Boycott du recensement général des populations et des auditions des victimes des crises par le Front populaire ivoirien (Fpi) et transfèrement de Blé Goudé à La Haye. Ce sont deux sujets d’intérêt national qui ont retenu l’attention de Karim Ouattara, conseiller du président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr). Hier, au Plateau, au cours d’une conférence de presse, il a dénoncé l’attitude du Fpi, à la suite des appels au boycott lancés récemment par ce parti. « Le Fpi ne pense pas que la souffrance des Ivoiriens a trop duré. Ce parti veut rallonger la souffrance des populations », a-t-il analysé. Car s’est-il interrogé : « est-ce que refuser de se faire recenser, ou boycotter les auditions des victimes, peuvent faire revenir Blé Goudé ou Laurent Gbagbo ? ». Le conseiller de Banny a donc invité les proches de Blé Goudé et le Fpi au calme, à la sérénité et à privilégier la nation. « La Cpi n’est pas influençable. Le droit sera dit », a rassuré l’orateur. S’agissant du recensement général de la population, Karim Ouattara a prévenu que si les Ivoiriens proches de Laurent Gbagbo ne participent pas au processus « ce sera un échec ». Concernant l’appel au boycott lancé par parti de Laurent Gbagbo, il a suggéré aux autorités ivoiriennes une révision du programme et une nouvelle stratégie d’approche sur le terrain. « Le développement est global. Personne ne doit être exclu de ce processus de recensement », a-t-il souhaité.
Eric Diomandé
Eric Diomandé