De grandes décisions ! Ainsi pourrait-on qualifier les mesures arrêtées par la Banque mondiale dans le cadre de la deuxième revue annuelle de la performance du portefeuille des projets financés par cette structure et qui a fait l’objet d’une rencontre la semaine dernière à Abidjan. « Une fois qu’un projet est approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, nous devons être en mesure de le signer et d’aller immédiatement à son entrée en vigueur, c’est-à-dire vers des décaissements effectifs pour que le projet ne soit pas au centre de coûts pour le pays, mais réellement en mesure de générer des bénéfices pour le pays », a révélé Ousmane Diagana, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire à l’occasion de la clôture de cette deuxième revue. Qui a évoqué la clause de zéro condition dans la préparation des projets. En effet, selon lui, lorsque la Côte d'Ivoire et la Banque mondiale iront à la signature d'un projet, c'est qu'il n'y a plus d’obstacles dans l'exécution de ce projet. Pour la Banque mondiale, il faut éviter les erreurs du passé. A cet effet, il a regretté le Projet d'appui au secteur agricole (PSAC), approuvé par la Banque mondiale le 08 août 2013 et qui n’est pas encore rentré en vigueur. La Banque mondiale a donc décidé de ne plus accepter un projet où il existerait une condition pour sa mise en œuvre. Mieux, il a insisté sur la question de l’instruction 192 qui permet d’exécuter très rapidement les marchés qui ont été approuvés lors d’une passation de marché. Ainsi, un marché approuvé ne doit plus attendre avant d’être exécuté, surtout si tout est bouclé. Par ailleurs, la Banque mondiale s’est engagée à aider le gouvernement à améliorer son Evaluation des politiques et des institutions du pays (CPIA) pour que son allocation de l’IDA (Association Internationale de Développement) double dans le cadre de la stratégie 2010-2014. Le président Alassane Ouattara avait demandé au président de la Banque mondiale de majorer l’allocation de l’IDA à la Côte d’Ivoire. « Actuellement, on est à 750 millions de dollars, soit 375 milliards de FCFA. On s’est engagé à doubler ce montant en travaillant à l’amélioration du CPIA, en travaillant également sur la performance du portefeuille, en l’occurrence les décaissements », a précisé le Directeur des Opérations de la Banque mondiale. Pour sa part, Nialé Kaba, ministre en charge de l'Economie et des finances, a assuré que jusqu’au 31 décembre prochain, la Côte d’Ivoire sera à un taux de décaissement de 80%. Saluant la tenue de cette revue qui permet une meilleure appropriation des projets par les gouvernants elle a émis le vœu de mettre en place une dynamique de gestion efficace des projets afin de faire face à tous les défis.
JEA
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