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Société Publié le lundi 24 mars 2014 | APA

Les photojournalistes ivoiriens appellent à « prendre la pleine mesure » de la guerre

© APA Par UNPJCI
Exposition-Photos sur la crise ivoirienne de l’Union Nationale des Photojournalistes de Côte d’Ivoire (UNPJCI)
Les photojournalistes ivoiriens regroupés au sein de Union Nationale des Photojournalistes de Côte d’Ivoire (UNPJCI) exposent des images des atrocités de la crise postélectorale de 2010 et 2011, pour sensibiliser à la paix et à la réconciliation nationale.
Abidjan (Côte d’Ivoire) - L’Exposition-photos sur la crise ivoirienne organisée par l’Union nationale des photojournalistes de Côte d’Ivoire (UNPJCI) a connu son apothéose, samedi soir, à Yopougon (commune à l’Ouest d’Abidjan) par l’appel du président de l’Union, Emmanuel Ettien Tano, invitant les Ivoiriens à prendre la pleine mesure des conséquences de la guerre.

Durant six jours (17 au 22 mars), les communes du Plateau (quartier administratif et centre des affaires), d’Abobo (bastion du parti présidentiel, à l’Est d’Abidjan) et de Yopougon (favorable à l’ex-régime) ont reçu la visite de la caravane des photojournalistes ivoiriens avec leurs « 50 photographies » exposées autour du thème « Paix et réconciliation ».

Des photographies retraçant la crise postélectorale ivoirienne avec des images « interdites aux âmes sensibles » présentant des corps calcinés ou baignant dans des mares de sang, des véhicules et habitations en feu ou pillés, l’exode des populations fuyant les champs de combat ainsi que des combattants visant « l’ennemi »…une panoplie d’images « choquantes » pour montrer la guerre dans sa toute laideur.

« Ces éléments de nos différents reportages sur la crise ivoirienne ne devraient pas être oubliés pour que plus jamais de telles atrocités ne se répètent en Côte d’Ivoire » a déclaré Emmanuel Tano à la fin de l’Exposition qui a enregistré, au total « environ 10.000 visiteurs ».

Selon M. Tano, l’initiative qui pourrait s’étendre sur d’autres villes à l’intérieur du pays visait à « attirer l’attention des uns et des autres sur l’importance de la vie humaine».

Un message, bien compris par les visiteurs, selon la psychologue Mme Pamela Atta Akaffou qui a accompagné les photojournalistes durant l’exposition pour « assister les cas de personnes qui succomberaient à la vue des images ».

« Le sentiment général des visiteurs est que la guerre n’est pas bonne. Je pense qu’à ce niveau, l’expérience des photojournalistes, témoins contemporains est à poursuivre vu l’intérêt manifeste et la mobilisation autour de cet événement unique » a indiqué Mme Akaffou, relevant quelques cas de personnes « encore sous le choc de cette crise » pour lesquels elle a été mise à « contribution », sans grands dommages.

HS/ls/APA
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