C’est depuis octobre 2011 que la Société Abidjanaise de Dépannage et de Vente de pièces Détachées (Soad) bénéficie d’une part d’une concession exclusive de service public au suivi de la fluidité du trafic routier de la ville d’Abidjan et de certains axes nationaux, à savoir l’autoroute du nord et d’autre part, les automobilistes en panne. Un objectif bien définit dans le contrat attribué à ladite société. Et pourtant, que d’abus. Au début de l’éxécution de sa mission, tout se passait bien avec les agents de la Soad sur le terrain. Malheureusement, tout a brusquement chamboulé avec l’instauration du racket et de l’escroquerie mise en place par l’ensemble des agents y compris les premiers responsables de cette entreprise. Objectif, se remplir les poches au détriment des règles élémentaires qui régisssent l’entreprise.Conséquence, la grogne s’accentue depuis un certain temps. Il ne se passe pas de jour que les propriétaires de véhicules ne se plaignent de la Soad. Un cas flagrant s’est déroulé dans la matinée du lundi 24 mars aux II Plateaux au niveau de Las Palmas. Le Directeur général d’une entreprise de presse dont la voiture venait de parcourir plusieurs kilomètres dans des embouteillages a stationné sous les cocotiers, hors de la voie expresse, juste le temps de laisser son moteur refroidir avant de regagner son bureau situé dans les environs. C’est en ce moment là que deux agents, se réclamant de la Soad, viennent embarquer son véhicule et l’envoyer dans leur garage sis dans la commune de Yopougon, au quartier Gesco. Par ces agissements le patron de la Soad et ses agents mettent à mal la stabilité tant recherchée par le président Alasane Ouattara. En effet, au lieu de trouver une solution à ce problème, le premier responsable de cette société encouragerait bien au contraire ses agents à baigner dans une indiscipline totale, causant des préjudices aux propriétaires de véhicules. Un autre cas, K. B a vu son véhicule remorqué par la Soad au moment où il allait chercher du carburant à la station suite à une panne sèche. Il était également stationné hors de la chaussée. Or, selon lui, en principe, un temps devrait être donné à celui qui est en panne pour qu’il trouve rapidement une solution avant que cette société n’intervienne. Il relève qu’il a dû débourser plus de 28.000 Fcfa. «C’est excessif». Pour les camions, il faut payer près 600.000 F pour reprendre son véhicule. Aucune réglementation. Un observateur a fait savoir que des camions remorques n’appartenant pas à la Soad circuleraient dans la ville pour ramasser les véhicules en panne au nom de cette entreprise, moyennant la moitié de la somme à payer par le propriétaire. Un véritable désordre loin de prendre fin car du plus petit employé à la haute direction, tout le monde est impliqué dans cette mafia qui n’honore pas les autorités actuelles. Hier, nous avons tenté en vain de rencontrer les responsables de cette entreprise. Mais peine perdue. C’est l’heure pour l’Etat de mettre de l’ordre car la SOAD est devenue une véritable mafia de grands gangsters. Le Démocrate ouvre ainsi le débat afin d’ouvrir ses colonnes aux nombreux victimes de la SOAD. Nous y reviendrons !
Nea
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