest. Charles Konan Banny a signifié que nonobstant les difficultés, « il faut qu'on arrive à la réconciliation ». Dans sa déclaration solennelle, le chef de la Cdvr avait indiqué que les victimes étaient de « tous les bords », de même que les auteurs de drames. « Les auteurs des drames qui ont endeuillé notre pays sont de toutes les obédiences. Les morts et les blessés de nos crises successives sont de tous les bords. Et toutes les victimes ont la même importance pour la Cdvr qui est comme le miroir dans lequel la société ivoirienne désunie doit se refléter telle qu'elle est », avait lu Banny. « A ceux qui, sans raison aucune ou sans preuve, redoutent la partialité du processus, nous disons encore et toujours : faites-nous confiance ! La Cdvr œuvre pour la réconciliation de tous les Ivoiriens, sans exclusive ! », poursuivait l'ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest.
Vendredi, dans la journée, Banny avait reçu, séparément, deux groupes de diplomates : d'abord les ambassadeurs de pays occidentaux puis ceux de pays africains. Il a été question pour le chef de la Cdvr et son équipe de faire un état des lieux de l'avancement de leurs missions. « A ceux qui, sans raison aucune ou sans preuve qualifient la Cdvr de solitaire, nous rappelons que pour la première fois en Côte d'Ivoire, afin de mener une telle mission d'intérêt national, deux enquêtes ont été faites. La première portant sur un échantillon représentatif de la population de 48.000 Ivoiriens et l'autre de 30.000 ont permis à la Cdvr de comprendre les attentes de la population sur le processus de réconciliation », avait fait valoir Konan Banny.